Quelques mots de patois pour voyager en Auvergne

Posté par adminbourboule le 01/06/2006


PATOIS AUVERGNATPATOIS AUVERGNATQuelques mots de patois pour voyager en Auvergne''en phonétique'' 

bonjour= __bondzou__
au revoir=__ar vère__
du cochon= __de cotsou__
c'est bon = __coué bou__
on n'est pas d'ici  =__san pa dat-yi__ ''(pas la peine de le dire, ça se voit!!!)''
c'est beau = __coué brave__
c'est cher = __coué tssa__ ''(à éviter en Auvergne)''

donnez nous à boire = __bella beurre__
remettez nous ça = __tourna bouta quo__
donnez nous à manger = __bella mandza__
du pain = __de pouo__
de l'eau = __d'aigue__
du vin = __de vi__%%%
du jambon = __de dzanbou__
bonsoir= __bouna veillade__
a demain = __a demo__
bonne nuit = __bouna neu__
méfies toi = __méfia teu__

peut-être = __biau__ ou __bi o__

__Pour les gros mots, demandez au webmaster !__ mdr

De : france

Email : france.labadie(at)orange.fr

@IP : 86.216.74.163

quelques petits compléments d'une auvergnate:

Mam: maman

Cofarobi. çà ira bien!

moeil pas temp: N'en fais pas trop!

loutchi: chien

ko sparni: les éclairs ( de l'orage)


é se né va Vergheas.T'counnaissé biau pas. Coué i brave paï dé la Combrailles do couta d'Saint-Gervais-d'Auvergne, à vita-tré kilomètres quand t'vau né dé la Creuse. T'veuze en qua cou est ?
Non ? Nom de Gu d'vain gu, t'counnaissé be Saint Maurice ! Quo st Maurice, quo st Maurice ? Qué co t'se franc fada m'paubré, St Maurice, le paï d'la Catherine bougre d'imbchile ! é dansons la bourreï ma dé l'tin sunhaut. Vé don qu'la photo
(Je suis allé à Vergheas. Tu ne connais peut-être pas. C'est un beau pays dans les Combrailles du côté de Saint-Gervais-d'Auvergne, à 23 km en direction de la Creuse. Tu vois où ça se trouve ? Non ? Nom de....(juron) tu connais bien St Maurice ! Quel St Maurice ? Cette fois tu es complètement idiot mon pauvre, St Maurice, le pays de la Catherine bougre d'imbécile ! Ils y dansent la bourrée comme dans le temps là-haut.


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Commentaires

Posté par marine03 le
comment dis ton je t'aime ?
Posté par france le
quelques petits compléments d'une auvergnate:

Mam: maman

Cofarobi. çà ira bien!

moeil pas temp: N'en fais pas trop!

loutchi: chien

ko sparni: les éclairs ( de l'orage)
Posté par NIKO le
Bonsoir Marine 03,
je t'aime en patois se dis " Yeu te zame " dis le avec l'accent c'est plus rigolo. Sinon il y a " yeu te zame pa "
A bientôt
Posté par joe le
je cherche un dico, des livres sur le parler auvergnat
Posté par auvernhàs-occitan le
Ecrire l'auvergnat (auvernhàs en occitan) comme cela, c'est le défigurer et le rendre encore plus méprisable aux yeux des propres auvergnats mais aussi des français. Ce n'est pas un patois mais une langue avec sa diversité. L'occitan d'Auvergne a sa graphie, celle de l'Institut d'Etudes Occitanes. L'écriture "patoise" ou "française" ne peut rendre toutes les sonorités propres à l'auvergnat...

Bonjour= Bonjorn (bondzou)
du cochon= de cochon (de cotsou)
c'est bon = aquò es bon (co é bou)
on n'est pas d'ici = sèm pas d'aqui (sam pa d'atyi)
c'est beau = aquò es (co é brave)
c'est cher = aquò es char (co é tsa) (à éviter en Auvergne)
donnez nous à boire = bailar a beure (bela a béoure)
remettez nous ça = tornatz botar aquò (tourna bouta quo)
donnez nous à manger = bailar a manjar (bela a mandza)
du pain = de pan (de pouo)
de l'eau = d'aiga (d'aygue)
du vin = de vi
du jambon = de jambon (de dzanbou)
bonsoir= bona velhada (bouna veillade)
a demain = a deman (a demo)
bonne nuit = bona nuèch (bouna neu)
méfies toi = mesfisa-te (méfia teu)
peut-être = benlèu (biau ou bi o)
le chien = lo chin (lou tchi)
Posté par Administrateur le
Mon intention n'est pas de rendre le patois "encore plus méprisable" ni de la "défigurer". J'ai bien signalé que c'était en phonétique et c'est la façon dont je l'entends.
Posté par Marcel le
A pas tssabo de creda !
Posté par peire le
"A pas tssabo de creda !" Que voles dire?? una transcripcion en grafia occitana normalizada se te plai...
Posté par Laurent le
Est ce que quelqu'un a la définition de "ébujadé" ?
Ma bosse (auvergnate de pure souche) parle souvent de T-shirt ébujadé ... ?!
une idée ?
Posté par Administrateur le
@IP : 86.197.162.16
Si on sait que "la bujade" c'est la lessive... ebujadé veut dire délavé. Bonjour à votre bosse. N
Posté par Administrateur le
Si on sait que "la bujade" c'est la lessive... ebujadé veut dire délavé. Peut être avec une notion d'"ébadouillé"... Re Bonjour à votre bosse. N
Posté par epervier43 le
BON JORN IEU MAIS M'APELE PEIRE
RESPOSA A PEIRE
A PAS ACHABAR DE BRAMAR (ta pas fini de crier )
BRAMAR FAM (crier faim)
RENAR (grogner) se prononce " rina"
ADIEU-SIATZ UN PAUC MAIS (au revoir et à la prochaine fois)
epervier43
Posté par auvernhàs le
"ébujadé" : du nord-occitan (dont l'auvernhat fait partie) 'esbujadar' de 'bujada' (lessive) qu'on dit 'bugada' en occitanie du sud.

Le "DICCIONARI GENERAL OCCITAN" (htttp://amourdelire.free.fr/diccionari) donne :

bugada :lo netejar de la farda del linge pus gròs.
bugadar (v. tr. e intr.) : far la bugada / far bugada ; netejar la farda, lo linge pus gròs, la fustalha.
bugadariá / bugadièira : airal que i se fa la bugada. / femna que fa la bugada ; airal que i se fa la bugada
budadejar : v. Bugadar
bugadièr / bugador : cuba que i se fasiá la bugada.
Posté par marie joëlle le
bonjour
je voudrais savoir comment on écrit et l on dit "papillon" en patois auvergnat
merci
Posté par MARYSE 43 le
il ne me reste que quelques mots du patois auvergnat, mots pris dans des conversations de mon père et de mes grands parents pure souche auvergnate et j'ai la nostalgie de cette langue. Bravo a votre site. Qui peut me dire s' il y a une correspondance patoise à ce mot qu'aucun dictionnaire ne mentionne mais que j'emploie souvent pour un vêtement qui s'est agrandi, élargi: je dis "élampé"? avez vous une idée? et vive l'Auvergne notre belle région
Maryse
Posté par vanina le
bonjour, votre site c'est génial ça me fait penser à mon pépé et ma mémé qui parlaient que le patois quand nous étions en vacances en Lozère.Alors je fais appel à votre savoir pour m'aider pépé disait souvent "a qui làs" j'imagine que ça ne s'écrit pas comme ça mais corrigez moi et dites moi ce que cela veut dire.D'avance merci
Posté par florence le
Bonjour

Ce site est super. Ma grand-mère, originaire d'Aurillac, disait "un crocadou" pour un casse-noix et un "bougnat" (si qqn sait ce que cela veut dire ?)
Quant à mon grand-père, originaire de l' Allier, je me souviens d'un gouillat et adi pour au revoir.

Bonne soirée,
florence
Posté par Paul le
Je crois que "à qui las" c'est en fait "aquela" qui signifie "celle, cet, cette, ce" = donc " à cette"...
Vu dans le dictionnaire "Auvergnat Français" de Karl-Heinz Reichel aux éditions Créer.
à vérifier
Posté par pat42 le
Bonjour

Je cherche la signification du terme ribousou ,qui est le nom d'un lieu dit .
Merci pour votre aide .
Posté par altiligerien le
a tchi proprai ,= a peu pres
ue paise = une copine (petite copine
Posté par altiligerien le
Bonsoir : boncela

Bonne nuit : bouna neuille

Une vache : m’a vatcze

Une poule : la poula

Un chien : le t’zi

Un chat : le t’za



Au mois de juillet, on fanait. Il faisait chaud! C’était les vacances :

U mi d’zullet feni lavan. Feza bian tzo! E cuadra la vacansa.



Il est allé boire un canon de vin :

Anava bleude un canou de vi.
Posté par coreva le
Bonjour,

Toute ma famille est originaire de l'allier (Moulins, Souvigny, St Pourçain-sur-sioule, vichy) et ont également habités les lieu-dit de chancot et chênebras sur la commune de La Celle.
Quelqu'un connaîtrait-il l'origine et l'histoire du lieu-dit de "Chênebras"? J'ai beau chercher, je ne trouve rien de rien, même la Mairie de La Celle n'a aucune information.
Merci d'avance.
Bien amicalement.
Posté par Rossi le
Bonjour,
mon grand pere était paysan dans les années 30-40 en Haute Loire !
Il parle un patois ki ne ressemble pas exactement a totu les termes employé plus haut ! Je voulais donc savoir quel langage il utilise. Il utilise :

La bob = La vipère
S'tuplaye = S'il te plait
pude manjar/manzar = on peut manger
la vaca = la vache
marde = merde
bonjour = bonzour
haute loire = haute bique
on va appeler le docteur = on va ap'la l'toubi
...
Posté par Rossi le
Bonjour,
mon grand pere a pendant sa jeunesse, tenu une ferme avec sa famille dans la haute loire. Et comme tous les gens de campagnes, il parle le patois. Mais j'aimerais avoir quelque renseignements sur celui ci, comme par exemple me dire si c'est le meme que celui dont vous parlez dans vos messages. Il utilise comme expressions :

puede manza/manga = on peut manger
la bob = la vipère
ouèye = oui
on va ap'la l'toubi = on va appelé le docteur
vaka = vache
haute bique = haute loire
marde = m***e
...
Posté par soussou le
comment s 'écrit au revoir " a dichat???? MERCI
Posté par auvernhàs le
* A dicha(s) : il faut écrire en occitan auvernhat --Adieu-siatz -- (litteralement :avec Dieu soyez). En catalan on a 'Adéu-siau'
Posté par piere le
Voilà la transcription en graphie occitane :

Bonsoir : bona sera ou bon ser (oui proche de l'italien)

Bonne nuit : bona nueit

Une vache : 'na vacha

Une poule : 'na pola

Un chien : le chin

Un chat : le chat

Au mes de julhet fasia bien chaud! Eron las vacanças.

Beure un canon de vin
Posté par isa le
comment dit on joyeux noel et bonne année en auvergnat? merci de m´indiquer aussi la prononciation

isa
Posté par Administrateur le
Boune anade et bouna sante (bonne année et bonne santé) C'est ce que je vous souhaite.
Posté par isa le
et joyeux noel?

merci mille fois
Posté par g-st-chr-l-g le
Je suis catalan. Cet été j'ai passé une semaine au Lac Chambon. Je n'ai vu aucune trace de langue auvergnat. Au contraire, j'ai pu pratiquer mon mauvais français avec tout le monde. Cela, je le suppose normal, on ne parlera pas patois avec un étranger.

Maintenant, pour m'amuser et aider bénevolement le fantastique camping du Pré Bas de Mme. Josette (dix etoiles!) je suis en train de traduire l'info du camping au catalan et a l'espagnol -votre A-75 remplira l'Auvergne de catalans!.
Eh ben, je suis tombé dans le mot "Banne" qui "veut dire corne en patois" (tout en racontant sur la "Banne d'Ordanche", un sommet volcanique à Murat-le-Quaire).
Est-ce que les bons gens de Murol parlent patois-augvernat où seulement français avec quelques mots anciennes d'occitan? Dans mon ignorance, je supposse qu'auparavant l'occitan était parlé dans une indéfinie vaste région française -il est encore parlé et spécialement protegé a la Val d'Aran, aux Pyrenées Catalans, oú le Garonne est née-, et que désormais on ne parle que français partout.
J'ai un question aussi: c'est le mot "patois" un mot pour exprimer du mépris devant une langue qui n'est pas la française? Parce que ce jeu nous le connaissons ici, a la Catalogne, mais il n'a pas réussi.

Étant tombé amoureuse des paysages que j'ai parcouru cet éte, mon seul désir est de plus en savoir.
Qu'est-ce que vous pouvez me dire, alors?
Posté par g-st-chr-l-g le
Pour moi patois c'est le seul mot qui convient. C'EST PAS DU MEPRIS, mais je pense que l'occitan ça existe pas, c'est que des standardisations d'une multitude de PATOIS locaux, qui changent tous les 30 km.

Donc pour moi je dis patois.
Posté par FELIP le
BONJOUR! J'AI TROUVÉ ÇA DANS UN FORUM (CYBERBOUGNAT.NET)
QU'EST-CE QU'EN PENSEZ-VOUS?
VOUS-ÊTES D'ACCORD AVEC EUX? LE DEUXIÈME, IL A RAISON?

MERCI,
FELIP.

1ER AVIS
Euh... beh en fait, je suis né en Lozere, (c'est pas tout a fait l'Auvergne, mais bon) et je vis en Auvergne depuis 8 ans (merde le temps passe vite).
J'ai quelques notions du patois de chez moi (langue d'oc) et j'ai eu des copains de Chaudes Aigues (ça c'est l' Auvergne !!) et en discutant, on c'est rendu compte que la construction grammaticale est Exactement le meme, et que sauf la prononciation de certains mots, assez specifique, le contenu est le meme, c'est a dire que tout le monde peut se comprendre. En gros, c'est a peu près la meme différence que entre l'espagnol en espagne et l'espagnol en amérique du sud. Les mots changent un peu, mais c'est la meme langue. (j ai l'impression que je m'embrouille, si c'est pas clair, dites moi j'essaierais d'etre plus clair)
euh... petite souris tu nous tiens au courant si tu trouve une soluce pour apprendre le patois (je le comprends mais ne le parle que plus que tres difficilement)

2ND AVIS
Salut,
premièrement, le terme patois est à banir de votre vocabulaire, il est extrèmement péjoratif et a été "créé" pour dévaloriser les langues régionales française.

La langue parlée en Auvergne est bien l'occitan. En fait l'occitan comprends plusieurs dialectes qui sont : l'auvergnat, le limousin, le provençal, le languedocien et le gascon. Au début du siècle il y avait 32 millions de locuteurs répartis sur 32 départements. L'école républicaine (sic) et la dévalorisation de la langue (par l'utilisation du terme patois entre autre) a fait le reste et il ne doit pas rester plus de 1 million de locuteur aujourd'hui... Il est bon de savoir d'ailleurs que seulement 2 postes d'occitan sont ouvert au concours du CAPES cette année (pour 32 départements donc....) contre moins d'une 20aine l'an passé.

L'occitan est une langue romane très très proche du catalan (une fois l'accent assimilé il est parrait-il très facile de discuter). Les premiers textes que l'on connait en occitan sont aussi vieux que les premiers textes en français. L'occitan n'est pas une forme appauvrie du français (comme le laisse croire le terme patois) mais bien une langue à part entière. Qui irai dire que l'espagnol ou l'italien sont des patois

L'occitan est une langue riche en atteste les textes des troubadours (chansons d'amour, critique de la société,...) et je pense très intéressante à apprendre.
Posté par Jacounet.63. le
Pour la nouvelle année, vous oubliez le meilleur: "Boun' annada, bouna santada é la fouira touta l'annada!"
Posté par Administrateur le
Jacounet merci mais comment dit-on "Bonne Saint Valentin" ? C'est juste pour coller à l'actualité
Posté par nyve le
le site patois occitan en forez a pour base un patois très proche du votre, moitié occitan, moitié arpitan
Posté par Patrick le
Bonjour
Pouvez vous me traduire en patois de la creuse"A mon pére".
Merci d'avance.
Posté par patrick le
Réponse à Florence message du 30/08/07
Je crois que bougnat sert à désigner un auvergnat, et le gouillat est un couteau.
Posté par a ribal le
a.ribal a écrit: Bonjour, pourriez vous m'indiquer comment se dit l'arbre "meleze" en patois auvergnat ? D'avance merci. Annick
Posté par Patrick le
Bonjour,
Comment dit on A mon pére.
Merci.
Posté par lord87 le
Dommage que la graphie soit patoise. sans traduction, dur, dur ! et quel coin d'auvergne ? Je suis en train de composer un glossaire nord-occitan et surfe sur les sites à la recherche de mots communs (il y en a plein) - Je découvre avec stupeur que sur des sites soit-disant occitans on résume encore le Limousin à Hte-Vienne, Creuse et Corrèze. La Charente occitane et périgourdine sont totalement occultées par des soit-disants sabents d'occitania vertadiera ! (savants de la vraie occitanie). Avec ces gens là, mal informés et orgueilleux, on va droit au mur et à la chute totale de la langue d'oc devenue une koiné nombriliste. lord87, Limoges (Charentais de souche)
Posté par Dominique 23 le
Comment dis t'on "comment ça-vas " en patois creusois? merci
Posté par ewie guignard le
ewieguignard(at)aol.col je souhaiterais que quelqu'un me traduise une petite phrase en occitan pour la fete des peres : "Bonne fete Papa, gros bisous, je pense tres fort à toi."
Posté par gégé d'aumont aubrac le
bèi bire une cop :vient boire un cou
bail té jailré :va te coucher
lou fraté : le chat
lou tchi : le chien
qui peut m'aider pour savoir si je me trompe
Posté par gégé d'aumont aubrac le
pouvez vous m'aider a traduire en patois lozerien ;
va te coucher ? est ce ; baÏ té jaïré
le monsieur,? lou mousu?
Posté par Caco le
comment dit on "les gamins", les "loupiots", les "ptiots" ?

mer ci beaucoup d'avance !
Posté par Lau94 le
Moi je sais dire tu va te prendre une claque mais je sais pas trop comment sa s'écrit jcrois que c'est:

" vazi prenne una kiak"

et je sais dire sa va aussi c'est "quo vaille"
Posté par Michel DIAS le
Bonjour Lors d'un voyage organisé, l'organisateur nous a conté l'histoire des scieurs de long mais racontait en patois (je crois que ça se dit chieurs de long) Je recherche ce conte, si vous pouvez m'aidez je vous en serez très reconnaissant Michel DIAS
Posté par alex le
Comment nomme t-on "un bon vivant" en patois ? Merci d'avance
Posté par Jacky le
Peut être :

Que da tyi a bian veku
(Celui là a bien vécu)
Posté par roger le
coment dit -on "salut amis auvergnats" en patois auvergnat
merci
Posté par jpgine le
'Quel d'aqui a bien viscut (graphie occitane) = Que da tyi a bian veku (Celui là a bien vécu)
Posté par jpgine le
Vai beure un cop : bèi bire une cop
En graphie occitane correcte :

Vai te jaire : bail té jailré (va te coucher)
lo frate : le chat
lo chin : le chien

A mon paire : à mon père

Aco vai = ça va

Le/Lo mossur : le monsieur (mossur est un gallicisme, en occitan c'est : Sénher)

Adieu amics auvernhats/auvernhàs = "salut amis auvergnats"
Posté par Administrateur le
claudemazeas(at)ORANGE.FR a écrit: je recherche un livre d'histoires et de comptines en patois sauriez vous me dire ou je peux me le procurer avec tous mes remerciments
Posté par nyvosse le
bonjour je voudrais savoir comment on dit "je t'aime mon petit coeur" en auvergnat s'il vous plait
je vous remercie
Posté par nyvosse le
difficile de passe d'une langue a l'autre:
m'agrade (m'agradu) mon petïo keur, serait plutôt amical, ieu t'ame (amu) mon keuretou à son(sa) fiancé(e); mais la il y a tout un tas de suffixe qui donne des nuances intraduisible en français (keurinou,par exemple)
Posté par elisa le
bonjour je voudrais savoir comment on dit "je t'aime mon petit coeur" en auvergnat s'il vous plait
je vous remercie
Posté par nyvosse le
pour roger: salut les ami: adiéou, é coumo va luz amî
pour gégé aumont aubrac: va te coucher monsieur: va te dzare moussu
Posté par nyvosse le
pour michel diaz:
scieur de long : setaïre de louan
Posté par david le
pour dominique 23 comment ca vas , on peut le traduire par "comen co vaille" je sui nouveau sur le site mais en haute loire (pinols) on dit ca , merci a ce site
Posté par caro le
je connais l'expression fay fiou je ne sais pas si ça s'écrit comme ça
il me semble que ça veut dire fait le feu ou va faire le feu
Posté par Cath le
bonjour
Je voudrais savoir comment l'on ecrit "le papillon" en patois auvergnat, est ce que quelqu'un pourrais m'aider s'il vous plait.
Posté par nyvosse le
le papipllon: lou parpayou (chez moi, l'article le est plus répendue que lou en auvergne)
fay fiou : chez moi on dirais va fare de fiô( va faire du feu), va fare lou fio:va faire le feu
Posté par flo le
En Auvergne pour un veau qui est ni mâle ni femelle comment dit on en patois ?
Posté par Buissonnière le
veau : vedèla, vedèlè :fille, filles veau; vedèle, vedèli: garçon, garçons; vedèlou, vedèlu (indéterminé ou fille et garçon maélangés); poutou, je dirais poutu au pluriel chez moi, se dit en auvergnats
Posté par vanina le
bonjour, votre site c'est génial ça me fait penser à mon pépé et ma mémé qui parlaient que le patois quand nous étions en vacances en Lozère.Alors je fais appel à votre savoir pour m'aider pépé disait souvent "a qui làs" j'imagine que ça ne s'écrit pas comme ça mais corrigez moi et dites moi ce que cela veut dire.D'avance merci
Posté par nyvosse le
a qui las: aqui = ici c'est quasi sur ; pour las c'est peut être une forme accentué : ici , là pour insisiter , mais je ne suis pas sur ; las doit être en lozère l'article les au féminin pluriel, cela pourrait se traduire par ici, celle ci mais il faudrait connaitre le contexte, il est parfois difficile de passer d'une langue à l'autre, les champs sémantique sont souvent différent
Posté par vanina le
alors peut être "ici ça ira"?
ça pourrait correspondre??
et pour l'orthographe y'aurait il des accents
merci beaucoup
Posté par nyvosse le
oui , ici ça ira semble une bonne traduction, si tu astoujours tes grand parent demande leurs, ou des voisins agés si par malheur tu les as déjà perdus
Posté par fran le
Bonjour a tous je recherche la traduction en patoi auvergnat de :
"chez papy momie"
si quelqu'un peu m'aider ça serai super, c'est pour faire une surprise a noel
Posté par jpgine le
"a qui là s" c'est tout simplement 'AQUELA' (celle-la) ou 'AQUELAS' (celles-las) qu'on trouve partout en Occitanie
Posté par jojo42 le
A l'attention de pat42
J'ai quelques pistes et documents concernant le patois de st bonnet le chateau.
Contactez-moi par mail.
jo
Posté par Alex le
bondzor co vaïl?
Sab que es una patwé de per lou païs.
Cwey bo.
bwéna nwité

Un petit patoi de mon village...
Posté par sandrine le
Bonjour,
Je ne trouve aucune reference de bouquin sur l'auvergnat, j'ai dégoté un "manuel de base de l'auvergnat" à la bibli, tapé à la machine et rédigé en 1976....(c'est rustique!!) je cheche des mots en patois auvergnat qui se rapporte à la cuisine:
"les copieuses tartines" "dessert" "gouter" "dejeuner" "tarte"
"gourmandise""manger" "pain perdu" "garnie" "tartine fraicheur"
"tartine gourmande"....
je vous direz pourquoi plus tard...
Merci d'avance pour les réponses...
sandrine
Posté par Bitor le
Je cherche une chansonnette ,que je chantais enfant qui nous faisait bien rire et j'ai oublié le principal mot.
Le ? de la mémé (bis)faisait lever la couette (bis)du pépé .
C'"est en rapport avec l'alcôve ou l'on ne pouvait pas faire le lit du côté mur ,aussi il existe un ustensile très pratique pour rabattre la couette (ou édredon ) .Qui peut m'"aider ? Merci
Posté par champipotes 63 le
vive l' auvergne libre!!!!!on est pas des bouzeux!! ^^
on est civilisé... enfin un peu!!!
Posté par nyvosse le
pour sandrine: les copieuses tartines" "dessert": dissar "gouter" :ipoarti "dejeuner"didzeuna(lematin, dina(a midi); "tarte"je ne sais pas, pompe veux dire gâteau
va sur le site patois occitan en forez, c'est quasi la même langue
Posté par Jianpel le
Pour les amateurs du patois secteur Aurillac/Montsalvy je vous recommande un vieux 33 tours "HAUTE AUVERGNE" musique Louis Rispal avec des histoires contées par Germain Guibert: Lei duos ménétos, lou boun rémédi, lo nocho dé Gomot...C'est super!!!
Posté par lou beil le
bonjour ,
tout le monde apelle mon père "TARIGO" qui tien ça de mon grand-père mais personne ne sais se que ça veut dire.
merci d'avance !
Posté par léo le
Bonjour à tous !

Quelqu'un pourrait-il m'écrire "joyeux anniversaire" ou "bon anniversaire" en patois auvergnat (cantalou) ?
La version originelle ainsi que la phonétique...

Merci d'avance !
Posté par phil le
bonsoir,

je fais du rallye automobile et je voudrai mettre en gros et en auvergnat le texte suivant:

l'auvergnat a l'attaque
ou
le rebel auvergnat

car je courre souvent en corse et auvergnat je suis auvargnat je reste

merci mais c'est tres tres urgent, d'ailleur je vpus propose d'aller mon logo sur mon site il ,parle tout seul
http://www.phs-sport.com/
dans la rubrique :les news

merci d'avance
Posté par michel le
michel.l a écrit: Bonjour, y a t'il une piscine ouverte au public l'été à la Bourboule? Merci de votre réponse
Posté par nathalie le
nathalie.zanini: Bonjour, Nous nous marions cet été en auvergne et mon futur mari est auvergnat de pure souche, j'aimerais savoir comment dit-on en patois "Bon Appétit" et "Vive les Mariés". Merci de votre aide et bonne continuation.
Posté par barby8 le
developez un peu plus a part ca, 10/10
Posté par dany le
je souhaite connaitre comment on appelle un petit pré dans les environs de Noirétable (42). je pense praillon ? j'espère des réponses
merci.
Posté par nyvosse le
pradou = petit pré mais aussi casson = petit pré, petit terrain
Posté par toutou le
bonjour tout le monde : j aimerais connaitre la difference entre: "quo faro ?" et : "qui chi quo vay ?" merci de vos reponses ............
Posté par verdierrenée le
Ma mère est auvergnate et vit en Belgique depuis des années. Elle va vous citer quelques mots en auvergnat : le sciu ( le sceau), da que zadgii (qu'est-ce que tu as dit), sai tomba (je suis tombé), sai creba (je suis crevé),
Posté par nyvosse le
sceau se dit selou je suis se dit séï , da que zadji, tu devrais l'écrire d'a que z a dji ( de quoi tu a dit , a peut près)
Posté par sceau se dit selou je suis se dit séï , da que zadji, tu devrais l'écrire d'a que z a dji ( de quoi le
comment on dit au revoiren occitan??????????
Posté par Ebre le
Nous ( les auvergnats ) ne sommes pas des sauvages =D Il nous arrive de parler en français =D Je suis né en auvergne et je peux vous garantir qu'il n'y a pas besoin d'avoir son petit larousse Français-Auvergnat pour ètre compris...
Au revoir en occitan tu fais comme tout le monde tu le dit Au revoir a part quelques quadragénaires tout le monde te comprendra =D
Posté par Pascalou le
Marie tu dis "ar ver". Bonne soirée et "bouna neu". Un quadra
Posté par didier le
j aimerai faire une banderole pour amener a paris samedi (finale de l ASM) ou il erait ecrit d un coté "mefie toi on est pret" et derriere "merci les gars"
si vous pouviez me trouver une correspondance en patois ce serai gentil de votre part
d avance merci
Posté par Pascalou le
MEFIA VOUS AUTES SON TYI
Posté par line le
mefia teu
grand macheu allez l'ASM
Posté par Administrateur le
claret.herve(at)wanadoo.fr a écrit: Bonsoir, Lors de notre mariage nous souhaitons dire : Bonsoir et bienvenue dans les différents patois des régions présentes, pouvez vous nous traduire - en phonétique - : Bonsoir et bienvenue aux auvergnats. D\'avance merci pour votre aide, Sandrine et Hervé claret.herve(at)wanadoo.fr
Posté par MAGDA le
bonjour
habitant depuis peu de temps en Creuse et particulièrement à Bossabut (petit village mi-montagnard) commune de St-Goussaud, j'aimerai savoir comment on écrit :

Bienvenue, entrez si vous passez !

c'est pour mettre sur une pancarte devant ma maison.
Merci beaucoup aux amis traducteurs

MAGDA
Posté par philoubidou69 le
Niveau patois de base j'arrive à peu près à me débrouiller par contre certaines phrases peuvent être un peu plus complexes voir impossible à transcrire.
En l'occurence avec des collègues fans de gentianes (cf notre blog: www.rcrg63.canalblog.com) on souhaiterais inscrire sur des tee-shirts "retour aux racines" ou a défaut "retour aux sources" en patois.
Si vous avez une piste, cofarobi !
Merci d'avance.
Posté par Lous le
Bonjour,
j'habite un petit village sur la commune de St Sulpice le Guéretois et les anciens me disent que ma maison était nommée "Les Muris". Je voudrais en connaitre la signification mais personne dans le village n'a pu me la donner. Si vous pouvez me renseigner, en fonction de la traduction et de l'orthographe dont je ne suis pas certaine, je serais heureuse de pouvoir redonner ce nom à la maison de mes arrière-grands-parents.

Merci d'avance.
Posté par panpan le
bonjour

ce site est genial !
quelqu'un pourrait il me dire comment dit on "gros bisous" , "je pense à toi" et "tu me manques " ?
merci !

et vive l'auvergne, merveilleuse region !!!
Posté par Mustang le
biza meu yo te bizaré
Posté par pierre le
bonjour,
ma cousine a acheter une maison ou il y avait une quarantaine de chats ( imaginez l'odeur)
pour baptiser la maison je recherche une traduction de "chats qui puent" en auvergnat
pourriez-vous m'en envoyer une
merci

pierre
Posté par Pat le
bonjour

je souhaiterais connaitre le nom en patois de la grande aunnée et la recette d'un fortifiant fait avec ses racines. merci
Posté par jpgine le
"Chats que fan pudor" ou "Chats que pudísson"
Posté par jpgine le
Baisa-me, ieu te baisaré = biza meu yo te bizaré (transcription phonétique approximative)
Posté par auvernhat le
En bona grafia / En bonne graphie :

Dessert : Dessert (le -er final est souvent prononcé -ar)
Desjunar : petit-déjeuner
Disnar : déjeuner
Pompa : gateau

D'a qué z-as dit ? : Qu'as-tu dit ? (-di- est souvent prononcé 'dj' ou 'dyi')
Posté par auvernhat le
"A pas tssabo de creda !" = As pas achabat de credar : Tu n'as pas fini de crier ('credar', variante de 'cridar' : crier)
Posté par auvernhàs le
Aquí l'as ! : voilà ! (mot à mot "ici, tu l'as")

Aquelas : celles-là
Posté par Jabro le
Bonjour,

Comment écrire "la maison blanche", "le carré blanc", "les roches", "la pierre" en auvergnat.

En vous remerciant de votre participation,

Jabro
Posté par Claire le
pour maison on dit "maïzou"
Posté par Lionel le
la maïzou blantsa je crois Bravo de nous rapprocher de nos racines
Posté par Jabro le
Merci,

Et pour la pierre; et les roches ?

En vous remerciant par avance
Posté par labellevie le
Et pourtant,c st de l arithmetique de niveau CM1+ cest gros..et mieux ca passe.Question de lubrifiant!!!
Posté par nathalie le
je voudrais offrir à mes parents installés en auvergne dans le cantal une pancarte gravé en patois auvergnat : " Bienvenue chez..".
Merci d'avance pour la traduction
Posté par JL BONHOMME le
SVP, comment dit_on :
"2ème Maison", en patois auvergnat (du Cantal)?
Je voudrais baptiser mon bateau!!!
Merci!
Posté par YETI le
Bonjour, je souhaiterais connaitre la traduction du texte suivant (ou tout du moins avoir quelque chose qui s'en rapproche) :

"Les mecs, afin d'acheminer vos pneumatiques TC, faudrait peut-être vous occuper des pneumatiques PL avant"

Je sais, pas simple !

Merci d'avance
Posté par ème le
merci beaucoup pour l'écriture phonétique, c'est le meilleur moyen rapide pour que je retrouve et retienne l'auvergnat parlé par mes grands tantes paysannes et mon occitan auvergnat oral,( pour ce qui est de l'écrit, elles le faisaient en français, puisque leur langue était bannie par l'Etat français !) l'occitan écrit scolaire ou universitaire, je verrai plus tard ... si j'ai le temps!!!
une occitane provençale de la diaspora auvergnate.
Posté par jo le
bonjour,
joré voulu savoir comment on di : vien boire un canon ???

merci davance
Posté par Charles (du cantal haut) le
Vène beur un canu ! Belle a beur (donne à boire) Tourna bouta quo (remettez ça)
Posté par Jacky le
"Les mecs, afin d'acheminer vos pneumatiques TC, faudrait peut-être vous occuper des pneumatiques PL avant" "Didza Moucheu, che vo porta vosta rode TC, tsodria bio guèta dabo vosta rode PL" A votre service Moucheu MICHELIN (lol)
Posté par Flap le
Patois de la Monnerie le Montel (entre Pont de Celles et Thiers)
qonirobé = ça y ira bien
te voye di vire = tu va voir !
pito me = attends moi un peu !
la boelle = un alevin à la Monnerie
devient
la boere = un alevin à Viscomtat (au dessus du Pont de Celles)
devient
la boedre = vers Noirétable
au delà de Chabreloche (dont le nom signifie la chêvre et l'oie !)
Posté par fatiha55 le
Et bien et bien. Ce sont de bonnes nouvelles que tu nous annonces :))
Posté par lou le
Bonjour,
Comment dit on " bonne annee", je crois que c de rigueur.
Posté par nINI le
boune annade
Posté par gegette le
svp je suis de la lorraien et jaimerer aprendre le patois de saint étienne ki voudrer bien maprendre !!! et coment on dit salut, et non? svp
Posté par lasbros48 le
areste un paou que vo une inplastras
vay kaga a la vigne et porte me la claoue
Posté par Joan Batiste le
Quand je lis Patois je repense à ma Mémé qui me racontait comment elle se faisait taper sur les doigts et on lui disait " on ne parle pas patois ici on parle avec une vrai langue!"
Le patois est une forme d'humiliation discontinue depuis le 11eme siècles par la France suite à l'envahissement par ceux ci.
L'Occitan est une langue avec plusieurs accents ( je prefere au terme dialecte) tout comme le français... on ecrit bien par exemple "petite fenêtre" alors que dans le nord on entendra "p'tit' f'net' " et dans le sud "peutiteu feunètreu" ... et pourtant on l'ecrit de la meme maniere...
alors s'il vous plait que l'on soit nord ou sud occitan écrivons notre langue comme l'écrivaient nos trobadors (bien avant que la langue française soit codifié, soit dit en passant) meme si nous ne prononçons pas tous de la meme maniere.
Joan ( Jouan dans le sud occitan Dzouan vers chez moi) Batiste.
Posté par kris le
Bonjour et bravo pour votre site. J'aurais aimé savoir comment on dit le nombre 63 ? Merci d'avance.
Posté par Julien le
Je pense "sécenta très" C'est vrai que ce site change un peu c'est pas fesse bouc (qui est bien aussi mais c'est pas pareil)
Posté par Kitou03 le
J'adore l'Auvergne
Posté par sygnus le
Bonjour a tous
je souhaiterais une traduction simple pour
"Adieu et merci papa"
merci par avance
Posté par jéjé le
bjr a tous et toutes.
j'aimerais savoir si qqun aurait la gentilesse de m'aider pour traduire : joyeux anniversaire charlotte, je t'aime.
merci par avance
Posté par Pèire le
63 = Seissanta tres
Posté par pèire le
Dialecte de la Monarià Lo Montelh/La Monnerie le Montel (entre Pont de Cèlas§Celles et Tièrn/Thiers)

'cò 'nirà ben (acò anirà ben) = ça y ira bien
Tu vas veire = tu va voir !
'speta-me (aspeta-me) = attends moi un peu !
Posté par Pivoine le
Formidable et sympathique ce site où je retrouve nombre d'expressions de mes grands parents ! Quelqu'un peut il m'aider pour savoir comment dire escargot en patois ou occitan?
Du côté de Brioude , d'où je suis native, on dit "cancayumar" je ne garantis pas la transcription ou "bannard" J'ai cherché dans un glossaire trouvé sur Google, mais sans résultat. Merci d'avance à celles et à ceux qui pourrons m'aider !
Posté par la petite fred le
Bonsoir,je voudrais savoir si quelqu'un ou quelqu'une,pourrais me traduire cela
échappée belle
Merci et bonne soirée
Posté par la petite fred le
Bonjour, serait il possible de me traduire ceci

échappée belle

merci à vous .Bien cordialement
Posté par Moredeno le
Il y a bien des années, mes grands-parents (originaires de st chely d'Apcher et de Nasbinals) m'avait appris quelques mots. J'étais enfants, ma mémoire m'a fait un peu défaut, mais je me souviens de ces mots là (phonétique)
Chibad (Avoine)
Eiguo (Cheval)
Paillassou (panier)
Brajos (culotte)
Malheureusement, je ne me souviens que de ceux-là. Peut-être un patois local ?
Posté par loulou le
oui mon nom et loulou j'aimerais sa que vous prenez le temps de m'écouter j'aimerais etre chanteur reggea mes je connais pas toute les mots patois so jaimerais vraiment vous prenez le temps de me add svp jaimerais vraiment sa merci bcp au revoir
Posté par nadine le
salut ! j'ai découvert par hasard cette suite de questions/réponses , je me demande si le mot que je cherche est lui aussi occitan : c'est " bacholer " , ça me bachole ", signifiant " ça me fait suer ", " ça m'emm..."
C'est un mot que mon homme employait , il est originaire de Roanne .
Je suis bretonne , et toutes les langues m'intéressent ! Kenavo !
Posté par Nini le
Les expressions "Bacholer", "bachole" ont pour origine "Bacchus" le dieu du vin chez les romains. Une bachole c'est un tonneau. Ton homme voulait dire "ça me saoule" effectivement. Bizzzzz à tous les bretons et les autres.
Posté par gui le
comment dit on la cuisine en auvergnat?
Posté par Piluc le
comment dit sur Aurillac "sale, cra cra"
Posté par lasbros48 le
cha pas sousta miliadiou
Posté par Daniel le
Bonjour et bravo pour ce site,

J'ai 58 ans, suis né à Paris, ma mère est du nord du Cantal (Condat), elle est venue à Paris alors qu'elle n'avait que 20 ans. Elle m'a beaucoup parlé en patois et je le comprends très bien, enfin pas mal, ce qui fait que je ne suis pas perdu pour suivre une conversation ! Je chantonne aussi quelques refrains.
Mon père est lui du Pas de Calais (Boyau rouge) et j'ai été, par mes grands parents paternels bercé par le chti, ce qui fait que finalement, je suis un peu polyglotte ! ;o)
Amitiés à tous, ariveyre et minaza vo... (orthographe incertaine).
Posté par Administrateur le
annpaho(at)yahoo.fr a écrit: bonjours et merci pour votre site c super!!! voila je souhait apprendre la patois auvergnat ma famille est originaire de st gervais d Auvergne mais dans ma famille plus personne ne parle. j ai lu beaucoup de chose sur le patois la langue d oc et l occitan je suis un peu perdu!!!c une vrai polemique! j aimerais apprendre a parler la langue de mes ancêtre, pouvez vous m aider et m orienter dans ma recherche? cd livre dico... merci mille fois anne sophie
Posté par Paul le
Bonjour à tous,
Mes grands parents parlent le patois de Boisset dans la Haute-Loire près de Craponne voici quelques mots :


BONJOUR : bontzour
BONNE NUIT : bouna ny
CAROTTE : pestenade
COURGE : cogourl
LAPIN : lapi
COCHON : callou
POULE : poula
CHIEN : tsi
CHAT : tsa
VACHE : vatse
TU A VU ? : ave dju
J'AI VU : aieve dju
TABLE : tawe
GARCON : garsso
BETISE : counallia
IDIOT : riptalé, ripatati, ritytybieu
GARNEMENT : mitrillou
FOND DE CASSEROLE : tieu d'faitou
ZUT : punaï
TU N'EN FAIT QU'A TA TETE : n'en fa qua ta test
TOI AUSSI : tiu meï
C'EST FINI : quïet saba

Le patois étant à l'origine une langue orale, l'orthographe ne peut être précis, d'ailleurs aucun orthographe n'est parfaitement exact. Du dire des gens qui parlent le patois et qui ont aujourd'hui près de 80 ans le patoi "ne peut pas s'écrire".

Nous pouvons constater des différences entre les traductions en patois sur ce site. Cela est tout à fait normal, en effet, mes grands-parents n'étaient pas originaires du mme village ainsi leur patoi était différent tout comme leur accent, leurs villages n'étant distants que d'une vingtaine de kilomètres.
Posté par Al le
Bonjour à tous !!

C'est fou cet article date de 3 ans mais les commentaires sont toujours aussi réguliers !

Je voulais savoir comment on disait "merci" en patois.
J'ai beau chercher mais je ne trouve nulle part la traduction.

Merci beaucoup !
Posté par Rainau le
On dit "grandmerci". En fait, cela devrait s'écrire "grand mercé" mais en Auvergne on prononce plutôt "i" en finale.

Pour ceux qui n'ont pas eu de réponse à leurs messages :
Papillon se dit Parpalhon (se prononce Parpaillou) en Auvergne.

Je partage le point de vue de ceux qui défende l'écriture codée régulière de l'occitan d'Auvergne, toutefois je condamne leur attitude sur cette page : on ne s'en prend pas à un frère du pays qui transmets son savoir du patoès, même s'il écrit en phonétique.

Info : les différents patois d'Auvergne qui changent tous les 30 km sont en réalité des dialectes qui ont pour base la même langue : l'occitan. Cependant il est vrai (inutile de se voiler la face) que des différences phonétiques (des déformations évolutives) et l'utilisation récurente de certains vocables plutôt que d'autres ont creuser les écarts entre les différents parlés. Il se peut qu'un gar du Livradois parlant patois ne comprenne pas le patois d'un gar de Besse. Toutefois il faut insister sur le fait que ces hommes se comprendraient parfaitement si
1. ils possédaient un vocabulaire riche dans leur propre dialecte
2. ils faisaient l'effort de comprendre le type de "prononciation" de l'interlocuteur.
Car ces personnes parlent tous deux la même langue, le Nord Occitan.
Posté par Velau le
Attention aux gens issus de la Haute-Loire: elle n'est auvregnate que sur un tiers (brivadois langeadois).
Posté par Velau le
@IP : 92.133.218.160

Le patois étant à l'origine une langue orale, l'orthographe ne peut être précis, d'ailleurs aucun orthographe n'est parfaitement exact. Du dire des gens qui parlent le patois et qui ont aujourd'hui près de 80 ans le patoi "ne peut pas s'écrire".

Le fait qu'un ancien affirme que le patois ne s'écrit pas n'est pas une preuve en soi; ce n'est qu'une opinion.
Il y a bien des gens d'aujourd'hui incapables d'écrire français avec une orthographe correcte qui affirment que le français s'écrit, mais qui ne savent pas l'écire. Ce n'est pas une opinion, c'est un constat.
Posté par ro 34.43 le
bonjour a tous
désolé mais comment dit on en auvergnat "bonne nuit et gratte ton cul toute la nuit " mon parrain me le disait chaque fois que je passer mes vacances petit ,au puy .merci
Posté par peire le
En graphie occitane correcte

BONJOUR : bonjorn
BONNE NUIT : boua nueit
CAROTTE : pastenada
COURGE : cogorla
LAPIN : lapin
COCHON : caion
POULE : poua
CHIEN : chin
CHAT : chat
VACHE : vacha
TU AS VU ? : as vejut?
J'AI VU : ai vejut
TABLE : taula
GARCON : garçon
BETISE : conaria
IDIOT : ripatalent ??, ripatatin ??, ritytybieu ???
GARNEMENT : mitrilhon
FOND DE CASSEROLE : cueu de faitot
ZUT : punais
TU N'EN FAIT QU'A TA TETE : ne'n fas qu'a ta testa
TOI AUSSI : tu mei
C'EST FINI : 'quò es 'chabat
Posté par jpgine le
En bonne graphie occitane, c'est du nord-occitan (limousin et auvergnat) :

Chivada : Avoine
Ega : jument
Palhasson : panier
Brajas : culotte
Posté par titoune le
bonjour à tous,

Qui peut m'aider, comment dit on "bien méritée" en patois Lozérien, dans le sens du courage et de la ténacité

Merci à vous tous

Pascal
Posté par Marie le
Bonjour à tous,

Merci pour cette page qui m'apprends plein de choses !

Lorsque je demandais à ma grand-mère de me parler auvergnat (elle était originaire de Saint-Anthème), elle me disait phonétiquement :

'Sabe bon parlai le pelot.... "

Depuis longtemps je recherche si la traduction de cette phrase entendue enfant signifie bien ce que j'en ai retenu...

Par ailleurs, je suis surprise de retrouver certains mots comme "Bouna neu"... "chin" pour moi c'était du patois de la Loire (environ Montbrisonnais), qui signifie bien "Bonne nuit" et chien aussi... tout comme "tu mei" est très proche de "te mé" qui veut dire "toi aussi" dans ce même patois...

Bouna neu !

Marie
Posté par NYVE le
Pour Marie: va voir le site patois occitan en forez, je pense que ce patois est très proche du tiens
Posté par NYVE le
sabe be parlè le pelo: je sais bien parler le patois des gens qui habitent le bourg
Posté par titoune le
bonjour à tous,

Qui peut m'aider, comment dit on "bien méritée" en patois Lozérien, dans le sens du courage et de la ténacité

Merci à vous tous

Pascal
Posté par Jenn le
Jenn
Posté par Chlo le
Peut Être BOUNE ANNADE
Posté par lasbros le
de que faze tu
pa maille et tu
areste un poue que ves un inplastre
Posté par Nini le
A reu Et tu quo vé ? Resta teu un tan chpé pore drole Bauna djournade
Posté par Paul le
En réponse à "Velau", je trouve votre réponse bien dédaigneuse, effectivement mon opinion est que le patois est d'abord une langue orale avant d'être une langue écrite, le patois pouvait bien entendu s'écrire, cependant les écrits patois n'étaient que des retranscriptions du parler. Ainsi, cette fois en réponse à "peire", vous pouvez vous amuser à reécrire mes traductions en orthographe soit disant "correct" cependant je ne prétendait pas avoir l'orthographe juste mais si vous lisez ce que j'ai écrit votre prononciation sera très proche du patois alors que si on lit votre retraduction l'orthographe sera juste mais la prononciation très éloignée et différente du patois. Aussi, étant donné que le patois est une langue orale je vous laisse tirer les conclusions qui s'imposent.
De plus, en linguistique, les sociolinguistes ne parlent pas de "patois" mais de "parlers locaux". La linguiste Henriette Walter dit " Le latin parlé en Gaule […] s'est diversifié au cours des siècles en parlers différents. […] Cette diversification a été telle que le parler d'un village ne s'est plus confondu avec celui du village voisin." Elle confirme, ainsi, que le patoi ou parler est oral bien avant d'être écrit. Selon le dictionnaire Larousse, le patois est "un système linguistique essentiellement oral" aussi pour le Petit Robert, le patois est "un parlé, une dialect local employé oralement par une population rurale sans orthographe réel, précis".
Ainsi, selon les "anciens" qui parlent réellement patois et qui ont connu une société ou tout le monde parlait patois, selon les dictionnaires et selon les linguistes le patoi ou "parler" est donc bien une langue orale sans orthographe "correcte". CQFD.
Posté par parpalhon le
il serait bien dommage que cet échange
s'arrête là ; beaucoup de gens aimeraient, comme moi, retrouver une langue qu'ils entendaient autrefois, mais ne savaient pas parler
ils ont donc oublié et voudraient bien en apprendre davantage sur ces parlers, même s'il y a des différences .. ( le aï et le aille ? par exemple ? le ue et le je ? bon, be et ben ?
Inplanstras ? la claoue ? la cledde ?
il me semble que la cledde, ou le cledou, c'était la petite échelle double qui permettait de passer au-dessus d'une haie
mais la clé ?
si certains peuvent m'aider, merci d'avance

Vers Limoges, certains mots n'étaient pas tous les mêmes, mais il y a une ressemblance certaine . Dans le Sud-Ouest, des mots aussi restent les mêmes me semble-t-il, c'est l'accent surtout qui diffère ;

au bout de quelque jours, ça va mieux, mais on comprend parfois de travers, et ça finit en éclats de rire ( avec un peu de honte )
Alors, s'il vous plait, continuez à nous enchanter et à nous ré-apprendre cette langue chantante
et puis, on se retrouve tous avec des chansons communes .
pourquoi ne pas nous en donner quelques couplets ?
Posté par parpalhon le
il serait bien dommage que cet échange
s'arrête là ; beaucoup de gens aimeraient, comme moi, retrouver une langue qu'ils entendaient autrefois, mais ne savaient pas parler
ils ont donc oublié et voudraient bien en apprendre davantage sur ces parlers, même s'il y a des différences .. ( le aï et le aille ? par exemple ? le ue et le je ? bon, be et ben ?
Inplanstras ? la claoue ? la cledde ?
il me semble que la cledde, ou le cledou, c'était la petite échelle double qui permettait de passer au-dessus d'une haie
mais la clé ?
si certains peuvent m'aider, merci d'avance

Vers Limoges, certains mots n'étaient pas tous les mêmes, mais il y a une ressemblance certaine . Dans le Sud-Ouest, des mots aussi restent les mêmes me semble-t-il, c'est l'accent surtout qui diffère ;

au bout de quelque jours, ça va mieux, mais on comprend parfois de travers, et ça finit en éclats de rire ( avec un peu de honte )
Alors, s'il vous plait, continuez à nous enchanter et à nous ré-apprendre cette langue chantante
et puis, on se retrouve tous avec des chansons communes .
pourquoi ne pas nous en donner quelques couplets ?
Posté par parpalhon le
il serait bien dommage que cet échange
s'arrête là ; beaucoup de gens aimeraient, comme moi, retrouver une langue qu'ils entendaient autrefois, mais ne savaient pas parler
ils ont donc oublié et voudraient bien en apprendre davantage sur ces parlers, même s'il y a des différences .. ( le aï et le aille ? par exemple ? le ue et le je ? bon, be et ben ?
Inplanstras ? la claoue ? la cledde ?
il me semble que la cledde, ou le cledou, c'était la petite échelle double qui permettait de passer au-dessus d'une haie
mais la clé ?
si certains peuvent m'aider, merci d'avance

Vers Limoges, certains mots n'étaient pas tous les mêmes, mais il y a une ressemblance certaine . Dans le Sud-Ouest, des mots aussi restent les mêmes me semble-t-il, c'est l'accent surtout qui diffère ;

au bout de quelque jours, ça va mieux, mais on comprend parfois de travers, et ça finit en éclats de rire ( avec un peu de honte )
Alors, s'il vous plait, continuez à nous enchanter et à nous ré-apprendre cette langue chantante
et puis, on se retrouve tous avec des chansons communes .
pourquoi ne pas nous en donner quelques couplets ?
Posté par Paul le
Cher Parphalhon,

Une clé se dit : na clào.

Je demanderai quelques couplets patois à mes grands parents afin de les faire partager avec vous.

A bientôt.
Posté par Alan Broc le
L'auvergnat a une écriture, qui n'est pas l'écriture occitane, mais celle de nos ancêtres et que l'Escolo Auvernhato a recodifiée au XIXème siècle..

Je mets en auvergnat du Cantal les mots du début avec la phonétique entre / /:

bonjour= boujour /boujiour/ /boudjour/
du cochon= de tessou, de puòrc
c'est bon = cò'i bou /koybou/
on n'est pas d'ici = san pas d'aqui /san pa dat-yi/, san pas d'eici /san pas d'iychi/
c'est beau = cò'i jinte /koy djinti/
c'est cher = cò'i char (à éviter en Auvergne) /koy tchar/
donnez nous à boire = beilat-nous à bioure /bilanou à byouri/
remettez nous ça = tournat bouta cò /tourna bouta co/
donnez nous à manger = beilat nous à minja /biylanou à mingia/mindja/
du pain = de pô
de l'eau = d'aigo /dayo/
du vin = de vï /de byi/
du jambon = de cambajou /kambajyou/
bonsoir= boun sir /boun chir/
a demain = à demô /à dimô/
bonne nuit = bouno nueit /bouno neuy/
méfies toi = maufìza-ti / mawfìja-ti/

peut-être = bessai, bessai be /bechay, bechay bi/
Posté par Alan Broc le
Respoundi al messatge 44.

Quelqu'un demandait comment on dit mélèze en patois et personne ne lui a répondu.

Sabi pas coumo dizet à la Bourboulo mas dien lou Cantau, dien lou Cantalés (regiou de Plèu, Salèr) dizen "lou mèlze"

A Orcival où j'allais en vacances quand j'étais petit à Pâques ils disaient "lou mèuve". Vous dites peut-être comme ça à La Bourboulo.

Tant qu'i sèi, countùnii:

l'épicéa se dit "l'abet" /labé, labi/

le sapin se dit "lou sapi"
Posté par Alan Broc le
Je réponds à Léo qui demandait:

87. Le dimanche 1 mars 2009 à 16:46, par léo

Bonjour à tous !

Quelqu'un pourrait-il m'écrire "joyeux anniversaire" ou "bon anniversaire" en patois auvergnat (cantalou) ?
La version originelle ainsi que la phonétique...

Merci d'avance !


Boun aniversàri /bounanibérsâri/

et si c'est quelqu'un de très jeune, moins de vingt ans, on ajoute "e fai-te bèl" / e fay ti bèl/ (et grandis)
Posté par Alan Broc le
Comment on dit merci.

C'était la question de Al


155. Le mardi 8 juin 2010 à 18:49, par Al

Bonjour à tous !!

C'est fou cet article date de 3 ans mais les commentaires sont toujours aussi réguliers !

Je voulais savoir comment on disait "merci" en patois.
J'ai beau chercher mais je ne trouve nulle part la traduction.

Merci beaucoup !


Ont dit "merci plô" /mérchi plô/
Posté par Alan Broc le
50. Le dimanche 8 juin 2008 à 21:07, par gégé d'aumont aubrac

pouvez vous m'aider a traduire en patois lozerien ;
va te coucher ? est ce ; baÏ té jaïré
le monsieur,? lou mousu?

On dit bien comme vous l'avez indiqué. L'orthographe littéraire est:

Vai te jaire
lou moussu.

Vous constatez donc que le V se prononce B dans toute la Haute-Auvergne et le Gévaudan.

L'auvergnat littéraire est un compromis de cantalien de l'ouest et de lozérien. Même Vidal qui était de Basse-Auvergne écrivait comme ça.
Posté par Alan Broc le
na clau (en orthographe littéraire) est une clé ou clef (Remarquez que le mot a deux graphies en français)

la cledo dont parle Parpaillon est une barrière, une "claie" en français littéraire, une barrière à claire-voie.

"lou cledou" est en général la porte de cette barrière, et par extension toute petite porte d'un seul battant et qui ne monte pas jusqu'en haut.

On peut dire par exemple: lou cledou de la remiso, lou cledou de la soulhardo.

le clédou de la remise, le clédou du débarras.

Le mot sert aussi pour dire "le hayon" du coffre d'une voiture.

"cledou" et "hayon" viennent du même mot latin: le premier a suivi l'évolution typique de la langue d'oc, le deuxième a suivi l'évolution typique de la langue d'ouïl.

La petite échelle c'est "l'escalou" dans le Cantal /içhkalou/, "l'echalou" en Haute-Vienne /itsalou/.
Posté par Alan Broc le
150. Le vendredi 30 avril 2010 à 17:54, par Piluc

comment dit sur Aurillac "sale, cra cra"

Respounso:

Vous avez bien fait de préciser sur Aurillac, parce que dans toute l'Auvergne on dit "salle" ("sanle" en Lozère") mais l'arrondissement d'Aurillac a un mot spécifique "gourle".

Grâce à Vermenouze, ce mot s'est répandu dans tout le département du Cantal à côté de "salle" et a gagné une certaine aura littéraire.

Attention, "gourle", c'est vraiment très sale, cra cra, comme vous dites.

Quelque chose de "salle" peut éventuellement se jeter dans une simple corbeille. Quelque chose de "gourle" y ferait vomir les gens. Quelque chose de "gourle" se jette dans une poubelle fermée ou dans une benne.

Si jamais quelqu'un me disait avoir entendu ce mot en dehors du Cantal, ça m'intéresserait beaucoup de le savoir. En effet, il est rare qu'un mot auvergnat soit local dès l'origine. C'est souvent un mot de toute l'Auvergne, voire de tout le Pays d'Oc, qui s'est perdu ailleurs.
Posté par 150. Le vendredi 30 avril 2010 à 17:54, par Piluc comment dit sur Aurillac "sale, cra cra" Respoun le
Le 11 novembre n'est pas loin, alors je vous mets ici un petit morceau d'un poème paru dans "l'Ecò dei bousquetou" (L'écho du boqueteau. Dans le Cantal on dirait plutôt "Lou ressou del bruelh" /del breuy/.)

C'était un journal vellave de la guerre de 14 animé par Boudon-Lashermes. Pour pouvoir s'abonner il fallait être en première ligne ou blessé.

Je mets la traduction après chaque paragraphe. C'est en parler de la Haute-Loire, avec de petites influences provençales ("ié" au lieu de "li", "prenien" au lieu de "prendiou" par exemple) parce que, comme beaucoup de gents de Haute-Loire, Boudon-Lashermes écrivait aussi en provençal:


Attention: CH se prononce /tch/ ou /ts/, pas comme en français.

Moussu Poincaré, noste prouprietàri, nous vòu plus louja !

Nous o jitas dinc la charrèiro
Lou president aquel mati.
Fasio freid à fendre la pèiro,
mas nous o bi chaugu parti.

(Il nous a jetés à la rue...
Mais il nous a bien fallu partir)

E pamèns erian, cambarado
Irous e gais dinc soun oustau,
Lou mai jintou de l'encountrado,
Lou mai supèrbe, lou più chaud.

(le plus beau de la contrée,
le plus superbe, le plus chaud)

Ié mancavo be quaucos planchos,
Quaucos tiéulos sus lou coubèrt,
E de petassous de nèu blancho
Ié prenien si quartiés d'ivèr.

(... quelques tuiles sur le toit
et des morceau de neige blanche...)

Chasque cop, sus moun lèit de palho,
Me revilhave, bravounet,
Lei chombos freidos dinc mei braios,
L'aurilho amai, dinc moun bounet.

(Chaque fois, sur mon lit de paille,
Je me réveillais, tout gentil,
Les jambes froides dans mon pantalon - il faisait - 30 dans la vallée de Woevre en Lorraine à l'hiver 1915) -
l'oreille aussi dans mon bonnet.)

Vivamen, passave ma pato
Dessoubre moun mourre e moun nas,
Coumo fai près del fiò, na chato,
Ah! n'i en avio de floucounas !

(Je passais ma patte sur ma gueule, sur mon nez
Comme fait près du feu, une chatte...)

Mas ère bi countent incaro
De ié dourmi tranquillamen,
E moussu Poincaré toutaro
Que nous chasso del loujamen !

Ounde nous en anaren jaire ?
Auren più ni fiò ni coubèrt,
Restaren deforo, pecaire !
Al siblamen del vent d'infèr!

(Où irons nous nous coucher ?
Nous n'aurons plus de feu ni de toit)

Franchamen, cò'i pas charitable,
moun bon moussu lou president
De manda de soudards al diable
per aquel freid viéu e mourdent.

Avèn garda vosto oustalasso
que lous oubus an espança,
E que badavo dinc la glaço
Amé soun casco deifounça.

(Nous avons gardé votre méchante maison
que les obus ont éventrée
Et qui était béante dans la glace
Avec sa tôle défoncée)

I avèn, car sian de brave mounde,
Garda lou moubilié tant ben,
Que pense pas que se i escounde,
De poussièro, moun president.

(Nous y avons, car nous étions de braves gents,
Gardé le mobilier si bien
Que je ne pense pas qu'il s'y cache
De la poussière, mon président)

E dinc las legious militàris,
Crese pas qu'aurés amoundaut
Jamai tant braves lougatàris
Per demoura dinc voste oustau.


(E dans les légions militaires,
Je ne crois pas que vous aurez là-haut
Jamais de locataires aussi gentils
Pour habiter dans votre maison

- qui était donc un trou d'obus avec de la tôle au dessus.)
Posté par Alan Broc le
97. Le mercredi 27 mai 2009 à 17:11, par marie

comment on dit au revoiren occitan?????????

En occitan, je ne sais pas.

En langue d'oc on dit "al reveire" un peu partout. /a rebeyre/.

Mais en Auvergne on dit "Sans-adissiat", mot à mot "sans adieu", c'est à dire, je souhaite vous revoir bientôt. /sãzadichia/

"Adissiat" se dit à quelqu'un qu'on ne reverra pas avant longtemps. Par exemple il part en Amérique pour vingt ans.

Attention, Adissiat e Sans-adissiat se disent à plusieurs personnes ou à quelqu'un que l'on vouvoie.

A quelqu'un que l'on tutoie on dira "Adieu" /adyiw/, mais on lui dit quand-même "Sans-adissiat".


"Adieu" peut se dire pour dire bonjour quand on ne s'est pas vu depuis quelques jours ou plus. Une formule courrente de Riom-ès-Montagne et du Cantalès est "Adieu, dounc, quessi te portes ?"

/Adyiw doun, kechi te portih/

(Salut, dounc, comment vas-tu ?)
Posté par Alan Broc le
. Le jeudi 26 mars 2009 à 11:54, par nathalie

nathalie.zanini: Bonjour, Nous nous marions cet été en auvergne et mon futur mari est auvergnat de pure souche, j'aimerais savoir comment dit-on en patois "Bon Appétit" et "Vive les Mariés". Merci de votre aide et bonne continuation.

Boun proufièit /boun proufyèy/

Viscou li Nòvies /bichkou li nòbye/

Mais c'est du Cantalien.

Dans le "Put de Doume" je ne sais pas comment on dit bon appétit mais je crois qu'on dit: "Vivou lu nòvie!" /vivou lu nòvye/.
Posté par Alan Broc le
L’isclo de Majorco is souto la nèu
ço-repetè Franço 2 l'aut'ièr.

« Acò s’èro pas passat despuèi 1952 » ço-precisou.

Dounc fai agaro tant freid qu’en 1952.

Dounc i o pas de rescaufomen de la planeto.

Quod Erat Demonstrandum.

Nàutri lis Auvirnhats vezen be despuèi tres ons que fai de mai en mai freid.
Posté par Alan Broc le
Bouno annado à toùti lis Auvirnhats del Cantau !

Bouna annada à toùti leùs Auvarnhats del Put de Doume !

Bouno annado à toutes lous Auvernhats de Louzero !

Bouno annado à toutes lous Auvernhats del Velai !


et pour le bouclier de Brennus entraînons-nous déjà à chanter pour être prêts cet été :

"Per bi lou ploura
Visco la Catalounho,
Per bi lou ganha
Viscou lis Auvirnhats !"

On peut aussi crier aux joueurs de Clermont Auvergne:

"Ardit, Cliarmount !
Saras champioun !"
Posté par Alan Broc le
J' ajoute la phonétique:

ardi Kyarmoun
sara tzampioun


Pour fignoler le oun n'est pas comme dans "cartoon". Le N se prononce comme le N dans les mots anglais en ing "camping"
Posté par jlb le
je cherche d'où vient le terme haute-bigue pour désigner la Haute Loire,
si quelqu'un peut m'éclairer

par avance merci
Posté par Zounette le
bonsoir
je tombe sur ce blog
un pur bonheur ♥
je cherche comment "appeler" ma future maison
une vieille ferme en Haute Loire, dont le portail était surmonté d'une arche détruite depuis
pouvez-vous m'aider à me dire comment se dit "une arche" svp
j'aimerai redonner "vie" à cette partie de l'histoire de cette maison
en vous remerciant
Zounette
aveyronnaise de ♥
vivant avec un lozérien de ♥
Posté par Alan Broc le
Réponse à JLB.

Je ne sais pas d'où vient cette appellation, mais je peux dire ce qu'est une bigue. Uno bigo / Una biga est une poutre en hauteur.

Il y avait dans la marine des jeux sur une poutre qui dépassait du bord.
ça peut être aussi la poutre des gymnastes.

ça ne répond pas complètement à votre question. Il faudrait savoir quelle anecdote a amené ce surnom.

Est-ce une allusion au caractère montagneux de la Haute-Loire ?
Posté par Alan Broc le
Réponse à Zounette

Je vous félicite de votre bonne intention. Une arche peut se dire de deux manières:

"uno archo" /uno artcho/ en prononciation lozérienne, avec l'inconvénient que "l'archo" c'est aussi le nom d'un grand coffre.

Il y a aussi le mot "l'arc-vòut" /l'arbow/, qui cette fois-ci est uniquement l'arche d'architecture. Si vous voulez écrire comme l'Escolo Gabalo, vous remplacez tous les V par des B, ça donne donc "l'Arc-bòut", c'est plus phonétique.

Vous savez que traditionnellement les maisons avaient le nom de leurs premiers propriétaires. Ainsi dans le Cantal, mes cousins demeurés au pays s'appellent "Fontalive" mais leur maison s'appelle toujours "chez Founten". Quand j'étais petit, toute la famille on nous appelait "Li Fountens".

Moins employées, mais plus intéressantes pour vous, sont les références à l'environnement: "li bessaus" "li perdigaus" (les bouleaux, les perdreaux"...

Je vous donne quelques formules en version lozérienne (patois de Mende):

Lous beces (les bouleaux), lous perdigas (les perdreaux), lou chassanh (le chêne) l'archo del fau (l'arche du hêtre), l'archo del fraisse (du frêne), l'ousta de las meringos / de las besengos (la maison des mésanges), l'archo de la bouscarèlo / de la bouscarlo (de la fauvette), l'arc-vòut ledrat (l'arche couverte de lierre)...
L'archo de la chabro, l'archo de las chabros, Chontojal (Chantecoq)

S'il y a un ruisseau pas loin: l'archo del rieu. /ryew/

l'archo de bouno aigo /de boun' aygo/ (de l'eau bonne)

l'archo de la cascalhado (la cascalhado c'est le bruit de l'eau qui sautille sur les galets) /kaskalliado/

Si vous avez une idée, dites-la moi en français et je vous la restitue en parler lozérien.
Posté par Alan Broc le
En 2007 Vannina demandait ce que voulait dire "aqui làs", que son pépé disait. Quelqu'un a répondu que c'était "aquelas" = celles-là.

Je ne pense pas, d'autant que Vannina a eu la sagesse de mettre un accent sur le à.

Il faut comprendre "aqui l'as" = la voilà.
Mot à mot "là tu l'as".

Soit il disait "la voilà" quand Vannina arrivait.

Soit il le disait aussi quand il avait cherché quelque chose et qu'il le trouvait.
Posté par Celtica le
Bonjour à tous

Si vous êtes intéressé-e-s par la langue auvergnate vous pouvez consulter l'excellent dictionnaire :
"Nouveau dictionnaire général français-auvergat" aux éditions CREER.

Vous pouvez également contacter le " Cercle Terre d'Auvergne " qui cherche à promouvoir la langue et la culture en Auvergne depuis plus de trente ans.
Posté par Réponse à Alan Broc le
Réponse à Alan Broc

merci pour cette leçon de patois forte interressante
mon mari et moi même avons pensé à postériori au vieux tilleul qui se trouve dans le verger et qui date de 1930.
le hameau se situe entre la Loire et L'Anse
on n'est pas encore arrêté sur l'idée
je pense que ça sera au "son" que l'on se décidera (et aussi à la façon de l'écrire quand même)
je vais me renseigner pour le nom de famille
le hameau est sur la commune de beauzac en haute loire
je vous remercie encore pour le savoir que vous transmettez avec amour cela se sent
Posté par Zounette le
Réponse à Alan Broc

merci pour cette leçon de patois forte interressante
mon mari et moi même avons pensé à postériori au vieux tilleul qui se trouve dans le verger et qui date de 1930.
le hameau se situe entre la Loire et L'Anse
on n'est pas encore arrêté sur l'idée
je pense que ça sera au "son" que l'on se décidera (et aussi à la façon de l'écrire quand même)
je vais me renseigner pour le nom de famille
le hameau est sur la commune de beauzac en haute loire
je vous remercie encore pour le savoir que vous transmettez avec amour cela se sent
Posté par Alan Broc le
l'Archo del telh /l'artcho del tel/ = l'arche du tilleul.
La bòrio del telh = la ferme du tilleul.
Lou vièlh telh = le vieux tilleul

prononciation lozérienne: /lou bièl tel/
prononciation de Hte Loire : /lou vièl tel/

Vous avez une église magnifique à Beauzac, très auvergnate quoique gothique, et donc assez rare.

Pas très loin, Bas-en-Basset est la patrie d'un poète très gracieux en langue d'oc, l'abbé Louis Chambonnet 1857-1909, qui signait ses poèmes "Louis Cham".

Si jamais vous êtes dans le hameau de Brenas, vous pouvez vous appeler "la bòrio del meandre" ou "l'archo del meandre" /dél méandré/
"Blouco de Lèire" = boucle de Loire /blouko de Lèyré/.

Pensez aussi aux animaux. S'il y a eu des loups: "lou jasse del loup" = la tanière du loup, lou jasse del reinald, lou jasse de la mandro = de la renarde.

A propos les finales en o sont lozériennes et partiellement de Haute-Loire.

Dans votre coin ils disent A. Donc "la bòria del telh" "lou jasse de la mandra"...
Posté par freddy le
Salut, et merci pour ce site très intéressant.

Je voudrai souhaiter un bon anniversaire en Auvergnat à une amie, qui peut m'aider?
merci d"avance
Posté par freddy le
Salut, et merci pour ce site très intéressant.

Je voudrai souhaiter un bon anniversaire en Auvergnat à une amie, qui peut m'aider?
merci d"avance
Posté par Salut, et merci pour ce site très intéressant. Je voudrai souhaiter un bon anniversaire en Auvergna le
Salut, et merci pour ce site très intéressant.

Je voudrai souhaiter un bon anniversaire en Auvergnat à une amie, qui peut m'aider?
merci d"avance
Posté par Jérôme le
Question à Alan Broc

Vous lire est très intéressant,

savez-vous quelle est la signification du mot " beausseigne " ou
" bousseigne " souvent entendu en Velay et Forez .
Posté par Alan Broc le
Oui.

"Beausseigne" est une demi-francisation de "Bèl Senhe".

"Bousseigne" s'écrit en orthographe littéraire "Bou Senhe".

Le premier veut dire : "(mon) beau monsieur"

Le deuxième veut dire "(mon) bon monsieur".

ça se dit souvent pour accompagner une phrase ironique ou exclamative. Par exemple on se plaint des impôts et on conclut fataliste:

"C'est comme ça / Acò'i coumo acò, Bou Senhe!"

Plus rarement c'est un juron. A ce moment-là le mot "senhe" reprend sa vieille signification de "seigneur".

On dit donc "Bou senhe !" comme on dit en français "Seigneur !"

("Monsieur" est une évolution de "Monseigneur")

Comme les deux formules se ressemblent elles sont interchangeables. Mais normalement le juron est plutôt "Bou Senhe" = (mon) bon Seigneur (pour Dieu)

et le "mon bon monsieur" est plutôt "Bèl senhe".

Chez moi dans le Cantal on n'emploie que "Bèl senhe" et ironiquement. En fait on l'emploie surtout au pluriel: "eh oui, bèls senhes!"

Remarque finale:

les occitanistes, disciples de Louis Alibert, qui fut supplétif de la gestapo de Carcassonne pendant la guerre et fut condamné à la prison à la Libération, prétendent que le mot "Senhe" a disparu et qu'ils sont allés le rechercher dans de vieux grimoires.

Il leur suffisait d'aller en Auvergne !

(au passage, le mot "moussenh" /"monsenh", employé aussi par les gestapoccitans pour dire "monsieur", est une erreur ridicule. C'est le mot de nos ancêtres pour saluer les ecclésiastiques)
Posté par Alan Broc le
Comment écrire "la maison blanche", "le carré blanc", "les roches", "la pierre" en auvergnat.

En vous remerciant de votre participation,

Jabro

Respounso:

L'oustau blonc, lou cairat blonc, lei rochos, la pèiro

Monsieur "Lapeyre", publicité gratuite et involontaire, est donc un homme d'oc, comme Monsieur Bouygues (Auvergnat du Cantal).

"lei bouigos" à Aurillac, "lei bouzigos" à Mauriac ou Mende, ce sont des étendues non cultivées, des espèces de landes, de friches.


variantes: l'ousta, las rochos

CH est prononcé :/tch/ dans le Cantal et la Lozère, /ts/ dans la Haute-Loire et le Puy de Dome.

(En réalité, c'est un petit peu plus compliqué dans ces deux derniers département où /tch/ existe aussi, mais bon, c'est la règle générale).
Posté par Alan Broc le
Nathalie escriguè:


121. Le lundi 26 octobre 2009 à 13:44, par nathalie
je voudrais offrir à mes parents installés en auvergne dans le cantal une pancarte gravé en patois auvergnat : " Bienvenue chez..".
Merci d'avance pour la traduction

Respounso:

PLÔ VENGUTS CHAS....

ou bien

PLÔ VENGUTS EN ACÒ DE...

La prononciation est en réalité: /plô bindyü tcha/
Posté par Jérôme le
Merci de vos commentaires passionnants.

Savez-vous si l'auvergnat a conservé peu ou beaucoup de mots

gaulois ou celtes dans son vocabulaire ?
Posté par Geros le
Bonjour je Il est de Chaudes-Aigues,je ne sais pas s'il y a un patois particulier la-bas?
Par avance merci.
Posté par Fabrice le
Bonsoir, je me suis régalé à parcourir ces posts, merci.

Je cherche un nom pour ma chienne qui sera une BRAQUE D'AUVERGNE l'année 2011 et celle des G si quelqu'un à une idée à me proposer en Auvergnat, en rapport avec les chiens ou la chasse

Et vive les bougnats

Merci
Posté par Alan Broc le
Jérôme damondo:


204. Le mercredi 16 février 2011 à 00:46, par Jérôme

Merci de vos commentaires passionnants.

Savez-vous si l'auvergnat a conservé peu ou beaucoup de mots

gaulois ou celtes dans son vocabulaire ?

Respounso:

Proportionnellement très peu, mais beaucoup par rapport à toutes les autres langues (celtes exceptées bien sûr).

Nous avons en commun avec le français les mots "la beno" e "lou camioun", ainsi que le mot "pichou".
(Pichou est un dérivé du gaulois "pit", comme le français "petit", ou le roumain "pitic", qui veut dire "nain".
"Pit" est resté tel quel dans les parlers limousins)


Les mots "broc" "broco" qui désignent un bâton et une hampe de drapeau sont gaulois.

Le mot "la bro", variante "l'abro" comme dans le nom du directeur d'RTL Philippe Labro, qui veut dire "le bord, la bordure, généralement la limite d'un village ou d'une route" vient du gaulois avec certitude. Il se retrouve en irlandais sous la forme "Brugha", m'a-t-on dit. (Parli bretou mas pas irlandés)

Nous avons aussi "lou roc, la rocho, lou chami, lou bruei, lou vernhat, la rusco, la gavèlo, lei braios, la chombo, la garro, garrèl, la lauzeto" certains communs avec le français.

(... chemin, bouquet d'arbres, saule, écorce, tas de foin ou de paille, pantalon, jambe, jarret, boîteux, alouette)

Les mots purement gaulois sont souvent aujourd'hui des mots rarement employés comme "bedousso" = fondrière.

Beaucoup de mot gaulois sont passés par le latin qui en a emprunté pas mal. Beaucoup sont difficiles à discerner, gaulois ou latins quand c'était presque le même mot dans les deux langues:

Ainsi "vieu" (vivant, et vif) vient-il du latin "vivus" ou du gaulois "beuos, biuos" ?

"ambé" prononcé "ambi" dans tout le Cantal, vient-il du latin "apud" = près de, comme le dit encore la théorie plus généralement acceptée ? ou plutôt du gaulois "ambi" comme le Cantalien Pierre Malvezin l'a démontré dès 1904 ?

Nous avons en plus "la bano", qui fait doublon avec
"la corno". Quand vous dites "la corno de la vacho" vous parlez comme les Romains, quand vous dites "la bano de la vacho" vous restez Gaulois.

Vous savez bien sûr que la base de l'oc est le latin de la Gaule tenue par les Wisigoths qui ont très peu marqué la langue, puis quand Clovis nous a conquis, des mots francs, donc germaniques (de vieil hollandais) sont entrés dans la langue comme "la salo" (la salle).

Plus de 20 % de nos mots sont germaniques, comme dans toutes les langues latines sauf le roumain. (où les emprunts sont grecs et slave, et un peu hongrois)

Donc, nous avons plus de mots germaniques que de mots gaulois.
"la guerro, blu, blonc" sont du francique. (Wehr, qu'on retrouve dans l'allemand Wehrmacht, blau et blue de l'allemand et de l'anglais, "blank" du néerlandais, qui veut dire pâle ou blanc pour la couleur de peau. Dans l'Afrique du sud raciste des bancs portaient la mention en afrikaaner "Blank alleen" = rien que pour les Blancs)

Les gens qui ne sont pas linguistes ne voient que l'origine des mots.

Si nous avons peu de mots gaulois, mais beaucoup plus qu'en français quand-même, nous avons comme en français des éléments de syntaxe gaulois, et surtout de phonétique.

Syntaxe:

Quand on dit "je suis en train de + verbe", par exemple "Je suis en train de parler" c'est une structure gauloise.
(pareil pour l'anglais, par exemple : I am speaking)

La formule latine est resté en espagnol, italien: "estoy hablando".

Nous avons en langue d'oc du Massif Central la formule "Sèi à parla"
"Sèi à trabalha"...
qui est un calque de la tournure gauloise si l'on se fie au fait que cette tournure se retrouve telle quelle dans toutes les langues celtiques. Breton: O komz emaon, O labourad emaon.

Phonétique:

Toutes les nasalisations du français et de l'oc viennent du gaulois.
Le français nasalise le a (an), le o (on) le è (ein, in) et théoriquement le "oe" (un).

La langue d'oc nasalise a, o, è, mais aussi i, é et ou.

Dans les dialectes d'oc, les formes en Ch et J correspondant aux formes méridionales en C et G sont des traits de phonétique gauloise:
la vacho, la chabro, chau, la jalino, lou jial, la bujado
en face des formes languedociennes: la vaco, la cabro, cau, la galino, lou gal, la bugado

(vache, chèvre, il faut, poule, coq, lessive)

Une spécificité gauloise des parles auvergnats est la "palatalisation" des T, Q, D, G surtout devant I e U.

Ainsi ce qu'on écrit : "sèi vengut, aqui, quita" se prononcent chez moi (vers Salers) "chèy bindiu, atyi, tyita"

(je suis venu, là, quitter)

Ce "tyi" est tellement systématique que le Vellave Jean-Marie Pontvianne a écrit "èi tant paqui" pour "èi tant pati" (j'ai tant souffert)

Localement on dit même "lou tyura/ lou tchura" pour "lou curat"
et même "la çhliour" pour "la flour".

La première de ces deux formes est courrante en Puy de Dôme et Haute-Loire.
la seconde est locale dans le Puy de Dôme.

Quand nous écrivons "l'esquiròu" (l'écureuil, remarquez la parenté avec l'anglais "squirel") comme les Provençaux, nous prononçons en réalité dans toute l'Auvergne "l'içhtyiròw".

Presque tous les sons de ce mot sont gaulois.

Là où nous avons beaucoup de mots gaulois c'est dans la toponymie, les noms de lieu:

Condat = confluent en gaulois, Mende = le pont, (si je me souviens bien pour Mende)

Tous les noms de lieux en -euil sont gaulois.
Par exemple le troubadour Arnaud de Maruelh, était du village de Mareuil (24).

Mareuil vient du gaulois "mare- òialos" = grande clairière, devenu "Maruelh" au Moyen-Age puis "Maruei" en auvergnat, périgourdin et vivarais moderne. (Maruei se prononce comme le français "Mareuil", qui est une graphie française de la forme d'oc)
Posté par Alan Broc le
205. Le jeudi 17 février 2011 à 16:56, par Geros

Bonjour je Il est de Chaudes-Aigues,je ne sais pas s'il y a un patois particulier la-bas?
Par avance merci

Respounso:

Oui et non.
Fondamentalement non.
L'auvergnat de Chaudes-Aigues est le même qu'à Mauriac ou Salers, basiquement.

Mais il a une grosse particularité avec celui de Saint-Flour, le L évolué.

Pour les formes méridionales "lou mouli, la palo, l'escolo, la taulo, la tiéulo, atala, l'estèlo, lou soulelh, lou capèl"
nous avons en auvergnat les formes écrites:
"lou mouli /lou mougui, la palo, la taulo, la tiéulo, atiaga, l'estiago/ l'estèlo, lou souguelh, lou chapèl"

Mais en réalité on prononce à Salers "mougui, pawo, tawlo, tchiwo, atiaga, l'içhtiago / l'içhtèlo, lou chougui(l), lou tchapèl"

"lou chouguic'h" et "lou tchapèr" à Mauriac.

La spécificité de Saint-Flour et Chaudes Aigues est de dire: HR au lieu de L ou G, c'est à dire uno jota espagnole.

Donc, quand Saint-Flour est Chaudes Aigues ne sont pas "lou païs de la nèu" (le pays de la neige) ils sont "lou païs dir souhrihr".

Le soleil se dit "lou souhrirh" comme s'il y avait en espagnol "sujij".

Cette jota de l'est cantalien touche même des finales comme "l'oustahr" au lieu de "l'oustau" (la maison).

Le mot "guel" de Mauriac, Salers, et Aurillac (il, lui), devient "zer" à Chaudes-Aygues.

"Guel" est prononcé presque "guil" et "zer" presque "zir".

Pour dire donc par exemple: Lui, non, il n'est pas venu
on écrit à Chaudes-Aygues:
"Zer, nou, es pas vengut"

et on prononce:
/zir, nou, iy pa bindyu/



Le père Jean Labouderie, de Chalinargues, mais entré au séminaire de Saint-Flour à l'âge de sept ans, est le seul écrivain de talent que je connaisse ayant écrit en parler rigoureusement local.
Il a publié en 1831 une version bilingue du livre de Ruth (original hébreu + auvergnat) qu'il a intitulée:

"Lou libre de Ruth, en patois ouvérgnat
soubre l'ouridzinahr hébreu".

Donc, la grande particularité du parler de Chaudes-Aigues c'est ce "hr", cette jota auvergnate.

Sinon Chaudes-Aigues prononce DZ pour J: "Lou jour, la journada, la jalina" s'y prononcent "Lou dzour, la dzournada, la dzalina".

CH s'y prononce assez souvent TS, notament devant A:
"Chalio estacha la chabra" se prononce "tzabio içhtatza la tzabra"
(il fallait attacher la chèvre) (le L devient même B dans ce verbe)

Vous voyez aussi par ces exemples que la finale féminine est en -A comme à Mauriac, dans le Velay et une grande partie du Puy de Dôme.

Il résulte de tout cela que, en auvergnat illustre, la langue littéraire le plus souvent employée dans les quatre départements et demi de parler auvergnat, Chaudes-Aigues s'appelle "Chaldos-Aigos" mais que la forme locale est en réalité "Chahrdas-Aigas".

(prononciation /tzac'hdaz Ayga/ (les eaux chaudes, bien sûr)

Je vous laisse ici quelques lignes du "LIBRE DE RUTH en patois ouvérgnat".
Personne n'écrit comme ça, mais le système du Père Labouderie présente parfaitement tous les caractères du parler de Saint-Flour, Chaudes-Aigues:




Tzapitre 1
1. Der téns déi dzudzes d’Israël, diaguét éna gronda famia dién tout lou païs d’Ephrata, én hómi sourtiguét de Bethlém de Dzuda, ambé; sa fénna é séi dous garçous, per voudiadza dién la campogna de Mouab.
2. Aquel homi s’apelavo Elimelech, sa fénna Nouémi, soun einà Mahlon, é soun cadér Chelion: s’enanérou toutgis ensémble tzas lei Mouabitas é y demourèrou.
3. Elimelech mourigué: Nouémi é séi garçous se ratirérou pas.
4. Au countraire, se maridérou a douos fénnas Mouabitas, que s’apelavou Orpha é Ruth. Lour mariadje durèt préz de detze ons.
5. Ar tza d’aquer téns, Mahlon é Chelion mouriguérou, la vèva Nouémi demouré ambi sei douoi nòras.

(Au bout de ce temps-là, M et C moururent, la veuve Noémie resta avec ses deux brus)

6. Tardet pas a tita lou païs de Mouab per retourna dién lou siéou, perço que dy aviou dit que lou bon dieou di aviót ramena l'aboundòncia.
7. Partiguet d’ati ambé sei nòras, é se boutét en tzami per soun païs.
Posté par Alan Broc le
Bonsoir, je me suis régalé à parcourir ces posts, merci.

Je cherche un nom pour ma chienne qui sera une BRAQUE D'AUVERGNE l'année 2011 et celle des G si quelqu'un à une idée à me proposer en Auvergnat, en rapport avec les chiens ou la chasse

Et vive les bougnats

Merci

Je pensa au vieux mot auvergnat "la gaito" = la sentinelle, celle qui veille,

on peut le franciser en "Gaïte" ou "Gayte".

aussi "Gaujouso" = joyeuse. /gawdjouzo/
qu'on peut franciser en "Gaoujouse"


C'est un peu difficile parce que beaucoup de mots d'oc commençant par G dans le sud commencent par J en auvergnat.

Si vous la souhaitez gourmande ou si le mot vous plait, vous pouvez l'appeler "Galufèrno" (gloutonne), facile à franciser en "Galuferne"

"Ganharèlo, Ganhairo" = celle qui gagne

C'est tout ce qui me vient pour le moment, mais ça va tourner dans ma tête et il me viendra bien quelque chose d'autre dans les jours qui viennent.

"Galineto" forme d'Aurillac = poulette.

C'est affectueux. Nos pépés le disaient aux femmes au 19ème siècle, pourquoi pas aux petites chiennes attendrissantes ?
Posté par Alan Broc le
A propos des noms de lieux.

Bien sûr, le -AC à la fin d'Aurillac, Mauriac, Loubegeac... est gaulois.

Mais en auvergnat le -C n'est pas prononcé. D'ailleurs en auvergnat on écrit normalement "Ourlhat, Mouriat, Loubijat".

Le nom du lac d'Aydat est plus proche de la forme auvergnate.

Je voudrais dissiper une erreur répandue dans les guides touristiques, qui commencent à influencer aussi les Auvergnats.

Comme dans Aurillac il y a le mot "aur", mot de la langue d'oc encore maintenu ici et là, uniquement en Auvergne, et remplacé par "or" un peu partout,
des enthousiastes ont proclamé qu'Aurillac devait son nom au métal précieux qui aurait coulé dans la Jordane.

(La Jourdano, en langue d'oc. C'est un écho du noum "lou Jourdan", le fleuve dans lequel le Christ "Nouste Senhe" a été baptisé.)

Sabi pas s'agueran de palhetos d'or dien la Jourdano dien lou passat, mas sabi que lou noum de la vilo vé pas de l'or.

Le nom Aurillac est plus prosaïque.

AC veut dire "propriété de".

Donc "Aureli(us) + AC" = villa et terrain propriétés d'Aurélius.

Aurélius était Gaulois, bien sûr.

Les Gaulois ont tous pris des noms romains en trois générations.

Tant que j'y suis, Mercoeur "Mercuer" près d'Argentat en Corrèze, faisait partie du Comté d'Auvergne.

C'est là que la Comte Gui II fit son testament avant d'aller combattre les hérétiques cathares et de prendre Béziers.

"Mercuer", même prononciation qu'en français, n'a pas d'histoire de coeur. Le nom vient de "Mercorius + AC", propriété de Mercorius,
un Gaulois qui avait fait un compromis entre un nom gaulois et le nom romain Mercurius.
Posté par Zounette le
je revenais vous annoncer que notre ferme qui, depuis hier, est notre propriété, a été baptisée "la bòria del telh"
en vous remerciant
Ghislaine
Posté par MrEddy le
Bonjour,

Auriez vous l'expression de :

bonne retraite grosses bises.

Merci !
Posté par Alan Broc le
211. Le samedi 26 février 2011 à 08:58, par Zounette

je revenais vous annoncer que notre ferme qui, depuis hier, est notre propriété, a été baptisée "la bòria del telh"
en vous remerciant
Ghislaine

Je vous remercie beaucoup de me le dire. Je n'osais pas vous relancer.

A Broc

Je dois féliciter des gens:

- d'abord le webmèstre ou "mèstre de malhum" du blog qui a créé cette page.

(Je suis un simple usager moi-même)

Créée le 1er juin 2006 elle est toujours active !

- ensuite et surtout tous les lecteurs et intervenants qui montrent que les Auvergnats restent intéressés par leur langue d'oc.

Dans un monde "mondialisé" les "langues patrimoniales", comme ils disent aux Etats-Unis et au Canada, sont un ancrage devenu très nécessaire.

Félicitations et merci à tous !
Posté par Alan Broc le
212. Le samedi 26 février 2011 à 10:10, par MrEddy

Bonjour,

Auriez vous l'expression de :

bonne retraite grosses bises.

Merci !



Bouno retirado, de gros poutous
Posté par Alan Broc le
EN L'OUNOUR DE LAS DENTELÈIROS DE LANTRÏAC

Quand j'avais de douze à seize ans, nous sommes allés souvent en vacances à Lantriac (43), deux fois l'été et je ne sais plus combien de fois à Pâques.

Il y avait des dentelières dans la rue quand il faisait beau. ça a été d'ailleurs pour mon père l'occasion de vérifier que son parler du "parçô" de Salers n'était pas bien différent du parler de Lantriac.

J'ai trouvé un petit texte en patois vellave qui parle d'une coutume des fiancés à Saint-Julien Chapteuil, et qui s'ouvre par une description des dentelières de Taulhac, comment elles ont chacune un banc ou une chaise qui leur permet de voir ce qui se passe dans la rue pour se distraire, sans perdre de vue leur travail minutieux de dentelle. J'ai mis le texte en entier sur le blog mistralenc.over-blog:

Ma maire èra assetada à la fenèstra, soubre aquela ploncha que fazio bonc, encastrat dinc le mur. Coum’ acò, tout en fazent vòstras pouintas, sans avé à vous bien ravirà, poudet vèire ço que se passa defora. Dinc pas mau d’oustaus, acò èra arenjat coum’ acò per las dentelèiras.

Vas ma tanta Marià, ounde la fenèstra èra pus nauta, sa chadèira èra boutada soubre un trone que l’anautava, e zela mai poudio gueità defora sans se deirenjà de soun trabalh.


La patois du Velay central est le seul patois vraiment en A.

Vers Mauriac, Saint-Flour, la Bourboule, et une grande partie du Puy de Dome, on dit bien : la vacha, la mountonha, la porta...
mais dans les verbes, pouri dire "il/elle chante, parle, travaillle..." on dit "chanto, parlo, trabalho"...

... au lieu que le Velay central dit : "chanta, parla, trabalha"

(ce qui oblige à mettre un accent sur les infinitifs pour les différencier de la troisième personne: "chantà, parlà, trabalhà")

Dans le reste du Velay (Le Monastier par exemple) et du Cantal, dans toute la Lozère, on n'a pas besoin de ces "à". Tous les A y sont toniques.

On dit "la vacho, la mountonho, la porto, chanto, parlo, trabalho" avec un -O atone, et "chanta, parla, trabalha" à l'infinitif avec un -A tonique.
Posté par MrEddy le
Merci
Posté par auvèrnhàs15 le
La França, aquò es l'Auvèrnhe amb qualque res astor !
Posté par Alan Broc le
auvèrnhàs 15 a écrit:

Le mercredi 2 mars 2011 à 21:55, par auvèrnhàs15

La França, aquò es l'Auvèrnhe amb qualque res astor !

ça craint, votre langage!


Je lui réponds:

Qu'es aquelo lengo ? Espèri que pretendet pas qu'acò saio d'auvirnhat !

Déja le pseudo comporte deux accents toniques voisins !

la forme "auvernhas" (sans accent) est rouergate et méprisante, pas auvergnate, en tout cas.

Les mots "Auvèrnhe" "qualque res" et "astor" sont des barbarismes, des inventions.

Le mot "amb" est du catalan.
Posté par Alan Broc le
auvèrnhàs 15 a écrit:

Le mercredi 2 mars 2011 à 21:55, par auvèrnhàs15

La França, aquò es l'Auvèrnhe amb qualque res astor !

ça craint, votre langage!


Je lui réponds:

Qu'es aquelo lengo ? Espèri que pretendet pas qu'acò saio d'auvirnhat !

Déja le pseudo comporte deux accents toniques voisins !

la forme "auvernhas" (sans accent) est rouergate et méprisante, pas auvergnate, en tout cas.

Les mots "Auvèrnhe" "qualque res" et "astor" sont des barbarismes, des inventions.

Le mot "amb" est du catalan.
Posté par Alan Broc le
Au XVIIIème siècle la langue d'oc avait perdu tout son prestige en dehors de Provence.

Le Cantalien François de Murat a été une heureuse exception. Il était de Sainte-Eulalie, le village de mon grand-père paternel, et a vécu à Riom-ès-Montagnes après son mariage.

Il nous a laissé aussi un petit "Dictionnaire du patois de la Haute-Auvergne".

Voici une "chanson de printemps" avec une tématique bien à la mode au Dix-Huitième siècle: la course du temps.


Chansou de primo

La primo, tout chanto l’amour,
Li troupèls e las pastourèlos,
L’oumbro, li rieus e la chagour,
Li pastours e lei damizèlos.

Mès la fuelho coumo la flour
Qu’entreté sougo la rousado
N’au qu’un moument, e lour freschour
Passo coumo ino matinado.

Proufitat de vòsti printemps,
Tendre pastour, jento pastouro,
La jueinesso n’o mès un temps
E sous plazés n’au mès uno ouro.

Perqué tâ lèu nous quitat vous
Sazou d’amour e de tendresso ?
Perqué faire li jours irous
Mai courts que li jours de tristesso ?

Partijat mièl vostos favours,
N'en privessias pas la jueinesso,
Mès oumin jitat quaucos flours
Su l’estrado de la vielhesso.

Francés de Murat (1766-1838)

Poueto nascut à Santo-Agàrio, à coustat de Salèr e que visquè també à Rioum ès Mountonhos.
Posté par flo le
bonjour, je suis une chti qui a élu domicile chez vous en auvergne depuis 3 ans et voila cette année je fait la communion de mes filles j'aimerais presenter mes plats en chti de chez vous pourriez vous m'aidez pour certains mots?
salade
oeuf
paté
saucisson
roti
poulet
porc
taboulet
fromage
apero
pomme de terre
celerie
mais
et tous se ke vous pouvez me donner ^pour bien réussir cette journée importante pour mes 3 filles
merci d'avance flo
Posté par barrecathy le
http://books.google.fr/books?id=CIkrAAAAMAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false

plein de découverte là !

quelqu'un peut me donner la traduction de "Bienvenue en Auvergne", "souvenirs d'Auvergne" ? merci
Posté par emarketing le
Captivant. Je vous remercie pour le temps passe a l'ecrire.
Posté par Nini le
Et quelle est la vôtre ? le français ? non ...alors le patois... Je fais confiance à Alain. Merci encore pour vos interventions Alain Broc.
Posté par Charlotte le
Je suis d'origine creusoise et franchement y'a pleins de mots qui sorte du n'importe quoi comme le chien en patois c'est pas le chin ou autre c'est la chine..

Breff sa sers à quoi que vous voulez parlé une autre langue que la votre !?
Sur ce Boun neuu !
Posté par Alan Broc le
Erratum :

Quand vous dites "lundi" en français, vous parlez comme les Romains qui disaient "Lunae dies" = de la lune le jour

Quand vous dites dilun en auvergnat /dilün/, vous parlez comme les Arvernes qui avaient accommodé le latin à leur manière de penser et qui disaient :

"dies lunae"
Posté par Alan Broc le
Li jours de la senmono

Dilun (On dit aussi : lun
à Vic et en divers endroits de Hte Loire)

Dimars (On dit aussi mars
à Vic....)

Dimèrcre (mèrcre)


Dijòu (jòu)
prononcé le plus souvent /dijyow/

Divèndres

Dissate

Diminche, Dimmèrgue (Dimmèrgue est une forme du Cantal
que je n'ai pas entendue ailleurs.
Elle s'emploie dans tous les parlers cantaliens: autant celui de Salers que de Pleaux, Mauriac...)


Quaucos remarcos:

La plupart de ces mots sont les mots français inversés.

Quand vous dites "lundi" en français, vous reprenez l'ordre des mots latin: dies lunae = le jour de la lune

Quand vous dites "dilun" en auvergnat, vous reprenez l'ordre des mots en gaulois. C'est à dire que nos ancêtres ont adopté le latin et l'ont adapté à leur manière.

Pareil pour les noms des autres jours:

dimars = le jour du dieu Mars, dieu de la guerre

dimèrcre = le jour du dieu Mercure, dieu des voyageurs, des commerçants, et des voleurs ("et donc des voleurs", comme dit un ami un peu malveillant)

dijòu = le jour de Jòu, nom auvergnat de Jupiter

divèndres = le jour de Vénus (en latin: Dies Veneris)

dissate = le jour du shabat (en latin: Dies Sàbabti)

diminche, dimmèrgue = (le jour) seigneurial, donc le jour du Seigneur (dies dominica)
Posté par Alan Broc le
Au revoir:(pour très très peu de temps: moins de deux jours)

Al revèire /arebeyre/

à quelqu'un qu'on souhaite revoir:

Sans adissiat /sans adichya/

à quelqu'un qui s'en va pour longtemps, (vingt ans en Amérique, cinq ans en taule...)

Adissiat
Posté par alibo63 le
Comment dit-on en patois auvergnat : "La petite grenouille." ?
Posté par Alan Broc le
bonjour, je suis une chti qui a élu domicile chez vous en auvergne depuis 3 ans et voila cette année je fait la communion de mes filles j'aimerais presenter mes plats en chti de chez vous pourriez vous m'aidez pour certains mots?


salade l'ensalado
oeuf un iòu (yow)
paté de pastet
saucisson de saucissou (chawchichou)
roti de roustit (T final muet)
poulet poulet /pouli/ C'est un é entre é et i
porc puorc, tessou /pwor, techou/
taboulet taboulé
fromage froumàtgi
apero l'aigo-ardent (l'ayg'ardén)
pomme de terre couco
celerie àpi
mais blat d'Esponho


de la viande de char /dé tchar/

des gâteaux : de fougassets, de gatèus (gatèw)

et tous se ke vous pouvez me donner ^pour bien réussir cette journée importante pour mes 3 filles
merci d'avance flo
Posté par Alan Broc le
quelqu'un peut me donner la traduction de "Bienvenue en Auvergne", "souvenirs d'Auvergne" ? merci

Plô vengut en Auvernho (à un homme)

Plô venguts en Auvernho (à plusieurs)

Plô vengudo en Auvernho (à une femme)

Plô vengudos en Auvernho (à plusieurs femmes)

On peut dire aussi "Bouno vengudo"


"vengut" se prononce /bindyu/ en 15 et 48
/vindyu/ en 63
Le 43 fait moitié moitié


Si souvenir veut dire acte de se souvenir: remembre

Si le souvenir est un objet: souveni /choubinyi/

(qui peut se dire aussi pour l'acte de mémoire)

"Souveni d'Auvernho"

/choubinyi d'Ouwbirgno/

et dans le 63 / chouvënyi d'ewvargna/
Posté par Alan Broc le
Comment dit-on en patois auvergnat : "La petite grenouille." ?

la granhoto /granyoto/ comme s'il y avait "gragnotte" en français.

La grenouille se dit "la rano" quand elle est grosse (localement vers Aurillac, "la rono")


Une petite "rano" est "una raneto"

La granhoto est une petite grenouille parce qu'elle est de race petite.
Posté par Administrateur le
y.duquennea �crit: merci pour ces quelques mots en patois , seulement comment dit_on \" Au revoir \" . D\'avance merci .
Posté par Jerôme le
Merci à Alan Broc pour vos explications instructives et passionnantes.

En quelle région d'Auvergne la langue est-elle de nos jours le plus employé ?
Posté par Alan Broc le
Pour répondre à Charlotte : "La chino" c'est "la chienne" pas le chien, et c'est du creusois, très éloigné de l'auvergnat. (Le creusois est un mélange de limousin et de patois d'oïl)

En auvergnat on dit pour le chien aussi bien "lou chi" que "lou cô" et "lou chô", mais le féminin est uniquement "la conho.

"Lou chô", c'est la forme de Saint-Flour et Chaudes-Aigues.
ça se dit aussi dans l'ouest de la Haute-Loire.


rappel : le CH auvergnat se prononce TCH ou TS selon les régions.

(Une petite chienne est "una canhoto".

NH auvergnat = GN français comme dans le nom du village de Junhac.

Comment ce mot est passé pour dire une réserve d'argent ? et pourquoi la réserve de cartes s'appelle "le chien" au tarot ?)


A NINI:

merci beaucoup !

(C'est important d'avoir des retours pour savoir si on intéresse)


A JEROME :

Un sondage fait pendant l'été 2009 indiquait que c'est le Cantal, le seul département où une majorité de la population parle la langue: 63% (je ne suis pas très sûr du trois, c'est peut-être aussi bien 65)

C'est l'impression que j'ai aussi.

Mais il faut dire honnêtement deux choses :

- le sondage ne posait aucune question de langue. Donc quelqu'un pouvait très bien dire "je parle courremment" ou "je comprends" sans savoir parler en réalité. (30 % des Provençaux prétendent parler provençal, et en réalité ils sont 2%)

- On a l'impression que les gens savent parler autour de nous et pas dans les départements voisins parce que malheureusement de plus en plus on ne parle qu'en famille et en privé. Donc on n'entend pas la langue chez les voisins.

Enfin il est certain qu'il y a une coupure entre les plus de 35 ans et ceux d'en dessous.

Je connais une foule d'adolescents cantaliens qui comprennent la langue mais qui ne l'ont jamais parlée. Pour eux c'est la langue des adultes, pas la leur.

Ce qui est sûr aussi c'est que j'entends beaucoup de gents du Puy de Dôme me dire que la langue a pour ainsi dire disparu, or quand nous passions des vacances à Orcival quand j'avais 15, 16 ans les "grands" de 18-25 ans parlaient tous en auvergnat. (et évidemment aussi les personnes âgées) En 1970, 71, 72 on draguait en auvergnat à Orcival.

Ils ne sont pas tous morts quand-même ! Donc les plus de soixante ans d'Orcival parlent tous auvergnat.

C'est certainement pareil à Rochefort-Montagne où les gens parlaient tous en auvergnat dans la salle d'attente du dentiste.

C'est probablement pareil dans toutes les bourgades et villages.

La grande question est :

Combien d'entre eux ont transmis la langue ?

Ont-ils refusé de la parler à leurs enfants ou pas ?

S'ils ne l'ont pas parlée aux enfants, l'ont-ils au moins parlée devant eux ?

Par exemple, avant que j'aie quinze ans, on ne me parlait auvergnat que rarement, quand on allait aux champignons par exemple. Mais les adultes le parlaient entre eux devant moi.

A quinze ans on a considéré que "le patois ne m'avait pas gêné pour bien parler français" (en fait il m'avait plutôt aidé) et on me l'a parlé à nouveau comme quand j'avais moins de 5 ans.


Pour répondre, réponse sans valeur scientifique, basée sur mon expérience personnelle, j'ai l'impression qu'il y a une bonne résistance de la langue dans le Cantal effectivement, dans une bonne partie de la Haute-Loire et en Lozère, à Mende et au-dessus.

Ce qui me fait penser ça c'est que par exemple à Florac (Lozère cévenole) ils disent "lou pescio" pour le vivier dans les pubs municipales.

Or la forme locale était "lou pesquier".

S'ils disent "lou pescio" comme à Mende, c'est que la langue a bien reculé à Florac et qu'elle est en meilleure santé à Mende, et plus encore à Aumont.

Il faut se garder d'une tendance à croire que le nord Cantal garde mieux la langue que le sud. C'est globalement vrai mais il y a de bonnes résistance dans le sud et à Aurillac même.

Enfin, un signe paradoxal de santé ce sont les évolutions : à Mauriac de plus en plus de gens disent "fazou" pour dire "ils/elles font" au lieu de "faun".

Cette conjugaison, régulière par analogie, et fautive, est en tout cas le signe que la langue y est bien vivante.

Dans les villages de ma famille, Besse et Sainte-Eulalie près de Salers, l'adoption de formes qui étaient considérées comme celles de Condat ou Riom-ès-Montagne dans mon enfance, montre que la langue est utilisée et pas seulement "entre soi".
Posté par Alan Broc le
Cliarmount-Auvernho o vençut l'Estàdi Francés.

Ardit Cliarmount,
Saras champioun !
Posté par Sabrina le
Bonjour,
Je voudrais savoir comment on écrit :" Notre petit jardin"
en patois limousin . Merci d'avance et continuer comme ça.
Posté par Alan Broc le
Le jardin se dit "lou jardi" en auvergnat comme en limousin,

avec cette différence qu'en auvergnat le J se prononce DJ dans l'ouest et le sud du Cantal, ou même JY, et DZ ailleurs.

En Limousin il se prononce DZ en Corrèze et DZ ou Z en Haute-Vienne.

Je suppose que vous parlez d'un jardin d'agrément. Un jardin potager est "uno orto".

Il y a des villages et des lieux dits qui s'appellent "lazorthes" un peu partout, c'est à dire : "las ortos", les jardins potagers.

Un primeur est "un ourtalier" en auvergnat ("un ourtalio" en Lozère)


Notre petit jardin se dit en Corrèze : Noste pitit jardi /nostépitidzardi/

Vers Limoges ce sera à peu près "Noitre pitit jardi" /noytrépitidzardi/

En Périgord vert, qui est en zone globalement limousine, on a gardé le mot gaulois d'origine et on dit "pit" pour petit.

ça donne "Noitre pit jardi" /noytrépizardi/



En Auvergne : Cantal : nouste pich(i)ou jardi, noste pitiou jardi
Haute-Loire : noste pitiou jardi
Puy de Dôme : naste petiot jardi.

CH auvergnat = TCH français, TS français en Limousin et localement en Auvergne.

le féminin de "pichou, pitiou" est "pichouno, pitiouno"

le féminin de "petiot, pitit" est "petioto, pitito"

Note finale :

Au lieu de dire "le petit qqchose" la langue d'oc préfère utiliser un diminutif.

Par exemple on ne dira presque jamais "lou pichou toupi" (le petit pot) mais "lou toupinou" ou "lou toupinet".

Mais là, le mot "jardinet" a trop le sens de "jardinet" pour enfant.

Ceci dit, il y a le mot "ourtet" pour dire petit jardin, qui est resté dans les noms de famille, avec parfois un H étymologique venant du latin HORTUS.

Si vous connaissez des gens qui s'appellent Hortet, Hourtet, Ortet, Ourtet, Lortet, Lourtet, ça veut dire "petit jardin" mais c'est une forme qui commence à être un peu vieille.

Si c'est pour mettre un panneau à un jardin, c'est un joli nom : l'ourtet, ou "moun ourtet".

Ce vieux mot est autant limousin qu'auvergnat.

dernier conseil: attention le é de "ourtet" est un é, pas un è.

C'est comme si on avait en français "moun ourté".
Posté par fraysse le
bondzou a tous je recherche la traduction d une petite phrase (un jours peut etre) si quelqu un peut m aider
Posté par Alan Broc le
à Fraysse


Un jour bessai /in djyour bechaï/
Posté par Alan Broc le
Editions populaires AIGO VIVO

Elles sont tenues par un professeur retraité originaire du Velay mais établi dans les Cévennes d'Alès depuis très longtemps.

AIGO VIVO a d'abord publié des textes provençaux, puis cévenols. Depuis quelques temps ils publient aussi des textes en auvergnat.

Vient de sortir :

EN POUZAROT
Récits en langue auvergnate vellave

Las edicious AIGO VIVO en Cevenos venou de sourti un libre nouvèl "En Pouzarot".

Coumo hou dis l'introuducciou en francés "Le Pouzarot est le quartier populaire de la capitale vellave qui sert de cadre à toutes les chroniques de Bonnefoi, et la langue qu'il emploie est un fidèle reflet de la langue auvergnate parlée au Puy au début du XXème siècle."

Sou de crounicos leugièros, mas literàrios que Victorin Bonnefoi publiquè en 1907.

En voici un morceau :

"À meijour, gi d'ome, le sèro, encaro mïns; le lendemô mèmo besounho.
La pauro Lengador, sans soupre d'ount vïra nï dequé pensa, talament embestiado de soun ome que s'èro deicïdado de faire uno declaracïeu à la poulïço le lendemô.
La Bournïqueto l'empachè : "Laisso-lou faire,
que dïguè, s'acomparò mèi que d'ouvï; mès, en admetent que vènie plu;
ï pardrias pa bièn; frèssio coumo sias, serias pas en peno de n'en
trouba un autre coumo zei, per sür, te bailes pa l'age que zas !"


Editions populaires AIGO VIVO
chez Yves Gourgaud
56 avenue du 8 mai
30250 Saint-Martin de Valgalgues
5 euros, port compris.


chèque à l'ordre de : Yves Gourgaud
Posté par Alan Broc le
AIGO VIVO a déja publié deux livres en auvergnat.

Lou virovent (la girouette), de votre serviteur, est un roman-nouvelle qui raconte l'histoire d'un couple d'Auvergnats qui s'installent à Paris après la première guerre mondiale.

Il est en parler de Salers.

C'est toute l'Histoire du XXème siècle à travers les yeux de cette famille.

un morceau :

(Le héros est employé valet de chambre dans un grand hôtel parisien)

Dien aquel houtèl patiguè inquèro chicom de plô mai grèu ! Coumo toùti li pialous se carrabo d'avèdre una crano moustacho qu'avio fat soun succès, coumo sabet. E 'ti-avet qu'un jour lou patroun li damondo de la rasa. Toùti li riches clients aubourabou de barbo e de moustachos feludos mas chau crèire que vouliou de sirvents ammé de caros de curats ! Guiral refuzo indinhat, mas lou patroun i torno un pauc cado jour durant mant-uno senmonos... fin lou jour que li diguè, acò èro un dissate : "Dilun arribat sons la moustacho ou vous fique deforo !" - La razarèi pas jamai !"

Mas lou dilun arribabo ammé la poto nudo. Marìo l'avio counvençut... E l'avio counsoulat touto la nueit. Quaranto ons après, me dizio : "Qué vos faire ? Quand as talomen besou de toun trabalh !", e quaranto ons après, n'avio lis ueis que li sendiou.


"Lou virovent" en est à sa deuxième édition.

Le troisième livre auvergnat est

Lou libre de Rut e la Parabolo de l'Efont proudigue

de l'abbé Jean Labouderie, en parler de Saint-Flour.

J'en ai déja mis un extrait ici.

Le prix est toujours de 5 euros avec le port, ça veut dire trois euros pour le livre lui-même.

Les éditions AIGO VIVO sont des éditions populaires et celui qui les anime ne plaint pas sa peine.

Fo pas acò per l'argent, bougre ! Hou fo per la lengo.
Posté par Alan Broc le
Bouno Pascho à toùti lis Auvirnhats del Cantau e del Puèch de Doume.
Bouno Pascio à toùtous lous Auvernhats dei Velai.
Bouno Pascio à toutes lous Auvernhats del Giboudan.
Posté par mike le
Bonsoir a tous
je voudrais savoir si il y a une traduction en patois de: la grande maison....c'est le nom que mon petit a donné a ma maison mais je voudrais le mettre en patois
merci a vous
Posté par Alan Broc le
Lou bèl oustau /oustaw/.


"bèl" veut dire plus souvent "grand" que "beau".

Si vous dites "un bèl ome" il est barraqué mais il a peut-être des boutons partout sur la figure.

Si vous dites "una bèlo fenno", elle a des seins et des fesses, mais elle peut avoir un visage ordinaire.


"un bel homme" est "un ome jinte"

"Une belle femme" est "una fenno jinto" ou "una jinto fenno".

"Une jolie femme" est "una fenno poulido" ("pouguido" en Lozère)


Bien sûr vous pouvez dire aussi "lou grond oustau". /lougrontoustaw/ ou "lou grand oustau".


Attention !

il y a des "augmentatifs" en auvergnat : "un oumenas" est un gros homme barraqué, par exemple.

Mais ces augmentatifs sont souvent aussi péjoratifs :

"uno fennasso" est une méchante femme ou une salope.

"uno oustalasso" est une grande maison, mais laide !

"un oustalas" avec -s final muet, est une grande maison sans intérêt.


Pour dire "une grande maison" on peut dire admirativement "un petassau d'oustau" /ïnpetassawdoustaw/ mais c'est très familier et ça ne convient guère dans la bouche d'un petit garçon.

Ce n'est cependant pas grossier.

C'est un peu comme de dire en français "C'est une saprée barraque!"

Enfin, si votre petit dit "la grande maison" en pensant aussi à une autre qui serait plus petite, vous devez l'appeler :

"l'oustau bèl" avec l'adjectif derrière.


L'autre maison sera "l'oustau pichou". /pitchou/

Vous avez vu que les adjectifs sont masculins parce que "oustau" est un mot masculin.
Posté par mike le
Merci beaucoup pour la réponse qui m'aide beaucoup
merci
mike
Posté par fraysse le
merci beaucoup.....
Posté par Alan Broc le
Quelques points de repère d'orthographe et de prononciation auvergnates :


Règles de prononciation.

Nous les donnons en totalité plus loin. Pour le moment il suffit de connaître la base :

Consonnes :

nh = gn français exemple : la mountonho
lh = ll espagnol, lh portugais exemple : la palho, sauf en fin de mot où seul le –l- se prononce : un parelh (= un couple)

ch = tch français. un chaval chèque

v = b français dans le Cantal et la Lozère. V français en Puy de Dôme et Haute-Loire

Lou vent /lu bén/ lu vén/

Voyelles :

o : plus ouvert qu’en français, jamais fermé

le o final est atone. C’est un peu l’équivalent du –e français, c’est l’équivalent du –a final de l’italien. « la porto » se prononce presque comme « la porta » italienne, surtout pas comme le porto qu'on boit !

Notons que le deuxième o est plus ouvert que le premier, localement il peut même est prononcé clairement /a/

ò : se prononce comme « o » mais il est tonique. Exemple : Qu’es acò ? Farò. On appuie sur la syllabe finale

ô : o fermé vélaire, c'est-à-dire prononcé au fond de la bouche.

exemples : lou pô, la mô, lou capelô, demô

e = é français, même devant une consonne, c’est très important !
Ainsi, « aquel parelh » se prononce /akél parél/ surtout pas /*akèl parèl/ !!!

En fait il y a deux e. Il y en a un qui est presque i et l’on entend « akil parél »

ou : comme en français
mais au, eu, èu, iu, òu, óu se prononcent /aw, ew, èw, iw, ow, uw/

les groupes ai, ei, èi, oi, oui se prononcent /ay, ey, èy, oy, ouy/

siaud, vieu, biòu, lèu, vóudrò, sèi se prononcent /chyaw, byow, plèw, vuwdro, chèy/
(et veulent dire « calme, vif, bœuf, très bientôt, il voudra, je suis.)


Au passage remarquez que tout le monde prononce /chèy/ pour "sèi" = je suis

mais le chuitement n'est pas indiqué à l'écrit.

Il faut dire qu'on ne chuinte pas toujours au même endroit selon les régions.
Posté par Alan Broc le
Première leçon de langue d'oc, en comparant l'auvergnat et le provençal.


Première leçon : Primièro leiçou(n) : Qu’es acò ?

Tous les Français connaissent de notre Langue d’Oc au moins la courte phrase « Qu’es acò » = Qu’est ce que c’est, ou plus exactement « Qu’est-ce ? » ou « Qu’est cela ? »

Donc : Acò = ça, cela
Qué = quoi ?
Es = est


Qu’es acò ? - Acò’s uno cadièro C’est une chaise
Qu’es acò ? - Acò’s uno taulo C’est une table

Ount’ es Avinhoun ? Où est Avignon ?
- Al dissus d’Aurenjo (A) Au dessus d’Orange
Au dessus d’Aurenjo (P)
- N'en sèt sigur ? (A) Vous en êtes sûr ?
N'en sias segur ? (P)
- Ah nou, avet razou, acò’i lou countràri (A) Vous avez raison, c’est le contraire
Ah noun, avès resoun, acò’s lou countràri (P)


Noto impourtanto :

Acò’s se prononce /akoy/ devant une consonne, systématiquement en auvergnat, moins systématiquement en provençal.

Donc Acò’s uno cadièro se dit /akoj üno kadyèro/
Mais Acò’s lou countràri se dit /akoy lu kuntra:ri/

Noto segoundàrio :

Avet razou (A)
Avès resoun (P)

Il y a ici trois petites différences entre les deux dialectes :
- le v, prononcé /b/ en Haute-Auvergne
- le –n final existant en Provence, disparu ailleurs, mais qui réapparaît en dérivation. Par exemple « raisonner » se dit razouna en auvergnat.
- Le z, prononcé /j/ en auvergnat.

Comme il n’y a pas de différence en provençal entre le z et le-s- intervocalique, l’habitude a été prise en Provence d’écrire avec s le plus possible.

Comme vous le voyez les différences entre l’auvergnat et le provençal ne sont pas suffisantes pour parler de langues différentes.

A propos dans la phrase Ount’ es Avinhoun ? vous êtes-vous rappelé que dans la moitié de l’Auvergne on prononce /Abinyoun/ ?




Gramatico

Finissons la leçon avec le verbe être au présent. (Je laisse tomber le provençal)


Èsse (A)

sèi auvernhat /chèy ouwbirnya/
ès(s) espanhòu /èh içhpanyow/
es italiô /ij italyô/

san francés /san/chon fransé/
sèt euroupencs /chè(d) ewroupén/
sou americôs /chou amerikô/


notos :

ès = tu es. Le è est ouvert et le s reste /s/ en liaison.

es = (il, elle) est. Le e est très fermé (au point que souvent on le prononce /i/) et le s se prononce /z/ en liaison.

sèt se prononce /shè/ devant consonne et /shè/ ou /shè, shèd, shèt/ devant voyelle.

A la première personne du pluriel l'auvergnat illustre, langue littéraire qui apparaît peu à peu, écrit plutôt "sen" comme en Lozère et Haute-Loire (où l'on prononce très fermé, presque /chin/),

mais bon, c'est un blog du Puy de Dôme, et nous avons en commun, Cantal et Puy de Dôme, de dire "san".
Posté par Alan Broc le
Deuxième leçon : segoundo leiçou Quau es ? Coumo se souno ?

Quau es aquelo dono alai ? Qui est cette dame là-bas ?
- Acò’i Madamo Farigoulo
- E la drollo qu’es ammé guelo ? Et la fille qui est avec elle ?
- Acò’s sa filho, la qu’es à l’universitat …. Celle qui est à l’université
- Coumo se souno, çaquedelai ? Comme s’appelle-t-elle d’ailleurs ?
- Mirèio
- Coumo l’erouïno de Mistral.
- E o. Es un crane poueto, aquel. Et oui. C’est un grand poète, celui-là
- A-be, amai que recassè lou Prèmi Nobel.
Oh oui, même qu’il a reçu le Prix Nobel.

- Aun un drolle també din la familho Farigoulo, pas verai ?

Ils ont un garçon aussi dans la famille Farigoule, n’est-ce pas ?
- A-be. Es mai pichou que guelo. Es mai jouve pulèu.
Oui, oui. Il est plus petit qu’elle. Il est plus jeune plutôt
- Coumo se souno ? Comment s’appelle-t-il ?
- Calendau.
- Inquèro un erò de Mistral ! Encore un héros de Mistral
- O, mas d’aquel cop, crezi qu’es per astre. Es nascut lou jour de Nadau, de Calèndo, coumo se dis també en Prouvenço.

Oui, mais cette fois, je crois que c’est par hasard. Il est né le jour de Noël.

Notos :

Remarquez que drollo s’oppose à drolle (= garçon) comme en italien ragazza s’oppose à ragazzo, comme en espagnol muchacha s’oppose à muchacho.

drollo et filho ne sont pas synonimes en principe. La filho c’est par rapport au père et à la mère.

es devant consonne se prononce souvent /i/ en langage courrant /i may pitshu/.


o, a = oui c’est un petit oui, qui veut dire, « oui, je vous écoute ». Il se prononce /o/ ou /a/
a-be = est un grand oui, qui veut dire, « oui, je suis d’accord avec vous ». Il se prononce /obe, abe, abi, ape/



L’universitat. C’est un mot savant et administratif dérivé du latin. En langue populaire on dit lis escolos. Par exemple : « Es un saberut, es anat is escolos » = C’est un érudit, il est allé à l’université.

Nadau (f.) est le jour de Noël. Le mot se dit dans tout le Pays d’Oc.
Calèndo (f.) est un synonyme employé surtout en Provence mais aussi dans la Creuse sous la forme Chalèndo ou Charando. Le premier personnage, dit Calèndo après Nadau, car c’est le mot qui explique le prénom. Calendau est le héros d’un autre roman en vers de Frederic Mistral.

Ce prénom Calendau n’a pas de féminin.
Mais il existe aussi le prénom masculin Nadau, avec un féminin, Nadàlio.

Ceux qui ont fait du latin auront remarqué que Nadau est l’évolution de Natalis (dies) = jour natal (du Christ).
Ils auront remarqué aussi que Calèndo fait penser aux Calendes, dernier jour du mois latin. En effet, Noël étant vers la fin du mois, le mot Calèndo a évolué.

pas verai ? que nous avons traduit par « n’est-ce pas ? » car c’en est le sens profond veut dire mot à mot « pas vrai ? »

On dit quelquefois la formule complète : Acò’i pas verai ? que vous comprenez grâce à la première leçon.

universitat, nascut le –t final ne se prononce pas (seuls quelques parlers du sud-ouest gascon et languedocien les prononcent, et uniquement en finale absolue)



Gramatico :

Le verbe avoir au présent

Avèdre

èi duoi neboudos j’ai deux nièces
as un fraire tu as un frère
o una sorre il/elle a une soeur
aven dous nebouts nous avons deux neveux
avet uno amigo vous avez une amie
aun d’amics ils / elles ont des amis.

notos de prounounciaciou

as ne fait pas liaison et se prononce /asün…/
avet : le -t ne se prononce pas en général


aun se prononce /aw/. Le –n n’est là que pour souligner la parenté avec la forme provençale "an", qui est aussi la forme du Velay.

amics : le –c final est muet.
Posté par sansau23 le
On voit bien avec les leçons données ci-dessus qu'il est impossible de dire qu'on parlerait auvergnat en Creuse. On y parle le haut-marchois (dialecte d'oc) du côté d'Aubusson et le marchois (langue intermédiaire ni oïl ni oc) du côté de Guéret.

Par exemple, Louis Queyrat écrit au début du XXe siècle pour le haut-marchois :
y aï
t'a
ou a
nou z'an
vou z'ové
yi an

On remarque l’emploi du pronom sujet en haut-marchois alors que les langues d’oc ne les utilisent jamais.
il y a eu en Creuse des influences auvergnates (mouillures) mais pas de langue auvergnate à proprement dite.
Posté par Alan Broc le
Je n'aime pas les "chants d'Auvergne" de Canteloube. Son orchestration criarde ralentit les chansons, ce qui est particulièremenet embêtant dans le cas des bourrées.

Les cantatrices écrasent les voyelles, tellement qu'on a du mal à comprendre ce qu'elles disent, un comble quand on parle auvergnat et qu'on connaît la chanson en plus.


Je préfère quand c'est chanté avec moins d'affectation.

Wenarto respecte le rythme et on le comprend mieux, en tout cas dans "L'aigo de rocho + ound' anaren garda ? + Aval dien lou Lemouzi"

et l'auvergnat avec l'accent asiatique, ça me bouleverse.



http://www.youtube.com/watch?v=Dd2bylZfPOM&NR=1


et je crois que tout le monde l'appréciera dans "lou davantau" (Pastouro se tu m'aimos)




http://www.youtube.com/watch?v=hSeSwHRrBnE&feature=related

Celui-là, on voit qu'il aime la musique de l'Auvergne, et aussi sa langue.
Posté par Alan Broc le
Wenarto devine même les gestes de la bourrée en chantant que "Aval dien lou Lemouzi i o de lei jentos drollos, eici tabé"

(Là-bas dans le Limousin il y a de belles filles, ici aussi)

http://www.youtube.com/watch?v=a9TPWVGNRnE&feature=related

et que "les hommes d'Auvergne sont fidèles".

Il chante aussi :

"O dia-me tu lo calho ound' as toun niéu ?
- Al puèch de la bastido, delai lou riéu ?"

Dis-moi toi la caille où as-tu ton nids ?
- Au puy de la Bastide, de l'autre côté du ruisseau.

http://www.youtube.com/watch?v=scnnQwUefzg&feature=related
Posté par Alan Broc le
Ce qui dit sansau23 est très juste.

Il a parlé des mouillures, qui marquent très profondément la phonétique auvergnate, mais qui ne suffisent pas à rendre un parler auvergnat s'il ne l'est pas déjà.

On a abordé le sujet quand j'ai dû traduire "bienvenue".

J'expliquais que "plô vengut" se prononçait /plôbindyü/.

De même "aqui" se prononce le plus souvent /atyi/ (voir le tout premier message de cette page)

Quand on écrit "la vido" en auvergnat illustre, on dit en fait /la byido/ dans le Cantalès, /la vyida/ en Haute-Loire et Puy de Dôme.

Pourquoi n'écrit-on pas les mouillures ?

Pour deux raisons :

- la plupart d'entre elles ne sont pas systématiques.
Selon les endroits on mouille telle syllabe et pas telle autre, et inversement à vingt kilomètres.

Les mouillures sont donc des sons, et pas des phonèmes, c'est à dire qu'elles ne changent pas la signification d'un mot.

Prenons la courte phrase : "Sèi vengut vous dire que chau veni cossé" (je suis venu vous dire qu'il faut venir tout de suite)

Que vous la prononciez avec des mouillures comme à Salers et au Puy /chèy bindyü bou yiri ki tchaw binyi kochi/ /chèy vendyü vou yire ke tsaw vinyi kossé/
ou sans mouillure comme à Mende et Aurillac :

/chèy bengu bou dire ke kaw/tcha beni cossé/

on comprend la même chose.

- l'unité de la langue (auvergnate et d'oc):

On fait assez peu de mouillure vers Aurillac. On n'en fait pas du tout à Mende. On peut dire que le gévaudanais est de l'auvergnat sans mouillure.

C'est pourtant clairement de l'auvergnat tant pour le vocabulaire que pour les conjugaisons.
Posté par sansau23 le
En Creuse, on parle le marchois dans une moitié nord, haut-marchois dans le sud et limousin dans le sud-ouest.
Un ouvrage qui vient d’être publié s’intéresse au « patois » marchois qui est parlé dans le nord de la Creuse. Son auteur, Jean-Michel Monnet-Quelet, a des origines familiales maternelles dans le pays de Guéret et du côté paternel en Combraille. Après avoir été manœuvre en maçonnerie à Saint Vaury et élève au Lycée Pierre Bourdan de Guéret, il est aujourd’hui enseignant en collège.
Après un travail d’enquête d’un an et demi avec des « patoisants » à étudier le vocabulaire et ses liens avec des langues d’oïl, des langues d’oc et l’ancien français, l’auteur s’est plongé dans des chansons, des textes de Basse et Haute Marche des 19e et 20e siècles et a retrouvé une grammaire marchoise de Saint-Sylvain-Montaigut.
Fort de son travail qui couvre une étendue qui va de La Souterraine à Boussac en passant par Saint Vaury, Crozant, Montaigut-le-Blanc ou bien encore Glénic et Saint-Sulpice-le-Guérétois, il en déduit que le patois parlé dans la moitié nord de la Creuse a subit des influences venues du nord comme du sud tout en possédant une particularité qui lui est propre qui lui donne un statut particulier, une langue ni d’oïl ni d’oc.

Jean-Michel Monnet-Quelet
Le marchois, enquête sur un "patois" parlé en Creuse
190 pages – 21 x 29,7 cm
Etudes marchoises - Mars 2011 - 20 €
Posté par Alan Broc le
Troisième leçon tresenco leiçou, tresièmo leiçou


Ounde trabalhat ? Qué fazet coumo mestier ?


- Sèi countent de vous veire, senhe douctour. La garganto me dòu, èi pour de pèrdre la voutz, e n’èi besou per moun mestier.
- Qué fazet coumo mestier ?
- Sèi mèstre d’escolo, regent.
- Ounde trabalhat ?
- À Loubejat, e fau també de cours de lengo d’oc dienc un coulégi d’Ourlhat. Trabalhi à dous endrèits.
- Voùstis escoulans sou serious ? Trabalhou plô ?
- De coustumo, o.



Traduction

Je suis content de vous voir, monsieur le docteur. J’ai mal à la gorge (m. à m. la gorge me fait mal), j’ai peur de perdre la voix, et j’en ai besoin pour mon métier.
- Que faites-vous comme métier
- Je suis instituteur
- Où travaillez-vous ?
- A Loubejac, et je fais aussi des cours de langue d’oc dans un collège d’Aurillac. Je travaille à deux endroits.
- Vos élèves sont sérieux ? Ils travaillent bien ?
- D’habitude, oui.

Notos :

pour, est une évolution d’un ancien paour. (qui se dit encore localement en Limousin et en Provence)
pòu est une autre évolution de paour.

pour et pòu donnent les mêmes adjectifs en dérivation : pauruc, paurugo, paurous, paurouso = peureux, peureuse

douctour est le tître universitaire. Le médecin se dit lou metge ou lou medici

la voutz se prononce /la bou/ en Haute-Auvergne et /la vou/ en Basse-Auvergne.
Ça se prononce /la bous/ en Gévaudan.
En Haute-Loire on dit le plus souvent « la voa », c'est-à-dire le mot français.


fazet / fajé/ en auvergnat

(fasès /fajé/ en prononciation provençale courante /fazès/ en prononciation littéraire)


Gramatico

Conjugaison du verbe trabalha au présent

trabalhi, trabalhe
trabalhes
trabalho

trabalhan
trabalhat
trabalhou

notos :

trabalhes se prononce en réalité /trabàlyis/ dans le Cantal et en Haute-Loire.


trabalhan se prononce /trabalyàn/ en Lozère /trabalyòn/ dans le Cantal.
trabalhat se prononce /trabalya/.

Trabalhou est la forme de l’auvergnat illustre. La forme vellave Trabàlhoun y est tolérée.


En liaison on dit parfois /trabalyad/ ex : « trabalhat auèi ? » /trabalyad awèy ?/ = vous travaillez aujourd’hui ?



Dans la conjugaison au présent seules les premières et deuxièmes personnes du pluriel sont à finale tonique, c’est-à-dire accentuées sur la dernière syllabe.


Exercìci :

A partir de l’exemple du verbe trabalha, vous aller traduire les verbes ci-dessous, dont nous vous donnons l’infinitif entre parenthèses :

Je parle (parla), tu chantes (chanta), il joue (jouga), elle étudie (estudia),
Nous allons (ana), vous passez (passa), elles arrivent (arriba), ils cassent (coupa)











Solutions :

Parli / parle, chantes, jougo, estùdio,
anan, passat, arribou, coupou


Notos :

jougo est une forme régulière. On dit aussi et plus souvent jogo, avec alternance de la voyelle o/ou selon que la syllabe est atone ou tonique :
Jogui, jogues, jogo, jougan, jougat, jogou.

Retenez ce système d’alternace o/ou dans un recoin de votre tête pour plus tard.

estùdio avec un ù qui indique la prononciation /estüdyo/ en trois syllabes, et pas quatre, avec la syllabe –tù- accentuée.



Vous êtes-vous rappelés que CH se prononce /tch/ et que J se prononce /dj/, en Cantal et Lozère, et /dz/ en Puy de Dôme et Haute-Loire ?


Vous êtes-vous rappelés que V se prononce /b/ en Cantal et Lozère ?
Posté par Alan Broc le
Quatrième leçon Quatreno leiçou

Guiral fo un dessenh

Dinc un oustau


- Mama ! Perqué pouden pas jouga deforo ?
- Per que plèu, moun pichou.
- Alèro, qu’anan faire ?
- Anat dessinha ammé voùstis amics.
- Ah o, bouno ideio !
- Qué vas dessinha, tu, Guiralou ?
- Vau dessinha li bàrris d’Avinhoun que vegueran durant lei vacanços.
- E tu, Bernatou ?
- Sabi pas…. Vau dessenha lou palatz di papos.
- E tu, Magali ?
- Fau un bounome.
- Vo dessenha soun fringaire Jousep !
- Es pas moun fringaire !
- Quau es alèro, toun fringaire ?
- Vous lou dirèi pas !
- Arrestat de vous carpinha, lis efonts ! Qué fazet ? Charrat ou dessinhat ?



Traduction :


- Maman ! pourquoi on ne peut pas jouer dehors ,
- Parce qu’il pleut, mon petit.
- Alors qu’est ce qu’on va faire ?
- Vous allez dessiner avec vos amis.
- Ah oui, bonne idée !
- Qu’est ce qu tu vas dessiner, toi, mon petit Guiral ?
- Je vais dessiner les remparts d’Avignon.
- E toi, petit Bernard ?
- Je ne sais pas…. Je vais dessiner le palais des papes.
- E toi, Magali ?
- Je fais un bonhomme.
- Elle va dessiner son amoureux Joseph !
- Ce n’est pas mon amoureux !
- Qui c’est alors, ton amoureux ?
- Je ne vous le dirai pas !
- Arrêtez de vous disputez, les enfants ! Que faites-vous ? Vous discutez ou vous dessinez ?


Gramatico :

Conjugaison du verbe faire :

fau
fas,
fo

fazen
fazet
faun, fan


Conjugaison du vebre ana : (aller)

vau
vas
vo

anan
anat
vaun, van

le verbe ana est un verbe régulier du premier groupe, sauf au présent.


Notos :

« Fazen » se prononce /fajon/ dans le Cantal.
« pouden » se prononce /poudon/
Inversement la Haute-Loire prononce parfois ces formes /fajin/ et /poudin/
La forme écrite n’est pas seulement un compromis entre les deux. C’est aussi la forme de la Lozère.

« vaun » prononcé /baw/ ou /bow/ est la forme des parlers du Cantal et de la Lozère.
« van » est la forme du Puy de Dôme et de la Haute-Loire (déformée parfois en /von/ ou
/voun/)

« faun » est la forme du Cantal et de la Lozère.
« fan » est la forme du Puy de Dôme et de la Haute-Loire (déformée parfois en /foun/)

Une forme régulière analogique « fazou », ancienne en Puy de Dôme, est apparue récemment aussi à Mauriac. (On la retrouve aussi dans les patois du Tarn)
Pour l’instant elle n’est pas acceptée dans la langue littéraire.


"vas" se prononce très souvent avec un -s final muet.
"Qué vas dessinha ?" /kibadechinya ?/

Pareil pour "fas". "Qué fas ?" /kefa ?/


Exercìci :

Traduisez en oc :

Je vais à Paris, tu vas jouer, il va dessiner, nous allons faire un dessin, vous allez à Avignon, ils vont au marché, qu’est-ce que tu fais ? je fais un dessin, qu’est-ce qu’il fait ?




un blanc pour la solution




Solution :

Vau à Paris, vas jouga, vo dessinha, anan faire un dessenh, anat à Mouriac, vaun al merchat, qué fas ? Fau un dessenh ? Qué fo ?



Notos :

N’oubliez pas que J se prononce DJ

« Jouga » se prononce donc /djouga/.

Il y a aussi dans tout le Cantal la prononciation /jyouga/ et en Haute-Loire, Puy de Dôme et région de Saint-Flour Chaudes-Aigues la prononciation /dzouga/.
Posté par Caroline le
J'aime vraiment votre article. J'ai essaye de trouver de nombreux en ligne et trouver le v?tre pour ¨ºtre la meilleure de toutes.

Mon francais n'est pas tres bon, je suis de l'Allemagne.
Posté par Alan Broc le
à Caroline :

Danke schöhn, gnädige Caroline.
Posté par Alan Broc le
Cinquième leçon Cinqueno leiçou

Pèire e Matildo se mudou

Matildo Froumentau es segretàrio dinc uno entrepreso d’Ourlhat. Pèire Brac, soun fringaire, trabalho i chamis de ferre. Pèire e Matildo demorou ensem dempuèi quaucos annados. Logou un apartomen dinc uno oustalisso. Mas agaro aun l’idèio de se marida. Alèro volou quita lour apartoment de tres pèços. Chircou chicom mai. Espèrou de poudé croumpa un oustau jinte per lour futuro familho, amm’ un grond jardi. Se trobou pas ris en vilo, anarau demoura dienc un vilatge en deforo.




Notos :

Ma base est le parler de Salers, car l’auvergnat illustre accepte des variantes. Je mets deux phrases en parler d’Aurillac :

Pèire Brac, soun fringaire, trabalho as camis de ferre.
Cercou quicom mai.


On voit donc que le parler d’Aurillac dit souvent CA où nous disons CHA dans tout le reste de l’Auvergne. Cependant même « les gaudots » font des mouillures et ce qu’on écrit « quicom » ils le prononcent /tyikon/.

Le plus souvent ils disent aussi /tyita/ pour "quita" comme toute l'Auvergne.


trabalho as camis de ferre.
La prononciation aurillacoise précise est /trobalyo os komi de ferre/ mais l’auvergnat illustre ne note pas de A prononcé presque O. Ce phénomène est trop minoritaire en Auvergne linguistique.

en deforo

A Aurillac et en Lozère d’Aubrac – à-z-Aumou per exemple – on dit en defuoro.

Cette diphtongaison est admise en auvergnat illustre.



Traduction :

(Vous comprenez sans doute la première phrase, passons de suite aux suivantes) Pierre Brac, son copain, travaille aux chemins de fer. Pierre et Mathile habitent ensemble depuis quelques années. Ils louent un appartement dans un immeuble. Mais maintenant ils ont l’intention de se marier. Alors ils veulent quitter leur appartement de trois pièces. Ils cherchent autre chose. Ils espèrent (de) pouvoir acheter un belle maison pour leur future famille, avec un grand jardin. S’ils ne trouvent rien en ville, ils iront habiter dans un village en dehors.


Voucabulàri :

un oustau = une maison
jinte = beau
fringaire = « copain ». Au sens premier, c’est le partenaire de danse, puis par dérivation celui qui fait la court à une femme. Actuellement, c’est un des mots qui servent pour dire « copain » au sens amoureux.


Gramatico :

Conjugaison du verbe poudé, poudér (pouvoir) :

podi, pode
podes
pot

pouden
poudet
podou

Noto :
Avez-vous remarqué les différences avec les verbes du premier groupe ?
Il y en a deux :
- à la troisième personne du singulier il n’y a pas de désinence. Il n’y a que le radical du verbe.
- La première et la deuxième personne du pluriel ont des –e- au lieu des –a- .

(Dans la pratique les parlers du Cantal disent "poudons" au lien de "pouden" et ne différencient pas les groupes à cette personne, mais la langue littéraire reprend la distinction qui existe en Haute-Loire, Puy de Dôme et Lozère)

podou : la tonique est sur la première syllabe.


« quicom » se prononce /tyicon/, et près de l’Aveyron /tyicwon/.


Pot : Le –t final est muet /po/. On écrit le –t un peu par tradition, et beaucoup parce que il réapparaît sous la forme D aux autres formes.

(Le passage de T intervocalique latin à D est un « substrat celtique » pour ceux que ça intéresse, c'est-à-dire une influence de la phonétique gauloise sur le latin de nos ancêtres.)

Pot devient puot à Aurillac et dans l’Aubrac.

Evidemment dans tout le Cantal, le V se prononce B.

En Lozère aussi. En Lozère et localement vers Mauriac "volou" sera prononcé /bogou/.
Ce G là n'est pas reconnu par la langue littéraire. (alors qu'il est reconnu dans "lou mougui" le moulin)

Vers Saint-Flour et Chaudes-Aigues on dit "bohrou" où le hr est comme la jota espagnole. (Ce son n'est pas reconnu en langue littéraire)


Rappel : CH se prononce TCH

es (le verbe être) "Matildo Froumentau es segretàrio" se prononce /iy/


tres : prononcez presque /tris/, surtout pas *"très" !!!

un apartoment de tres pèços /in apartomin de trih pèsso/


Les mouillures encore : "vilo" "vilatge" se disent /byilo/ et /byilàdji/
Posté par Alan Broc le
Deux remarques sur la dernière leçon.

Une de linguistique :

Pourquoi écrit-on "quicom" et "chicom" ce qui est prononcé /tyikon/ et /tchikon/ ?

Pourquoi écrit-on M ce qu'on prononce N ?

C'est parce que le diminutif "un petit quelque chose" se dit "un quicoumet"

et là en général le son K réapparaît. /én kikoumé/

Une de droit :

Mes leçons d'auvergnat sont sous copyright.

Je les mets gratuitement ici parce que le blog est bon et que les gens qui cherchent méritent de trouver.

Mais toute publication papier est interdite sans mon autorisation.

Si un éditeur auvergnat est intéressé, je ne suis pas ruineux.

La langue d'oc, spécialement sous sa forme auvergnate, me motive plus que l'argent.

Sinon l'énergie que je lui consacre, je l'aurais consacrée à faire le trader ou l'agent immobilier.
Posté par Virgil le
Bonjour, je découvre votre site passionnant suite à la découverte du pays des grands parents de mon ami.
Ils sont d'origine de Laguiole et des alentours.
Je voudrais lui trouver un petit nom amoureux, affectueux dans le patois de ses origines qui lui font chaud au coeur.
Pourriez vous m'aider?
Merci beaucoup
Bonne journee à toutes et tous
Posté par Virgil le
@IP : 80.214.5.25

Les Aveyronnais ne parlent pas auvergnat.
C'est un autre dialecte d'oc.

Nous les comprenons très bien ceci dit.

ça marche moins bien dans l'autre sens.
Posté par serge le
@IP : 92.140.53.170

Je suis heureux d'avoir decouvert votre site moi qui n'ai jamais su écrire un mot de patois mais lorsque je fais l'effort de le lire les automatismes reviennent au galop j'ai appris le patois en région parisienne ma grand mére et sa soeur ne parlaient que cette langue et mes vacances dans les fermes avec mes cousins ont fait le reste nous sommes originaires d'Allanche "tz'arrontse amou din la moutogne"je vous l'ai écris phonetiquement bien sur !!! Ne trouvant plus de locuteur je me surprend parfois dans les emboutiellages a parler seul cette langue de mon enfance ou a telephoner a un cousin (le seul qui me reste ) pour echanger quelques mots en patois qui me font chaud au coeur
J'ai parlé jusqu'à l'âge de 32ans nu mame sabe qu'er me manqua dar parla lou patess
Posté par serge le
Je suis heureux d'avoir decouvert votre site moi qui n'ai jamais su écrire un mot de patois mais lorsque je fais l'effort de le lire les automatismes reviennent au galop j'ai appris le patois en région parisienne ma grand mére et sa soeur ne parlaient que cette langue et mes vacances dans les fermes avec mes cousins ont fait le reste nous sommes originaires d'Allanche "tz'arrontse amou din la moutogne"je vous l'ai écris phonetiquement bien sur !!! Ne trouvant plus de locuteur je me surprend parfois dans les emboutiellages a parler seul cette langue de mon enfance ou a telephoner a un cousin (le seul qui me reste ) pour echanger quelques mots en patois qui me font chaud au coeur
J'ai parlé jusqu'à l'âge de 32ans nu mame sabe qu'er me manqua dar parla lou patess
Posté par Virgil le
J'ai bien fait de vous préciser la région.
Veuillez m'excuser pour cette confusion.
Je vous remercie pour vos indications et votre aide
Bonne continuation à votre site
Posté par Alan Broc le
à Virgil


J'ai repensé à vous et je me suis souvenu d'un roman de Mouly, auteur aveyronnais qui se passe juste après la guerre de 14. Les jeunes mariés s'appellent "miéu" et "miéuno",

c'est à dire "mien" et "mienne" /myiw/ /myiwno/.

Vous pourriez appeler votre copain "miéu".


à tous :

Nous avons en Auvergne "Mïouno" pour une femme /miyouno/, mais c'est un dérivé de "mìo" et "ma mìo" comme en français du XVIIème siècle "ma mie", qui se disait entre amies, ou amoureusement d'un homme à une femme.

En auvergnat "Mïouno" est seulement amoureux, je crois.

En tout cas son diminutif "Miounèlo" - diminutif d'un diminutif ! -
se dit à son amoureuse.

avec deux prononciations :

en trois syllabes : /myounèlo/ ou en quatre : /miyounèlo/.


De manière générale les gens du Massif Central ne sont pas très forts pour les petits mots doux genre "chéri, -e".

Ce qui en tient lieu en Auvergne sont des super-diminutifs.

Je suppose qu'en Rouergue ils font pareil.

Ainsi, quelqu'un qui s'appelle "Jean", donc "Jan, Juan ou Juon" en auvergnat selon le coin,

ses amis l'appelleront "Jantou" /djantou/

mais sa femme pourra l'appeller "Jantounèl" dans l'intimité.

C'est ce qui remplace les "chéri" du français.

Si vous me dites le prénom de votre copain, je verrai si je peux vous suggérer un diminutif de ce genre.


"lou miéu" se retrouve en auvergnat pour dire "le mien" même si on dit plus souvent "lou mèu".

Si on dit "lou mèu", le féminin est "la mèuno".

Si on dit "lou miéu" comme en Aveyron, le féminin auvergnat sera différent du féminin aveyronnais. On dira "la miono".


Note importante :

par convention j'écris la finale féminine atone O, parce que je suis de la région de Salers et parce que l'auvergnat illustre fait comme ça.

Bien sûr quarante pour cent de l'Auvergne linguistique dira "la miòna" avec -A à la fin.

Je préfère dire "l'auvergnat illustre" pour cette forme littéraire pan-auvergnate qui se forme lentement depuis 130 ans que "l'auvergnat littéraire" car certains poètes localistes notamment de la région d'Yssingeaux ont écrit des oeuvres vraiment littéraires mais de portée limitée géographiquement à cause de leurs nombreuses formes locales.


Je pense notamment à Alphonse Boncompain, poète de l'Yssingelais des années 1920.

Voici un petit morceau où il parle au Lignon, "lou Linhou" :




"Coumo uno grosso sèrp que dèr sout la bruèiro,
T’agroùmis au soulé dinc un lèit bian garnit
Vount l’auro ni lou frid ne te pòdan sazi.
En toun aigo souvent se sonho la bargèiro.

Lous peissous per tous gourcs se séguan en troupés.
En un riban d’argen ròdis tous velhs chastés.
Quand t’agouto l’eitiu, sias mas un rieu que dèr.

Pèi, t’ivéilhis d’un cop, et toun aigo prigoundo
Qu’itiùmo de coulèro e colo à pleno boundo
Lavouro lous rouchiés em sa rilho de fèr."


(Comme un gros serpent qui dort sous la bruyère
Tu t'aplatis au soleil dans un lit bien garni,
Où le vent ni le froid ne peuvent te saisir.
Dans ton eau souvent se regarde la bergère

Les poissons par tes "gourcs" (tes trous d'eau)
se suivent très nombreux.
En un ruban d'argent tu rôdes tes vieux châteaux.
Quand l'été t'épuise, tu n'es qu'un ruisseau qui dort.

Puis tu te réveilles subitement et ton eau profonde
qui écume de colère et coule à pleine bonde
laboure les rochers avec son soc de fer.)
Posté par Antoine le
J'aime vraiment votre article. J'ai essaye de trouver de nombreux en ligne et trouver le meilleure de toutes.

Mon francais n'est pas tres bon, je suis de l'Allemagne.
Posté par Virgil le
Merci beaucoup pour votre message.
Je ne suis pas tres petit nom comme cheri ou autre non plus bien que je ne sois pas du massif central.
C'est pourquoi je cherche un mot de vocabulaire ou un diminutif sortant un peu des sentiers battus et surtout correspondant à ses racines.
Mon ami s'appelle Philippe.

J'ai trouvé un dictionnaire de patois aveyronnais/ français sur internet.
On peut le consulter en ligne.
Je vous joins le lien car je pense qu'il y a d'autres possibilités de recherches très intéressantes.
http://galica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57450752/f96.image.langFR

Je vous remercie pour votre aide
Posté par Alan Broc le
à Virgil


Donc pour Philippe, ça donnerait Falipou et Flipou, voire Flipounèl et Flipounet.


à tous :

Emile se disait Amièl jusqu'à la relatinisation pédante du XVIème siècle quand les "saberuts" sont allés rechercher Emìli.

Que ce soit Emìli ou la forme française légèrement provençalisée "Emilo", le diminutif a été "Milou".

C'est de là que vient le nom du chien de Tintin, à moins qu'il y ait le même diminutif en wallon.

Amiel est resté comme nom de famille, avec des variantes comme Peuchamiel = Puech Amièl, donc "Puy Emile".


L'autre jour je disais que selon les endroits d'Auvergne on pouvait dire "Jan, Juan" ou "Juon".

Il y a un prénom dérivé "Jòni". Le nom auvergnat du château d'Anjony est "lou chastèl d'En Jòni" = le château de Maître Jòni.

"En" en langue vieille voulait "Monsieur, Seigneur, Maître". C'est resté dans le nom des fermes: "En Valat", "En Boudou", "En Sutrô"...


De même le prénom Antòni avait le dérivé Tòni, qui a donné l'anglais Tony par l'Aquitaine.

Le prénom anglais Johnny vient de là. N'oublions pas que à partir du mariage d'Alienor d'Aquitaine avec Henri II d'Angleterre, les deux états ont eu le même prince.

De même au Moyen Age Jacques se disait Jamme, et Jammes au nominatif. (Il y avait une déclinaison à deux cas, comme en "vieil françois")

Le prénom Jammes est resté en anglais, James, avec une prononciation très anglicisée aujourd'hui.

ça fait longtemps que le prénom Jammes a été remplacé par le prénom Jaque en Auvergne.

Dans les contrats de mariage auvergnats du XVIème siècle nous avons encore des Jame (sans -S à la fin)

et au féminin des Jacoumeto et Jaqueto.
Posté par virgil le
Merci!
Bonne journée
Posté par là Cristianà de va Mouzo le
En Auvergne on parle la langue auvergnate. Pour plus de précisions voir le site du Cercle Terre d'Auvergne qui depuis plus de 40 ans collecte, étudie et publie cette langue notamment le Dictionniare français-auvergnat de Pierre Bonnaud (Edit. Créer) et le dictionnaire auvergant-français du linguiste allemand Karl-Heinz Reichel (Edit. Créer), la revue bilingue Bïzà Neirà et dernière réalisation un double DVD avec Jean Anglade chants et danses d'Auvergne, le grand écrivain régional "Jean Anglade raconte en langue auvergnate".
Posté par remy le
En Auvergne on parle la langue auvergnate. Pour plus de précisions voir le site du Cercle Terre d'Auvergne qui depuis plus de 40 ans collecte, étudie et publie cette langue notamment le Dictionniare français-auvergnat de Pierre Bonnaud (Edit. Créer) et le dictionnaire auvergant-français du linguiste allemand Karl-Heinz Reichel (Edit. Créer), la revue bilingue Bïzà Neirà et dernière réalisation un double DVD avec Jean Anglade chants et danses d'Auvergne, le grand écrivain régional "Jean Anglade raconte en langue auvergnate".
Posté par remy le
je parle l'auvergnat relativement bien mais le mettre noir sur blanc est une autre chose. pourriez vous me donner l'orthographe de JE SUIS UN(rigaoud) merci d'avance
Posté par Alan Broc le
à Rémy

Sèi un rigaud.

/chèy in rigaw/

à toùti :

Remarquez que le chuintement ne s'écrit pas car que l'on prononce S ou CH la signification est la même.

Ceci dit, en Auvergne personne ne dit /sèy/.

Cette forme non chuintée existe dans le parler du Lot et Garonne.

Le Cercle Terre d'Auvergne utilise une orthographe un peu difficile à lire.

Elle a l'avantage de bien s'adapter à toutes les prononciations locales du Puy de Dôme, mais en Haute-Auvergne (Cantal, Haute-Loire, Lozère) nous préférons l'orthographe traditionnelle de l'Escolo Auvernhato.


Un ami a trouvé un lexique auvergnat-français d'un auteur inconnu, des années 1970.

C'est manifestement le parler que j'appelle Saint-Flourain.


Voici quelques mots et formules que ce lexique nous rappelle :

(C'est un parler en A pour les noms féminins, donc)

Je rajoute les formules les plus courantes de mon parler de Salers.


Ina buja /budza/ = une terre en friche


z'es brava /zi braba/ = es poulido = elle est jolie

la biega = la crosso = la béquille

boufarau = joufflu; bouffi

En Provence on dit "boufarèu"

J'ai déjà écrit ici que "Bèl" veut dire grand plutôt que beau, et que

"un ome bèl" sera costaud mais peut avoir des boutons plein la gueule

et que "una fenno bèlo" sera "pernudo e poupudo" (avec des fesses et des seins) mais aura peut-être la tête de travers.

L'auteur inconnu précise qu'à Murat "Bèl" veut dire "beau" devant le nom, et grand derrière le nom.

Ainsi à Murat "un bèl ome" est un bel homme
et "un ome bèl" est un homme grand.

"Ina bèla fenna" est une belle femme
et "ina fenna bèla" est une grande femme.


L'auteur me fait découvrir le mot "ina avincheda" /abintcheda/, = une grosse fatigue, avec cet exemple :

"Vize be de rintra lou fe davant la plueja!"
= Je fais bien attention de rentrer le foin avant la pluie

Il donne en phonétique /bize bi de rintra lou fi dabont la pleudsa/.

Notons pour finir que "be" (bien) et "ve" (Il/elle vient) se prononcent tous deux /bi/ dans tout le Cantal et une partie de la Haute-Loire.

L'autre partie de la Haute-Loire différencie "be" /bi/ et "ve" /vi/.


De même "lou fe" (le foin) se prononce /lou fi/ dans ces deux départements.
Posté par Alan Broc le
Le -C final est muet en auvergnat

Ainsi on écrit "l'amic, lou sac, lou bouc, sec/ sic" mais on prononce /lami, loussa, loubou, sé, chi/

Alors pourquoi ce -C (que les Provençaux n'écrivent pas d'ailleurs) ?

Sans doute à cause des dérivations.

Le féminin de "l'amic" est "l'amigo"

Mettre dans un sac se dit "ensaca"

le féminin de "sec"/ "sic" est "seco" /"sico".

La linho'i sico /la linyoychiko/ = le bois est sec.

Un jeune bouc est "un bouqui" /in bouki/

A Murat et dans le centre du Cantal en général on dit d'ailleur "un boucau" plutôt que "un bouc".


De même le bouleau se dit "lou beç" /loubé/ au départ mais une très large zone du Cantal, de Salers à Saint-Flour, dit "lou bessau".

Le berceau se dit "lou breç" /loubré/ mais au Puy en Velay on dit "lou bracèu".


En français du dix-septième siècle on disait "le sa(c)" "le bou(c)" sans prononcer le -C.

C'est l'école de la République qui en répandant l'orthographe a produit ce phénomène très courant, que l'écrit influence l'oral.

Ainsi petit à petit en français on s'est mis à dire "le saK, le bouK"...

De même l'Ecole nous a enseigné à dire "domPter" avec un P qui est une erreur d'étymologie (latin domitare).

Le résultat est qu'avant c'était les "ploucs" qui ne savaient pas lire qui disaient, correctement, /donter/ et les "petits savants" qui étaient allés à l'école qui disaient /domPter/.

Maintenant, c'est l'inverse. Les "ploucs" qui se sont arrêtés au bac ou avant disent /dompter/ et les "savants" disent /donter/.


Les gens de mon âge (56 ans) se rappellent que quand nous étions petits on disait encore "le persi" "le fusi".


Maintenant par influence de l'écrit presque tout le monde dit "le persiL, le fusiL".

On commence même à dire "les oeuFs".

A propos, en auvergnat dompter se dit "dounda" et "adoumergi" ou "mestreja" avec des petites nuances entre ces trois mots.


Le persil est "lou joulverd" /loujyoulbir/

Le fusil est "lou fuzilh" /loufujil/

et les oeufs sont "lis iòus" /lijyow/.

A Saugues en Haute-Loire on dit aussi "lous cacaus" pour "les oeufs" (un peu comme en français enfantin, les cocos)

mais plus haut en Haute-Loire "lous cacaus" ce sont les grosses noix.


les noix = lei noutz /leynou/

les noisette : lis avelanos, (Salers, Mauriac) /lijabelano, lijabelono/
las auglonos (Aurillac) /lajowglono/
ou "las ouhronhas" (Murat, Saint-Flour, Chaudes-Aygues) /lajourònya/.


Per achaba, uno bourrèio que parlo de las avelanos !

1
Èi cinq auglonos dienc la pocho
quand vau vilha, lei fau tinda.
Fau be tinda las auglanetos
per que la pòu me ganhe pas.

2.
Quand las auglonos sou maduros
Lou mendre vent lei fo toumba.
Acò també ammé las drollos
quand ve lou temp de marida.

(J'ai cinq petites noisettes dans ma poche, quand je vais veiller je les fais résonner. J'entrechoque bien les petites noisettes pour que la peur ne me gagne pas.

Quand les petites noisettes sont mûres, le moindre vent les fait tomber. ça aussi avec les filles, quand vient le temps de se marier)

phonétique :

/èy chin owglono dyin la potcho
kon baw bilya ley faw tyinda.
Faw bi tyinda laj awglaneto
per ke la pow me ganye pa.

kond laj owglono chou madyuro
lou méndré bint ley fo toumba.
Ako tambi ammi las drollo
kon bi lou tin de marida./
Posté par Alan Broc le
L'éditeur cévenol Yves Gourgaud a trouvé un lexique cantalien tapé à la machine. Il l'a présenté sur le blog "Mistralenc".

C'est le parler de Murat que ce lexique enseigne.

IVe Gourgaud écrit en cévenol mais je pense que la plupart des lecteurs comprendront assez bien.

J'ai rajouté à la fin quelques remarques en auvergnat et en français.


Un lessique cantalian inedit
per Ive Gourgaud


Ai entre man un tapuscrit sens titre nimai sens noum d’autour ; las pajo soun numeroutado segoun la letro d’entrado : A1, A2… B1…B5, etc. Au toutau, comto 68 pajo de fourmat A4, e quicom coumo 4000 mot que soun revira en francés.

L’escrituro n’es patesejanto : noste J es nouta DS ou DJ : djisclar, dsoundse ; l’ –R finalo das infinitiu es noutado, à l’oucitano ou à la franceso : dsirmenar (= germena).

Semblo que seguè l’obro d’un ensegnaire, qu’entremié lous mot li a coumo d’esercice pedagougico : à la fi de la tièiro das B, se pò legi : « Exercices : formez des phrases avec BIAI. Différence entre BOULEGADA, SOURADA et PATRAQUADA » (pajo 9). Tabé li a de tros de literaturo poupulàrio :


DAVYNETA
Daquè quo zi aquo
quatre quatre fason lou tsamy
quatre quatre porton l’isparty
quatre quatre inguéiton lou chaou
(la vatsa) /pajo 47/



POUR AMUSER L’INFANTOU


on lui prend la main et en lui chatouillant
le creux de la menotte on lui dit :
La poulèta zo fat lou cacaou ty.
Et en lui montrant chacun de ses 5 doigts
en commençant par le pouce :
Aqui lou lèva, aqui lou fai cueuire, aqui
lou para, aqui lou mondsa.
Puis en lui secouant le petit doigt :
Et lou garguilhou n’agué ri. /pajo 53/



La lengo presentado es à l’encop francisado (SADSE : sage, se dit des enfants obéissants, tranquilles, dociles) e forço idioumatico (SACAMO : mette tout à SACAMO, c’est prendre ses plus beaux habits tous les jours), ço qu’es la marco d’uno lengo autentico.

Vejaici ço qu’ai pougu trouba per loucalisa aqueste traval :

AGUSSE per « avoir » es douna per ALMC (Atlas Linguistique du Massif Central) à Landeyrat e Murat
OUROGNA « noisette » es douna per ALMC, carto 218, à Murat.


L’article MYSSOUNEI pò tabé ajuda :

« (myssounéi) : ouvrier qu’autrefois les gros propriétaires louaient pour moissonner. On allait les louer à ST FLOUR. Certains s’appelaient CLARCHIS (habitants du Quercy ?). D’autres des DSOUONS. » /pajo 38/

Belèu que noste Felibre d’Auvernho ne saupra mai que ieu ? Se l’autou n’èro counegu, supause qu’auriè laissa de tèste literàri, ou per lou mens d’autres traval su la lengo nostro ?

Vous doune aici la tièro das mot de la darièiro pajo :

VOUMYIR ; VOURADSE (= voulage) ; VRAI ; VREN (venin, haine, rancune : ZO IN VREN CONTRE YOU, il m’en veut pour quelque chose) ; VERNOU (venimeux) ; VULHADA ; VULHAIRE.

S’aqueste tapuscrit es inedit, sariè de-segu interessant de l’edita, de tant qu’es richo sa lengo (li a de mot que soun pa din l’ALMC nimai din lou bèl Diciounàri auvergnat de P. Bonnaud nimai din lou Tresor de Mistral, coumo DJIMOUREDSAR, DJIMOUREDSADA : faire des giboulées ; une giboulée.)


Ive Gourgaud, jun de 2011



Apoundi quaucos remarcos :


Èi de fotòs de las primièros paginos.


Lou parla es de sant-flourenc coumo lou parla del paire Labouderie. Murat es dien aquel parla. Pouden dire qu'es de sant-flourenc un pauc min cafeïnat puèi que fai un pauc min qu'à Sant-Flour ou Chaldos Aigos lou passatge de -L- entrevoulique à HR (jota espanholo).


I o de formos interessantos pel lenguisto :


"L'APIA" que counfirmo que las palatalisacious miejournalos se faun pas en Auvernho.

Un aute trait del parla sant-flourenc es lou manté de ON en lioc de OUN : ABANDON, APLON (aplomb).... e també de O en lioc de OU : AVORA, LAS BOTSAS, LA POLA.


Acò counfirmo be que li troubadours prounounciabou O lou O puèi que lou passatge de O à OU, prou generau en lengo d'o dien la segoundo mitat del sègle 14, es pas achabat dien lou parçô de Sant-Flour... ni à Marsilho ounte dizou "l'amor, lou senhor, la doulor, la fornigo".


L'escrituro.

Es forço interessanto puèi qu'es uno escrituro pataisanto razounado.


Je m'explique. Vous avez d'un côté en gros les patoisants qui écrivent plus ou moins phonétiquement sans trop se soucier de la cohérence et de la grammaire, et de l'autre ceux qui écrivent en orthographe félibréenne.

On peut passer de l'une à l'autre. Pèire Biron a écrit pendant une moitié de sa vie en orthographe patoisante pour les lecteurs du "Courrier d'Auvergne" et l'autre moitié de sa vie en orthographe félibréenne.

Ici nous avons affaire à un auteur qui n'a aucun lien avec l'écriture félibréenne et qui n'a manifestement qu'une connaissance orale de son parler.

Mas aquelo persouno es un ensenhaire coumo hou dis Ive. Lis exercìcis hou provou. Acò esplico lou R dis infinitiéus.

Per aquel Mèstre d'Escolo, se poudio pas escriéure parier "chanta" e "chantat".

Moi qui suis de la région de Salers je peux écrire "chanta" à l'infinitif parce que je dis "chanto" à la troisième personne.

Apparemment l'homme dit "tsanta" à la troisième personne, et donc il ne peut pas écrire "tsanta" aussi à l'infinitif.

(Me dirés que Biron dizio "chanto" mas escrivio "chantat" tô à l'infinitiéu qu'al particìpi passat, mas Biron se chautabo pas de gramatico.)

Adounc nouste ome o troubat l'estè d'escrieure "tsantar" à l'infinitiéu.


Per èsse couherent escriéu dounc també "s'avatchir" amm' uno èrro.


La couheréncio del lenguisto ensenhaire se retrobo dienc un fum de detalhs min impourtants.


Si je reprends l'exemple du Biron de moins de 40 ans, il écrivait tantôt DZ, TZ, TCH pour le même mot. On sent que Biron trouve que TCH est "trop pesu", mais que TZ est moins exact. En un mot trantalho.


Nouste ensenhaire fo pas parier. Es plô couherent. Ensajo de degaja de reglos.

Soubre lou pauc de paginos qu'èi à ma dispousiciou èi l'impressiou qu'escrieu TCH pulèu davant I e DS pulèu davant A.


Il différencie très bien G prononcé /J/ de J prononcé DJ ou DZ (DZ chez lui). Escriéu DS.


Utiliso LH, tradiciounau poupulariomen en Auvernho. Mas escriéu "agné" e "agnelar", ço qu'es un pau estranh mas que s'esplico.

LH represinto un soun qu'esisto pas en francés. Lou soun NH es coumu al francés e à la lengo d'o. L'autour o dounc gardat la grafìo franceso, mai counegudo.


Il note le chuintement "Aché" pour "acier" , "Bechenar" pour "Bessenard". (gros pet muet), ce qui l'oblige donc à utiliser TCH pour différencier notre S félibréen chuinté de notre CH.



Il note Y la palatalisation de I. Dounc "in artysou" se prononce /in artyizou/ (un asticot).

Counfèssi qu'aquel Y me sedus coumpletomen.

Je suis charmé aussi par sa notation de l'article indéfini : IN, INA parce que c'est comme ça que nous disons aussi dans le Cantalés.

Aquelo formo es majouritàrio en Auvernho.


Vezet, amm' acò, uno obro ouriginalo, mas plô pensado.


Alan Broc
Posté par Alan Broc le
Be carefull !

ça m'énerve quand des gens font des calques de l'anglais, surtout quand ce sont de faux calques, comme "tarmak" au lieu de "piste".

Entendons-nous bien. Je n'ai rien contre les Anglais, surtout depuis la guerre de 39-45.

Lamartine avait écrit : "On peut ne pas aimer les Anglais. On ne peut pas les estimer."

et c'était bien avant Churchill !


Ceci dit, quand j'étais lycéen, c'est les nuls qui faisaient de l'anglais. Les bons élèves comme moi faisaient de l'allemand en première langue, et du grec ancien au lieu de la seconde langue.

Bref, l'anglicisation de la société m'énerve plus qu'à d'autres.

ça m'énerve quand dans les séries policières de mauvais traducteurs traduisent mot à mot "stop it" par "arrête ça" là où en français on dit simplement "tais-toi !"

Vous imaginez Gabin dans "Quai des brumes" dire "Arrête ça!" au lieu de dire "Tu vas la taire, ta gueule ?!"

Nou, acò se pot pas !

Un truc branchouille est maintenant d'adapter l'américain "be carefull" par "prend soin de toi" pour dire "au revoir".

ça m'énervait beaucoup jusqu'à ce que je me rappelle que la génération de mes grands-parents se parlait comme ça, mais en auvergnat.

Ils se disaient : "Meinajat-vous !" /meynadja-bou/.

Je pensais à l'époque que ça voulait dire "Ne travaillez pas trop" "ne vous épuisez pas" parce qu'ils se le disaient entre vieux.

Je me rends compte maintenant qu'ils se le disaient sans doute aussi quand ils étaient jeunes, et que notre "Meinajat-vous", et "Meinàja-ti" à quelqu'un que l'on tutoie

sont l'équivalent du "Prend soin de toi" calqué sur l'américain.

Allez, même si vous ne parlez pas la langue d'oc, soyez branchés : dites "Meinajat-vous!" et "Meinàja-ti" au lieu de dire "Prend soin de toi."

San auvernhats, macarèl !
Posté par Alan Broc le
La citation de Lamartine a été tronquée. C'est :

"On peut ne pas aimer les Anglais.
On ne peut pas ne pas les estimer."
Posté par Alan Broc le
Gérard Holtz e l'Auvernho.


Ièr lou Tour de Franço dintrè en Auvernho e Gérard Holtz citè uno fraso que dizi souvent.

Diguè : "Nous venons d'entrer en Auvergne et j'ai trouvé un proverbe auvergnat qui me plaît beaucoup, le voici : La France, c'est l'Auvergne, avec quelque chose autour."

Hou dizio be !
Posté par Alan Broc le
Je suis fainéant, j'aurais pu le traduire en auvergnat /
Sèi pigre, aurio pougut lou vira en auvirnhat. *


"La Franço, acò'i l'Auvernho, ammé chicom à l'entour".




*founetico : /chèy pigré, our(y)o poudyu lou byira én ouwbirnya/ (Salèr)

/chèy pyigre, ouyo poudyu lou vyra én oewvarnya/ (La Bourboula)
Posté par Alan Broc le
Quauques mots d'auvirnhat.

/kowke mo d'ouwbirnya/

Acò'i lei vacanços parlessan de la naturo

/Akoy liy bakanso, parleshon de la natyuro/

la terre, l'eau, le feu, l'air

(Acò farò plazi i gents qu'eimou la tradiciou chineso)

La terro, l'aigo, lou fio(c), l'aire

J'ai mis le C de fioc entre parenthèses pour rappeler qu'il ne se prononce pas. C'est comme ça que font les gens de Terre d'Auvergne, en considérant que beaucoup de lecteurs sont des débutants. Ici c'est sans doute le cas. Quoique il en soit c'est une bonne idée.

L'aigo : c'est le mot de l'auvergnat ilustre. C'est aussi le mot de la Lozère.

Dans tout le Cantal, que ce soit le parler mauriacois, le sant-flourain ou l'aurillacois on dit en fait "l'aio".

Jousep Cantoloubo, quand rapugué si "chants d'Auvernho", trascrigué :

"L'Aïo de rosto" ce qu'on écrit "l'Aigo de rocho".

Une bande nord du cantal et le Puy de Dome disent "l'aiga".

Lou fioc, avec un -C muet partout, donc.

Très localement dans le sant-flourain (vallée de la Santoire) on dit "lou fieu" avec un "eu" comme en français.

L'aire, au masculin c'est l'air. Au féminin c'est la myrtille.

/l'ayri/

Fìnta lis aires = regarde les myrtilles.

Je n'ai jamais su si le mots français "les airelles" était du vrai français ou une tentative d'adapter le mot auvergnat.

Ce n'est pas la période mais ça va avec le feu. J'avais écrit que Noël se dit "Nadau" et que en Provence on disait aussi "Calèndo" et dans la Creuse "Charanda".

Je découvre grâce au lexique cantalien dont j'ai dit quelques mots ici que la vallée de la Santoire dit "Nadau" et "Charenda" /tsarenda/.

Pour moi la nature ce sont les arbres. Je crois que c'est ce qui manque le plus aux prisonniers. C'est quelque chose qu'on nous envie à l'étranger. J'avais un ami égyptien qui est mort en six mois d'un cancer de la bouche (Il fumait beaucoup et buvait beaucoup de whisky). Chaque fois qu'il venait en France nous voir, à peine remis du voyage il voulait aller en forêt. Il disait : "Chez nous quand il y a trois arbres ensemble c'est déjà beaucoup"

Même sous la neige par moins dix on allait en forêt quand il arrivait.

les arbres : lis aures. /lij awre/

les branches : lei brinchos /liy brintsho/

les feuilles : lei fueios /liy feuyo/

le tronc : lou roulh /lou roul/

On dit aussi lou ruelh /lou ruèl/ localement /lou reuy/


Dans les branches il y a des oiseaux, c'est un mot qui varie beaucoup en auvergnat.

Les formes de l'auvergnat illustre sont : l'oucèl, et l'augèl.

/l'oushèl, l'awjèl/

Dans le coin entre Salers, Pleaux et le Puy Mary nous disons en réalité "l'óuvèl" /louwbèl/.

Vers Thiers on dit "l'óusiéu" /louwzyew/


Les hirondelles sont "lis aroundos".

La première voiture de mon père a été une aronde. Je me souviens qu'il me montrait le symbole sur le capot et me disait : "Tu vois, c'est une hirondelle. Acò's uno aroundo coumo dizon en auvirnhat. Cò'i per acò que l'aun sounado l'aronde".
Posté par Mickael le
Comment s'écrit et se prononce l'expression "penses tu !" en patois sa donne pas un truc comme pince beu (phonétiquement du moins) .
Merci
Posté par Alan Broc le
Il y a plusieurs formules qui ont en commun d'être ironiques, c'est à dire de dire formellement le contraire de ce qu'elles expriment.

Par exemple la vôtre, qui se prononce comme vous l'indiquez, et qui s'écrit "pense-be" /pense bi/ en Haute-Auvergne /pinse bë/ en Basse-Auvergne et qui veut dire "je pense bien!" mais dit ironiquement donc.

Dans le Cantal (peut-être aussi ailleurs) nous avons aussi

"O-be, dicistont" qui serait une sorte de "oui, par le fait" dit plus souvent ironiquement que pour approuver vraiment.

Par exemple si quelqu'un vous annonce un exploit qu'il aurait fait et qui vous paraît impossible, vous lui dites "pensi be!" (je pense bien!)
ou "O-be, dicistont" ,"A-ben dicistont" /a bi dichiston/

"assurément, étant donné que".
Posté par Alan Broc le
Le message de Mickael illustre aussi un point de phonétique auvergnate : le E prononcé I.

J'ai déjà parlé du fait que nous avons en réalité trois E en langue d'oc: E, È, et un E entre E et I, que
le père Labouderie, Chanoine de Saint-Flour notait "ĕ" (le signe ne passe pas sur internet. C'est un e avec une demie-lune au dessus) et que le Nimois abbé Louis de Sauvages notait "ë".

Ce troisième "e" cantalien se divise en deux dans le Puy-de-Dôme et selon le cas, s'entend "i" comme dans le Cantal ou se prononce "ë" (comme un e français).

Mais celui qui m'intéresse est ce E entendu I et de plus en plus prononcé I.

Il est à peu près systématique dans les syllabes en EN et EM.

"Lou vent, lou froument, siguromen".... sont prononcés chez moi (parçô de Salèrs) /lou bin, lou froumin, chiguromin/ avec un -n nasal un peu comme dans l'anglais "dumping".

Ainsi le lexique cantalien dont j'ai parlé et sur lequel je travaille pour une édition commentée porte systématiquement les mots commençant par EM- et EN- à la lettre I:


Ileva, imbarca, imbusca, immena, immouca, impinho, impola, impourtont.... et même ifont (pour efont).


De même, alors que les Provençaux disent "L'Empèri" les Auvergnats nous disons "L'Impèri".

Alors pourquoi l'écriture littéraire auvergnate transcrit E presque toujours ? (pas dans "l'Impèri")

- un peu par étymologie
- surtout parce que ce passage à I est typique de l'Auvergne HISTORIQUE, c'est à dire Cantal + Puy-de-Dôme, mais ne se fait pas dans toute l'Auvergne LINGUISTIQUE.

Il se fait aussi assez largement en Velay (Haute-Loire) notamment dans le Velay central.

"Lou souguelh ve" "Lou froument es batut per lou vent"
se prononcent :

/lou chougil bi/ /lou froumin iy batyu pir lou bin/ à Salers et Mauriac

et

/ lou souvi vi/ /lou froumin iy batyu per le vin/ au Puy.


Mais l'Auvergne LINGUISTIQUE comprend aussi La Lozère.


Alors comme Mende maintient ce E on écrit E. (D'ailleurs Aurillac fait moins de I que le reste de l'Auvergne)

On écrit donc "entendre" (= comprendre) même si nous sommes plus nombreux à dire en fait /intindri/
Posté par Alan Broc le
Un Auvergnat qui ne parle pas auvergnat, c'est un Parisien.



Un Auvergnat qui ne parle pas auvergnat, c'est un Parisien
Un Breton qui ne parle pas breton, c'est un Normand.


Acò fai dez ons que rescountrèri pel primier cop un jiouve auvirnhat que parlabo jis la lengo. So que m'impressiouné lou mai èro pas de dever parla francés ammé guel, aco-èro qu'aquel drolle pensabo coumo un parisenc, avio de referéncios sounque parisencos amai s'avio viscut mai souvent en Auvernho e pas jamai à Paris.

Me remembri avèdre escrit soubre un sèti bretoun ounde quaucun se damandabo se la lengo èro tant impourtanto que "La Bretagne sans la langue bretonne, c'est un appendice de la Normandie".

Sintetisi aquessos duoi pensados dien la fourmulo qu'èi meso à la debuto.

(La blòudo, sèns la lengo, sario un deguisomen)


Dizi cò per que dien ma generaciou, en Nalto-Auvernho, tout lou mounde sabio la lengo.

Quand descoubriguèri que moun patai del Cantau èro la famouso lengo d'o que crezio morto, sabio prou de mots. Eri pas perfet en counjugasou. Mas la lengo l'ougissio tout lou temp dien ma familho. L'entendio amai la parlabi pau ou prou.

En deforo d'Auvernho acò fai bèl brieu que de jiouves sou nascuts sèns jamai augi la lengo e counfèssi que coumprendio pas coumo poudiou s'interessa à uno lengo qu'es soulomen pas la de lours parents.

Agaro èi coumprés. Chau dire que n'i o un que me digué un jour que "On ne peut pas être tous pareils, des Américains qui parlent français. Vole retrouba uno identitat".


Escrivi cò també en agachant la parado interceltico d'An Oriant. En tout escouta me damondi : "Quont de li que passou parlou bretoun ? E quont de li qu'agachou ?"


Se n'i o pas un ou pas gaire, alèro aquelo fèsto es pas una joio, es un enterromen.


Èi envejo de dire per achaba que l'Auvernho es lou countràri de la Bretanho :

"En Bretanho vezes de bretoun escrit pertout mas digu lou parlo pas.
En Auvernho vezes pas d'auvernhat escrit endeliò, mas tout lou mounde lou parlo, ou quase."

Quichi un pauc, hou sabi, mas pas gaire.

Alèro, parlat auvernhat se voulet pas qu'on vous crego ticom mai.
Posté par Alan Broc le
Dérivés auvergnats

J'ai écrit un dictionnaire des parlers de Haute-Auvergne (Cantal, Haute-Loire, Lozère) et je ne me dépêche pas trop de trouver un éditeur car régulièrement je tombe sur des textes qui me prouvent que des mots que je croyais provençaux par exemple existent aussi en auvergnat,

ou je tombe sur une série d'expressions que je ne connaissais pas et qui contribuent beaucoup à la saveur de notre langue d'oc auvergnate.

Ces mots et expressions me servent à enrichir mon dictionnaire.

Les arrondissements de Mauriac et Saint-Flour dans le Cantal, la Haute-Loire, la Lozère, le Puy-de-Dôme ont souvent des mots en CH là où l'arrondissement d'Aurillac a des mots en C.

Ainsi on dit "la vaco" /lo bako/ dans l'arrondissement d'Aurillac et "la vacho" partout ailleurs en Auvergne


(prononcé /la bàtchyo/ à Salers, /la bàtchya/ à Mauriac, /la batsa/ à Saint-Flour, /la vatsa/ au Puy et dans le Puy-de-Dôme, /la vatso/ dans le reste de la Haute-Loire, /la batcho/ en Lozère)

mais en dérivation l'arrondissement de Saint-Flour dit "ina vacado" pour un troupeau de vaches.



Voici ma rubrique "troupeau" :


Troupeau : troupèl
Troupeau de vaches : vacado


(Noto 1 :
Remarquez que les arrondissements de Mauriac et Saint-Flour, qui disent la vacho, disent néanmoins la vacado.

On retrouve assez souvent ce phénomène où le mot d’origine est en ch et le mot dérivé en c : l’aucho, lis auchous, mais: lis auquetos – lou chaule, li caulets – la chabro, la cabreto…)

(Noto 2 :
Dans la vallée de la Santoire on peut dire in vòu de vachos comme on dit in vòu d’ouce(l)s)


Voici ma rubrique : clou

Clou : clavèl; tacho (Gros clou à tête visible, pour les meubles ou les sabots); traficho : (Gros clou à quatre facettes).


Voici ma rubrique : corde

Corde : cordo, veto; (corde mince) courdèl.
(Noto :
Beaucoup de gens croient, comme je l’ai cru moi-même, que la veto est le cordon que portent les gardians provençaux autour du cou. C’est ainsi en provençal, mais les parlers de la Santoire disent bien li vetos pour des cordes épaisses, cordes de travail.)

Cordeau : courdilh.

Cordée : courdelado, courdado.
Posté par Administrateur le
Yann Duc l’Auvergnat/p> a écrit : ducke63(at)msn.com a crit: Bonjour chers auvergnat du Sancy . Tout d\'abord je me présente . En auvergne depuis 1996 , originaire de Versailles et de la famille en Bretagne . Je milite depuis peu pour votre belle région que j\'adore . Vous n'etes guerre différents de nos amis bretons puisque vous avez un passé celtique et que vous faite la bourriole (crepe) sans compter toutes vos richesses . Ce qui m'ammène à vous , c'est que je cherche les mots " bal" et "A bientot\" en Auvergnat . Pouvez-vous m'aider ? Ensuite je suis sur FaceBook ; Yann Duc l’Auvergnates(d'adoption bien sur )Je veux à tout prix , remettre au gout du jour toutes les traditions auvergnat en commencant par la danse , la tenue vestimentaire et surtout votre drapeau qui , à mon gout , n'apparait pas partout . Je m\'engage donc à le fixer sur Vercingo Jaude avant la fin de l'été . Dernière chose , vous avez chez vous Anne du Sancy Artense à qui j'ai proposé une idée géniale : composer un calendrier avec des miss de chaque contrée! d' Auvergne : miss Limagne , miss Combrailles , miss Velay , miss Cézallier etc..... Voilà , j'éspère que je pourrais compter sur vous car vous etes les garant d'une culture qui s’éteint tels les volcans . A nous tous de se remettre en scelle. Bise vous.
Posté par Alan Broc le
E be figurez-vous que j'ai la même passion que vous pour notre drapeau.

Je l'ai négligé pendant longtemps parce qu'on le voit plus dans les dictionnaires et encyclopédies que sur nos monuments, mais depuis que j'en sais l'historique et la signification je me suis pris de passion pour lui.

En plus, il est très beau.

Sur l'historique :

http://mistralenc.over-blog.com/article-istorio-del-blasou-d-auvernho-66971176.html

La bourriolo, qu'on appelle aussi "lou bourriòu", je ne savais pas qu'elle correspondait à une recette bretonne.

En tout cas nous avons en commun la cuisine au beurre. Vous me direz, l'huile d'arachides ou d'olives, en Auvergne et en Bretagne...

ça me plaît que vous fassiez un rapport car je me suis pris de passion pour la langue bretonne :

Plij 'ra dein e hret eur liamm rag dedennet on kalz ged ar brezoneg, dreistoll ar gwenedeg ag an Oriant ha Pondi èl ma welet.


Un bal (danser) se dit "un bal" /in bal/.

Sous la Révolution encore on disait "bala" pour danser en Haute-Auvergne. Depuis le verbe a disparu et on ne dit plus que "dansa".

Pensez à la bourrée :

"Per bi la chanta visco la Lemouzino
Per bi la dansa viscou lis Auvirnhats !"


A bientôt se dit :

"Al cop que ve" /alkokébi/ et /alkokevi/

donc pour vous, homme du Sancy, /alkokevi/

ou

"à belèu"

et vers le Sancy "à beliau" /bélyaw/ ou /béyaw/
Posté par Alan Broc le
Un pauc de publicitat per mi lhibres e d'àutri lhibres en auvirnhat que poudet trouba à Cliarmount :

-Bibliothèque du Patrimoine :

http://195.221.120.229/cgi-bin/abnetclop/O7025/ID2b454c29/NT2
Enregistrements 1/3 de 3


1 Lou libre de rut e la Parabolo de l'Efont proudigue : en auvirnhat de Sant-Flour embé Lou Libre de Rut en cenenòu

Labouderie, Jean de Alès-en-Ceveno ; Sant-Marti-de-Val-Galgo : Aigo
Vivo, 2011


2 Lou Virovent : rouman auvirnhat
Broc, Alain Alès : Edicioun dis Aigo Vivo, 2010

3 Pichouno counjugasou de nalto Auverhno (Cantau, Nalto Lèiro,
Louzèro)
Broc, Alain s.l. : L'auteur, [2008]


- Bibliothèque de Clermont-Université :


http://195.221.120.229/cgi-bin/abnetclop/O7060/ID60f8140e/NT3
[1] | 2 | 3 | 4 | 5


1 Lou libre de rut e la Parabolo de l'Efont proudigue : en auvirnhat
de Sant-Flour embé Lou Libre de Rut en cenenou Labouderie, Jean de
Alès-en-Ceveno ; Sant-Marti-de-Val-Galgo : Aigo Vivo, 2011

2 Lou Virovent : rouman auvirnhat Broc, Alain Alès : Edicioun dis Aigo
Vivo, 2010

3 Les pères de l'Eglise et les ministères : évolutions, idéal et
réalités : actes du IIIe colloque de La Rochelle, 7, 8 et 9 septembre
2007 [S.l.] : Histoire et culture, cop. 2008
4 Écrits de Marseille. Volume 1, 1940-1942 : Philosophie, science,
religion, questions politiques et sociales Weil, Simone [Paris] :
Gallimard, impr. 2008
5 Un établissement des hospitaliers de Saint-Jean : la commanderie de
Chauliac (Le Broc, Puy-de-Dôme) Agostino, Laurent (d' )
6 Le Cercle Généalogique et Héraldique du Boubonnais fête ses 30 ans :
Généalogistes bourbonnais Cercle généalogique et héraldique du
Bourbonnais Moulins : Cercle Généalogique et Héraldique du Boubonnais,
[2008]

7 Pichouno counjugasou de nalto Auverhno (Cantau, Nalto Lèiro, Louzèro) Broc, Alain s.l. : L'auteur, [2008]


8 Le petit journal De la Graine au Pain Issoire : De la Graine au
Pain, 2006-
Posté par Alan Broc le
J'ai trouvé sur internet un livre magnifique "Les patois de la basse Auvergne" d'un certain Henri Doniol, 1877.

http://www.archive.org/stream/lespatoisdelaba00donigoog#page/n55/mode/2up

Il donne toutes les conjugaisons à partir de la page 43

Par exemple :



Esse

Sèi z-ère seguère serai
Sèi z-èré seguèré seras
z-ei z-èra seguèt serot
san z-eran segueran seren
sès z-erâs seguerâs serès
soun z-èroun seguèroun serount



et



Basti

Bastisse bastirai que bastisse
Bastissé bastiras que bastissé
Bastit bastirot que bastissa
Bastissan bastiran que bastichan
Bastissès bastirèt que bastichas
Bastissoun bastirount que bastissou


Ces conjugaisons montrent que l'unité linguistique auvergnate est plus grande que ce que l'on croit souvent.



Il donne aussi quelques poèmes mais reconnaît que le meilleur selon lui était François de Murat, de la haute-Auvergne, de Sainte-Eulalie (15014), Santo-Agàrio en auvirnhat, le village de mon grand-père !


Voici donc FLOUR DE PEINO (fleur de genêt) comme l'a écrit François de Murat (il écrit EI le E très fermé qui s'entend I)



LA FLOUR DE PEINO


Dei ta tigo deistachado
Paouro flour abandounado,
Oun bas-tu ? M’ein baou mouri.
Lou teins o brisat la peino
Que m’abio faito flouri :

Desempuei de soun agueino
Lou tarriblei bent d’amount
Mati et ser me pourmeino
De la coumbo à la vareino
Dei al Ploumb al Puèt Doundoun.


Baou d’acount bo tout lou moundei,
Sons regreit, sons aber pour,
Oun baou la bruno e la bloundo,
Lou Rei, lou pastre e lou Seignour.


Aujourd'hui, en appliquant les principes de l'Escolo Auvernhato, ça devrait donner quelque chose comme ça, plus facile à lire :



LA FLOUR DE PENNO


De ta tigo destachado
Pauro flour abandounado,
Ount vas-tu ? M’en vau mouri.
Lou tenp o brisat la penno
Que m’avio faito flouri :

Desempuei de soun agueno
Lou tarrible vent d’amount
Mati e ser me pourmeno
De la coumbo à la vareno
Dès al Ploumb al Puèt Doundoun.


Vau d’acount vo tout lou mounde,
Sans regret, sans avé pour,
Ount vaun la bruno e la bloundo,
Lou Rèi, lou pastre e lou Senhour.
Posté par Charlotte63 le
Bonjour à tous. Je cherche depuis un petit moment la traduction de
"loin des yeux, prêt du cœur" en patois du puy de dôme et je suis tombé sur ce site qui est très sympa. Est ce que qq'un pourrait il m'aider pour ma traduction et par la même occasion "mamie" comment ca ce dit??merci d'avance de votre aide.
Posté par Alan Broc le
à Charlotte :

Chez moi (Cantal) on dirait "lonh dis ueis, lonh del cor"

/logn dij euy, logn dil kor/


Dans le Puy de Dome je crois que loin se dit plus souvent "luenh" /leugn/

par ailleurs l'article est légèrement différent :

ça donne donc :

"Luenh deis ueis, luenh dei cor"

/leugn deyj euy, leugn dey cor/



Mamie peut se dire "mameto"
et "mameta" dans le Puy de Dôme,


ou "mamé" partout.


Pensez au "papé" de Pagnol en Provence, joué par Yves Montand.

Lou papet est Auvergnat aussi et sa femme est "la mamé".
Posté par Alan Broc le
Pour rire ou pleurer, selon votre tempérament, lisez les conneries de Wikipédia sur l'Auvergne.

Fintat çou que dis Joan-Frances Blanc subre Wikipédia !

Jean-François Blanc, de l'IEO Paris, prétend qu'Aurillac aurait appartenu aux comtes de Barcelone et ensuite aux Comtes de Toulouse !

Il prétend qu'elle n'aurait jamais été en Auvergne !


En plus il place Aurillac en Carladez, ce qui est non seulement faux, mais aussi ridicule.
C'est comme si on disait que Paris est dans l'Orléanais.

Ce gros con anti-auvergnat n'a pas compris que Carladez veut dire "territoire de Carlat", une bourgade dont il n'a sans doute jamais entendu parler pendant son enfance autrichienne, ni pendant ses délires haineux depuis Vert Saint Denis. (77240)


Fintat un pau las coulhounados de l'arganhol de l'IEO Paris !


Origine


Le Carladez et le territoire de l'abbaye d'Aurillac sont des régions
de l'Auvergne restées indépendantes du Comté d'Auvergne depuis
l'époque carolingienne jusqu'à leur rattachement à la Couronne de
France au début du xvie siècle.


Tandis que le Carladez a très tôt été possédé par les comtes de Rodez
puis les comtes de Barcelone dont le territoire recouvrait l'essentiel
de l'occitanie (Velay, Rouergue, Provence, Narbonnaise, Catalogne) et
dont la cour littéraire fut, avec le Limousin, le principal foyer du
mouvement des troubadours, l'abbaye d'Aurillac a été très tôt un foyer
d'étude, avec un scriptorium et une école très réputés qui ont formé
de nombreux clercs et savants de réputation internationale, parmi
lesquels Gerbert d'Aurillac.


Bien que son importance démographique soit restée assez faible, le
bassin d'Aurillac a de ce fait pu bénéficier très tôt d'un
enseignement littéraire de très grande qualité avec l'école abbatiale,
à laquelle s'ajoute au xiiie siècle l'école des Cordeliers, puis au
xvie siècle l'un des plus anciens collèges des Jésuites. Les filles
ont aussi pu bénéficier très tôt d'un enseignement scolaire avec les
couvents des bénédictines d'Aurillac et des Clarisses de Boisset.


Vaqui, mes amics "gaudots", segoun Wikipédia sèt pas auvernhats, sèt catalôs !
Posté par Alan Broc le
Ces connards de "Wikipédia" ignorent tout simplement que le blason des Comtes d'Auvergne vient justement de l'Abbaye d'Aurillac :


Ces connards de "Wikipédia" ignorent tout simplement que le blason des Comtes d'Auvergne vient justement de l'Abbaye d'Aurillac :


Ces connards de "Wikipédia" ignorent tout simplement que le blason des Comtes d'Auvergne vient justement de l'Abbaye d'Aurillac :


http://mistralenc.over-blog.com/article-istorio-del-blasou-d-auvernho-66971176.html
Posté par Charlotte63 le
Merci beaucoup pour la traduction c'est très gentil de votre part. Mais prêt ce dit également luenh??
Posté par Alan Broc le
à Charlotte

Pardon, je n'avais pas vu que vous avez changé la formule habituelle !

"loin des yeux, près du cœur"

Donc, dans le Puy-de-Dôme :

"Luenh deis ueis, près dei cor"


Cantal et Lozère :

"Lonh dis ueis, près del cor" ou "pròchi lou cor"


Haute-Loire :

"Luènh dous ueis, près dei cor"
Posté par Alan Broc le
WIKIPEDIA insulte à nouveau les Auvergnats !



A l'article "Cantal" l'encyclopédie ridicule prétend que le département s'appelle "Chantal" en occitan!

D'abord le Cantal correspond à peu près à la Haute-Auvergne et n'est donc pas en Languedoc. On y parle auvergnat et pas languedocien.

Dans tout le Cantal le département s'appelle "lou Cantau"


Le Plomb du Cantal s'appelle à Saint-Flour "lou Chantahr", mais même les Saint-Flourains disent "Lou Cantau" pour le département.

(ref. les oeuvres du grand poète Pierre Biron "Norib")


Quant à la forme "Chantal", elle n'existe pas... sauf sur Wikipédia !

(C'est une invention de méridionaux occitanistes qui ont essayé d'inventer une forme auvergnate à partir du nom français,

et bien sûr, ils se sont plantés.)
Posté par Administrateur le
fabcler a �crit: Bonjour, Je vous félicite pour ce site intéressant! Je me permets de vous solliciter car un ami me demande de lui traduire \"bassin minier\" mais je ne vois pas du tout comment le traduire. Pourriez vous, s\'il vous plait, m\'indiquer votre traduction ? Avec mes remerciements sincères et mes meilleurs encouragements pour le travail que vous accomplissez ici. Bien cordialement, Fabien Vivier Doctorant de l\'université Clermont II 15 Avenue Carnot 63 000 Clermont Ferrand
Posté par Alan Broc le
Je crois qu'il n'y a pas de mystère.

"Bassin minier" est une formule de géographe, de technicien, pas de mineur.

ça se dirait "bassi minier" mot à mot puisque nous avons le mot "bassi" et le mot "la mino" avec ses dérivés.

Bien sûr, les mineurs, "li minaires" ne devaient pas parler comme ça.

Par exemple, petit, j'ai toujours entendu dire : "Après Mouriat, acò'i lou païs dei minos"

(Après Mauriac - en venant de Pleau - c'est le pays des mines)

Un autre Cantalien me disait que chez lui on disait :

"Se parlo lou patai dusco à Briéude. Daprès, sou de minaire e parlou ticom mai"

(On parle patois jusqu'à Brioude. Après, ce sont des mineurs et ils parlent autre chose)

Remarque intéressante puisqu'il y a une "isoglosse" à Brioude, divers éléments du dialecte qui changent.

On peut dire que jusqu'à Brioude on parle le haut-auvergnat et que plus au nord on parle le bas-auvergnat.

Il se peut aussi que la remarque parle de mineurs venus d'ailleurs travailler en Auvergne et ne parlant donc pas auvergnat.

Un comte auvergnat dont les héros sont des mineurs comme l'indique le titre "li tres minaires", a été recueilli près de Massiac en 1887.

(Je l'ai publié dans une revue en 2000 ou 2001)

Il commence comme ça :

"Massiac z'es lou païs de lei mìnas"


(écrit phonétiquement : Massiat zi lou pay de lei minas)

qu'on peut traduire en français technique par :

"Massiac est un bassin minier"
Posté par Alan Broc le
In pauc de lemouzi


J’ai deux raisons de vous présenter du limousin ici, sur le site de La Bourboule.

- Il y a pas mal de Limousins, Rouergats… qui viennent nous voir
- Il est intéressant de comparer limousin et auvergnat, de voir ce qui les différencie.

J’en ajoute une troisième, le chanteur de cette vidéo est très bon, musicalement autant que dans la prononciation de son parler du Haut-Limousin (87) :

http://www.youtube.com/watch?v=YPoJVc2U4aA&feature=related


Acò’i la musico de noùsti « esclops »*, sabet la chansou que dis :

(*prononcez /lij içhklo/)


« Quont ti coustèrou, quont ti coustèrou, quont ti coustèrou lis esclops
quand èrou, quand èrou, quand èrou niòus ? »


Vaqui las paraulos que chanto :


Su la mountanho, … del Mount Gargan
Coula la sourça, … dòu Boèi Sublat,
Din lou temp soanhavo las malaudias,
Lou temp passo las soanho d’engueras.

Su la mountanho i o no chapèlo
Qu’ei Noitro-Damo de Boun Secours,
Avans èro fièro su soun autour
Uèi ei eiboulhado e l’aime toujour.

Lou Mount Gargan souvent din l’annado
Fazio passa las bargiras,
Là fazian pèisse vachas e oelhas,
Chantavan en jou(g)ant din l’eitoulhas.



+++


Vous bouti las paraulos en auvirnhat de chas iéu (parçô de Plèus-Salèr)



Soubre la mountonho, … del Mount Gargan
Rajo la sourgo, … del Bosc Sublat,
Dien lou tenp curabo lei malautios,
Lou tenp passo lei curo inquèro.

Soubre la mountonho i o na chapèlo
Qu’es Nousto-Damo de Boun Secours,
Abons èro glouriouso soubre soun aussado
D’uèi es darouchado e l’eimi toujour.

Lou Mount Gargan souvent dien l’annado
Fazio passa las pastouros,
L’i faziou paisse lei vacho e lei fedos,
Chantabou en jougant dien lis estoulhos.



+++


Las diferéncios



En dehors des quelques différences de vocabulaire
ce qui sépare nettement le limousin de l’auvergnat
c’est :

- la conjugaison :
- la « morphologie » ou forme des mots


+++


1. La conjugaison :

N’entrons pas dans le détail de toutes les différences, elles sont tellement importantes que nous sommes obligés de parler français entre nous si nous n’avons pas appris les conjugaisons de l’autre parler.

Ici on voit « fazian » et « chantavan » qui peuvent aussi bien vouloir dire « nous faisions » et « nous chantions » que « elles faisaient » et « elles chantaient ».

De même au présent le haut-limousin dit « chantan » ou « chanten » selon l’endroit à la fois pour « nous chantons » et pour « ils chantent »,

Alors qu’en auvergnat nous différençons bien au présent :
« chantan » (nous chantons) de « chantou » (ils chantent)


et à l’imparfait :

« chantavan » (nous chantions) de « chantavou » (ils chantaient)


« fazion » (nous faisions) de « faziou » (ils faisaient) en Haute-Auvergne

« fazian » de « faziount » en Basse-Auvergne

« fazion » de « fazioun » en Velay

« fazion » de « faziòu » en Gévaudan.



+++



2. la morphologie :


Le plus spectaculaire sont ces mots qui déplacent l’accent tonique au pluriel :

« lo vacho » fait au pluriel « las vachas » avec déplacement de l’accent tonique sur la fin.

Remarquez que le –s de l’article « las » est muet.

Ça se fait très localement dans le nord de la Basse-Auvergne (63)

C’est systématique en Haut-Limousin (87, 23) auquel se rattache le parler du Périgord Vert (Périgueux, Bergerac) mais pas celui du Périgord Noir (Sarlat) qui est guyennais.

En Langue d’oc locale Périgueux s’appelle « Peiriguer » /peyrigoe/ avec un « oe » plus ouvert que le « eu » français de Périgueux, et Bergerac s’appelle « Brageirac » /bradzeyra/.

Sarlat s’appelle « Sarlat » /chorla/.

Donc « lo malaudio » fait au pluriel « las malaudias »

Remarquez que le chanteur prononce le « au » comme en français dans ce mot ainsi que dans le mot « autour », alors qu’en auvergnat nous disons « aou » et parfois « ouw ».

Ce déplacement d’accent est tellement surprenant, même quand on en est informé à l’avance, que je n’ai pas compris dès la première écoute ce qu’était /la bardjira/.




Conclusions :

- les différences entre auvergnat e limousin sont suffisemment fortes pour qu’on parle bien de deux parlers ou dialectes différents.

(et non pas d’un « nord-occitan » indistinct comme le font les séparatistes « occitans » méridionaux)


- Néanmoins, on ne passe pas brutalement de l’auvergnat à cette forme de limousin.


Par exemple l’est de la Corrèze jusqu’à Meymac ne fait pas ce déplacement d’accent et dit « la vacha » au singulier et « las vachas » au pluriel en prononçant /la vatsa/ et /las vatsa/ sans déplacement d’accent, exactement comme dans les vallées cantaliennes de la Santoire et de la Rhue.

La même zone corrézienne différencie « chantan » de « chàntoun » comme en Velay.


Alors, me direz-vous, pourquoi ne considère-t-on pas que l’est de la Corrèze parle auvergnat ?

Certains linguistes amateurs le disent, et pas sans raisons, comme vous le voyez.


Pour ma part, je considère que cette zone est quand-même limousine :

- par son vocabulaire
- et par sa morphologie.

En effent, en auvergnat nous disons « la nueit, lou lèit, l’obro qu’èi faito… »
Et toute la Corrèze dit « la nuech, lou liech, l’obra qu’èi facha »

/la nwé, lou lyé, l’obra qu’èi fatsa/



Amm’ acò me remembri que quand èri pichou, entendio be li gents de Meymac amai se cado mot èro un pauc diferent di nòstri.
Posté par Alan Broc le
Erratum :

Dans la chanson limousin je crois que le chanteur dit en fait au troisième couplet :

"Lou Mount Gargan souvent din l'annado
vezio passa las bargiras"


"vezio" et pas "fazio".
Posté par Alan Broc le
Comment s'appelle l'Auvergne en auvergnat ?

Plus je découvre le bas-auvergnat plus je suis impressionné par la grande unité du parler auvergnat. Il peut y avoir des mots différents, mais la morphologie est la même...
du moins si on ne tient pas compte du parler "dorien" comme disait Henri Doniol. (celui du nord-est du Puy-de-Dôme).

Le parler de Thiers est un peu ardu pour moi.
Mais l'ambertois, quel bonheur !

Si on veut considérer les différences entre mon parler et celui de Clermont-Ferrand on en trouvera deux principales :

- le V est prononcé V à Clermont et B à Salers et Pléaux
- le participe passé -at devient -ò à Clermont (comme en Puter, un dialecte romanche, soit dit en passant)

Ainsi : "sèi arribat, li èi parlat, aun trabalhat" de Salers et Pléaux deviennent "sèi arribò, li èi parlò, z'on trabalhò" à Clermont.


Je ne note pas la prononciation DZ du J car elle se retrouve dans le Cantal et la prononciation DJ se retrouve aussi dans le Puy-de-Dôme.

Mais il y a quelques mots qui varient beaucoup d'un coin à l'autre de l'Auvergne.

J'ai déjà parlé du soleil (voir plus haut)


Aujourd'hui je vais parler de l'Auvergne et des Auvergnats.


Commençons par les habitants, c'est là qu'il y a le moins de variantes :

- la Basse-Auvergne dit "lis ouvarnhats" et "lis ouvirnhats"
- la Haute-Auvergne dit "lis auvernhats"


recouvrant les prononciations "ouwbirnya" "oubirnya", et "owbernya".


L'écriture la plus courante est "lis auvernhats" pour toutes ces formes.

On trouve aussi "lis auvirnhats" et "lis auvarnhats".




L'Auvergne s'écrit "l'Auvernho" ou "l'Auvernha" en Haute-Auvergne, prononcés /ouwbirnyo/ et /ouwbirnya/

Elle se dit "l'Auvernha" en Basse-Auvergne
prononcée /louvèrnya/ et /lëwvarnya/.


En Velay on écrit aussi "l'Auvernho" et "l'Auvernha" et on prononce /louwbérnyo/ et /louvérnya/.


Le Gévaudan dit plus généralement "l'Auvernho" prononcé /lawbernyo/

et aussi, plus rarement, "l'Aubernhe".


Mais le mot reste féminin.
Posté par Alan Broc le
Un jinte pouèmo auvirnhat de 1804



Levaz-vous toùti eis aurouros
Jouves e tendres pastourèls,
Et vous tabé jonto pastouro
Venez gita vòstri troupèls.

La neuyt fugt, las estiagos baissou
Lis ouzelou chantou l’amour,
De boun mati li moutous paissou
Et chircou l’oumbro al cor del jour.

Proufitaz de la matinado
Imitaz lou merle e lou tourd
Que fau l’amour su la rousado
E se caressou neuyt et jour.

Venez, bellos pastoureletos,
Caduno ammé voste pastour,
Venez, quilirin lei flouretos
E respirarin la freschour.

Aqueste ser per vous distraire,
Su l’erbeto venez dansa :
Et per paga lou musetaire,
Pastouros coudrò l'imbrassa.


Francés de Murat


pèço integrado al rouman « Le berger de l’Averne » 1804

Ce poème avait aussi une partition. Il semble qu'il ait été chanté à Riom-ès-Montagne lors d'une représentation.



Francés de Murat, ou François de Murat, sourtit de Santo-Agàrio (15014) / originaire de Sainte-Eulalie dans le Cantal,
s'est marié à Riom-ès-Montagnes où il a passé la plus grande partie de sa vie ensuite.
Posté par Alan Broc le
ACTUALITÉ D’AIGO VIVO

Nouveautés

N°93 Alan Broc : PICHOUNO COUNJUGASOU DE NALTO AUVERNHO (Cantau, Nalto Lèiro, Louzèro)

Construit sur le modèle de nos Conjugaisons cévenoles (cf. section 4, n° 37 et 91), cet ouvrage présente le système verbal du Cantal central (région de Salers), avec de nombreuses notes sur les variantes observées en Haute Auvergne :

tableaux de conjugaison complète pour Avèdre et Èsse, les 4 conjugaisons régulières et 25 verbes irréguliers parmi les plus employés (de Aduèire à Voulér). Ces tableaux sont suivis d’une liste des principaux verbes auvergnats : infinitif, traduction française, renvoi au modèle de conjugaison.


Editions AIGO VIVO

(éditions populaires)
chez Yves GOURGAUD
56 avenue du 8 mai
30520 Saint-Martin-de-Valgalgues

ive.gourgaud(at)orange.fr


IMPORTANT !
TOUS LES LIBRIHOU au format normal (A5) sont désormais au prix unique de
5 Euro franco de port


Règlement par chèque à l’ordre d’Yves Gourgaud.
Liste des sections du présent Catalogue

1 proses cévenoles
2 poésies cévenoles
3 anthologies cévenoles (proses et vers)
4 outils cévenols
5 études cévenoles
6 Cahiers de Littérature Cévenole (CALICE)
7 proses provençales
8 poésies provençales
9 anthologies provençales (proses et vers)
10 outils provençaux
11 domaine arverno-vellave
12 polémiques
13 catalogues
Alan Broc, Mèstre d’Obro du Félibrige, est aussi l’auteur du roman Lou Virovent publié par Aigo Vivo (cf. section 11, n°62)
Posté par Emilie le
Je voudrais savoir comment on dit "espoir" en auvergnat?
Merci
Posté par Alan Broc le
à Emilie :

l'espèr /liçhpèr/

(le çh est le même son que dans l'allemand "ich")

Souvent en auvergnat on dit "espérance" où l'on dit "espoir" en français.

J'ai l'espoir qu'il viendra assez tôt =

Èi l'esperonço que vendrò prou d'ouro.
Posté par Nini le
http://www.bourboule.fr/auvergne/index.php/2006/06/19/23-c-est-quand-meme-beau-l-auvergne-l-hiver
Posté par Alan Broc le
UN ALMANACH EN AUVERGNAT !

Le dernier "Almanach d'Auvergne" date de 1931. Il était en français mais contenait quelques poèmes auvergnats de Pèire Biron "Norib", le poète de la Margeride.

Un "Armanac d'Auvernho e de Velai per l'annado 2012" est apparu au début du mois, presque tout en langue d'oc.

"L'Armanac d'Auvernho e de Velai" es paregut

Acò's uno auto publicaciou dis edicious cevenolo Aigo Vivo encò d'Ive Gourgaud 56 avengudo dau 8 de Mai 30520 Sant-Marti- de-la-Val-Galgo.

Dounc costo pas que cinq euròs, port inclus, per 56 paginos.
(pagadis à l'ordre de Yves Gourgaud)


Voici sa table des matières, son "ensinhadour" :

Crezi que l'Ensinhadour finau beilo una bouno idèio de l'ensemble :


- Perqué un Armanac d'Auvernho ?
- L'ivèr coumenço l'annado : Doulours (P. Biron)
- «L'auvergnat est le même partout» «L'auvergnat change tous les dix kilomètres»
- Mount-Ferrand e Glozel Lou temp dis Auvernhats Juon de las carbos (F. Prax)
- Un jinte pouèmo auvernhat de 1804 (F. de Murat)
- Lou gril (P. Biron) Quand ère pastre (P. Biron)
- Lou virovent (A. Broc)
- Lous nòvies de Sant-Juliô (E. Verdier)
- Ounde se dis A, ounde se dis O ? Lou Libre de Ruth (J. Labouderie)
- Chansou de primo (F. de Murat)
- En Pouzarot (V. Bonnefoi)
- Lou Gargaoi de l'amistat (P. Gilbert)
- «Take care» ? Nou ! «Meinajat-vous»! (Felibre d'Auvernho)
- Per legi d'auvirnhat soubre internet
- Nuèt de junh (L. Debrons)
- L'automne des Auvergnats
- La pluèio (A. Broc)
- L'ecir (A. Vermenouze)
- Ieu pare moun païs (F. Pelat)
- Miounèlo (J-M Gaston)
- L'Auvernho o de ribèiros
- Lou Linhou (A. Boncompain)
- Le domaine arverno-vellave aux éditions Aigo Vivo.

N'in voulet de boucis ? Cò'i vous qu'avet damandat !


L'annado coumenço toujour un pauc tristomen. La nadau es passado ammé touto sa joio, e demoro pas più que lou freid de l'ivèr.

La televisto nous parlo gaujousomen dis estacious d'eski, mas tout lou mounde vo pas eskïa, e tout lou mounde pot pas parti en vacanços d'ivèr.

Se dis souvent ammé razou qu'à la campanho on sentis lei sazous mièl qu'à la vilo e que sou mai plazentos. Acò'i vertat. Dien lou temp se dizio també que l'ivèr èro la sazou de repaus del pacand. Tant se pot. Mas i avio ja de païsôs qu'eimavou pas l'ivèr.

Pèire Biron, que sinhavo "Norib" en inversant soun noum, èro un païsô que lou detestavo, e qu'aziravo la nèu !

....
Èstre insensible à tout, cò’i pas bien de boun faire, Mès per tout l’on dèu prene una rasouluciou, Li chagris trop cruzèls fariou mouri, pecaire, Aquel que s’abandouno à la desoulaciou. Lei larmos que la terro en secret z’o biougudos Sigur fariou vira la molo d’un mougui ! Car la doulour fai mar, mai que sàssio escoundudo, Rend lou cor triste e frid coumo un jour sèns sougui.

Pèire Biron



«L'auvergnat est le même partout»
«L'auvergnat change tous les dix kilomètres».

Ces deux affirmations contradictoires sont aussi populaires l'une que l'autre, et aussi exactes l'une que l'autre. On dit courramment en Haute-Auvergne que «on parle haut-auvergnat jusqu'à Brioude» ou que «Le bas-auvergnat prononce le V et di -A à la fin des mots.»

La dernière remarque indique une conscience que ce n'est pas le vocabulaire qui change, mais certaines prononciations.

En effet il y a peu de formules spécifiques à un endroit précis. On notera juste que discuter et papoter se disent charra et japa dans le Cantal, souvassa en Haute-Loire, et faire la ralhado, ou plus simplement ralha, en Lozère.

Ce qui change, c'est la prononciation de V, l'évolution du L intervocalique en haut-auvergnat, vellave et gévaudanais, et quelques hésitations entre È et IA.

Ainsi dans la région d'Aurillac on dit l'estièlo, dans celle de Salers on dit aussi bien l'estèlo que l'estiago, alors que Mauriac dit l'estiàga, Saint-Flour l'estiàra, et que Le Puy dit l'estiàva.
Le ciel se dit lou cièu à Aurillac, lou cèu* à Salers, lou ciau* à Mauriac, Saint-Flour et Le Puy, lou cèl à Mende. (* prononcés /loushèw/ et /loushaw)

Lis exemples sariou noumbrous. Uno emissiou de televisto moustrè un sèti dien lou Jura que pouirio be èsse Alèsia, mas coumo la douctrino ouficialo l’o fixat en Bourgounho, digu dis chircadours ouficiaus es pas vengut ammé sis aplechos de trabalh.


Ount' èro la capitalo dis arvèrnes ?

Despuèi que Napouleoun III o counfirmat ammé l’autouritat de l’estat ço qu’un avèsque avio afourtit ammé soun autouritat de Senhour à l’epoco de Francés Primier, la versiou ouficialo es que Girgòvio èro soubre la planeso de Merdounho, devengudo planeso de Girgòvio souto Napouleoun III.
Lei furgos faitos à Mountferrand que sou plô mai parlantos sou dounc pas recounegudos coumo interessantos ouficialomen.


Quau faguè lis estampèls de Glozel ?

Lou 1er de mars de 1924, Clàudi Fradin, dit lou Sergent, reglè de desbouziga lou found d’un pendis qu’on sounabo lou champ Duranthon.
Ammé soun gendre Antòni e soun felenc Emile, talhou li gaspalhats e lou talhadis de faus que lou coubrissou.



Lou merende.

Souvent dizen eitau pel repas de miejour quand pensan que l'aven plô meritat. Fetivomen lou merende es la «cena merenda» en lati, lou repais meritat.
Mas lou repas de miejour se souno en vertat l'esparti ou lou desparti en auvernhat.
Lou merende vertadier es un repas de trabalhadours que se minjo al mitan de la matinado dounc vers dez ouros, e al mitan de la vesprado dounc vers quatre ouros.

Amm' acò dounc Guiral, l'erò del Virovent, coumençavo de dalha à sièi ouros del mati, e li filhs del coarre coumençavou à dez ouros.



La Manjomounde arribè soubre aquel cop de temp e seguè dei mème avis : Ah, couiouno ! que faguè, te chau pas tua per mèi viéure. De te faire de bilo acò t'avanço pas ! Làissa-lou, aquei mour de catechème, s'arrestarò be de courre, aquelo gorjo de pouisou ! Sia(s) bièn bèstio de te faire de mouvas song per un ouce(l) coumo zei. Te dise que s'acamparò tout souvet, e à ta plaço me boutario en bourro per le faire marrouna.

V. Bonnefoi

....

L'ecir es sèns cuorp:
Cò's un vent, un alé que bufo;
Cò'i l'alé pouderous e fuort
De la mountonho que s'enrufo:
L'ecir, cò'i lou vent de la muort.
I vezet pas ris quand eciro;
Vezet pas terro ni cèu.
Sèt dinc un revoulum de nèu.
Lou vent que fo vous desaubiro;
Vous variat e la muort ve lèu...

Vermenouzo




....

L'ecir es sèns cuorp:
Cò's un vent, un alé que bufo;
Cò'i l'alé pouderous e fuort
De la mountonho que s'enrufo:
L'ecir, cò'i lou vent de la muort.
I vezet pas ris quand eciro;
Vezet pas terro ni cèu.
Sèt dinc un revoulum de nèu.
Lou vent que fo vous desaubiro;
Vous variat e la muort ve lèu...

Vermenouzo

*+*+*+*


Dimpièi que sabio la nouvèlo,
Cado mati, la demuisèlo,
Quond lou souguelh levont esclairo lou cièu blu
Davont lou jour que l’acoumponho
Lontems fissavo la mountonho
En pensant: quond Piorrou quitorò la camponho
Pendent quatre longs mes, ailas! nous veiren plu !

Zo bous declare, per ma fiato,
Qu’èro uno poulido ouvernhato
La filho de l’Alino e de Moussu Guiral,
Lou cuarrou de la Granoulièro,
Buòrio impourtonto de Vercuèiro,
Un vilache qu’arroso uno fresco ribièiro
E qu’oumbrachou, l’estìu, lou vergne e l’ouzeral.

Cò’s ati que nostro erouïno,
Filho unico, seje ons à peno,
Ero nascudo en mai, quond les telhs sou flourits.
Ambe sa fàcio rousinèlo,
Ses uèlhs sourisents, Mïounèlo
Ero la plus graciouso e gionto demuisèlo
De soun vilache, amai cau dire, del païs.

Juon-Mari Gaston




*+*+*+*


Davales dei Mezinc, din Lèire vas mouri.
Mas fas tant de ditours, cranhes tant las drissèiros
Que, d’amount, lou mieulard que gaito lous pouzis
Crèi vire de voulans ateirats per las pèiros.

Coumo uno grosso sèrp que dèr sout la bruèiro,
T’agroumes au soulé dinc un lèit bian garnit
Vount l’auro ni lou frid nou te pòdan sazi.
En toun aigo souvent se sonho la bargèiro.


Alphonse Boncompain
Posté par Alan Broc le
UN ALMANACH EN AUVERGNAT !

Le dernier "Almanach d'Auvergne" date de 1931. Il était en français mais contenait quelques poèmes auvergnats de Pèire Biron "Norib", le poète de la Margeride.

Un "Armanac d'Auvernho e de Velai per l'annado 2012" est apparu au début du mois, presque tout en langue d'oc.

"L'Armanac d'Auvernho e de Velai" es paregut

Acò's uno auto publicaciou dis edicious cevenolo Aigo Vivo encò d'Ive Gourgaud 56 avengudo dau 8 de Mai 30520 Sant-Marti- de-la-Val-Galgo.

Dounc costo pas que cinq euròs, port inclus, per 56 paginos.
(pagadis à l'ordre de Yves Gourgaud)


Voici sa table des matières, son "ensinhadour" :

Crezi que l'Ensinhadour finau beilo una bouno idèio de l'ensemble :


- Perqué un Armanac d'Auvernho ?
- L'ivèr coumenço l'annado : Doulours (P. Biron)
- «L'auvergnat est le même partout» «L'auvergnat change tous les dix kilomètres»
- Mount-Ferrand e Glozel Lou temp dis Auvernhats Juon de las carbos (F. Prax)
- Un jinte pouèmo auvernhat de 1804 (F. de Murat)
- Lou gril (P. Biron) Quand ère pastre (P. Biron)
- Lou virovent (A. Broc)
- Lous nòvies de Sant-Juliô (E. Verdier)
- Ounde se dis A, ounde se dis O ? Lou Libre de Ruth (J. Labouderie)
- Chansou de primo (F. de Murat)
- En Pouzarot (V. Bonnefoi)
- Lou Gargaoi de l'amistat (P. Gilbert)
- «Take care» ? Nou ! «Meinajat-vous»! (Felibre d'Auvernho)
- Per legi d'auvirnhat soubre internet
- Nuèt de junh (L. Debrons)
- L'automne des Auvergnats
- La pluèio (A. Broc)
- L'ecir (A. Vermenouze)
- Ieu pare moun païs (F. Pelat)
- Miounèlo (J-M Gaston)
- L'Auvernho o de ribèiros
- Lou Linhou (A. Boncompain)
- Le domaine arverno-vellave aux éditions Aigo Vivo.

N'in voulet de boucis ? Cò'i vous qu'avet damandat !


L'annado coumenço toujour un pauc tristomen. La nadau es passado ammé touto sa joio, e demoro pas più que lou freid de l'ivèr.

La televisto nous parlo gaujousomen dis estacious d'eski, mas tout lou mounde vo pas eskïa, e tout lou mounde pot pas parti en vacanços d'ivèr.

Se dis souvent ammé razou qu'à la campanho on sentis lei sazous mièl qu'à la vilo e que sou mai plazentos. Acò'i vertat. Dien lou temp se dizio també que l'ivèr èro la sazou de repaus del pacand. Tant se pot. Mas i avio ja de païsôs qu'eimavou pas l'ivèr.

Pèire Biron, que sinhavo "Norib" en inversant soun noum, èro un païsô que lou detestavo, e qu'aziravo la nèu !

....
Èstre insensible à tout, cò’i pas bien de boun faire, Mès per tout l’on dèu prene una rasouluciou, Li chagris trop cruzèls fariou mouri, pecaire, Aquel que s’abandouno à la desoulaciou. Lei larmos que la terro en secret z’o biougudos Sigur fariou vira la molo d’un mougui ! Car la doulour fai mar, mai que sàssio escoundudo, Rend lou cor triste e frid coumo un jour sèns sougui.

Pèire Biron



«L'auvergnat est le même partout»
«L'auvergnat change tous les dix kilomètres».

Ces deux affirmations contradictoires sont aussi populaires l'une que l'autre, et aussi exactes l'une que l'autre. On dit courramment en Haute-Auvergne que «on parle haut-auvergnat jusqu'à Brioude» ou que «Le bas-auvergnat prononce le V et di -A à la fin des mots.»

La dernière remarque indique une conscience que ce n'est pas le vocabulaire qui change, mais certaines prononciations.

En effet il y a peu de formules spécifiques à un endroit précis. On notera juste que discuter et papoter se disent charra et japa dans le Cantal, souvassa en Haute-Loire, et faire la ralhado, ou plus simplement ralha, en Lozère.

Ce qui change, c'est la prononciation de V, l'évolution du L intervocalique en haut-auvergnat, vellave et gévaudanais, et quelques hésitations entre È et IA.

Ainsi dans la région d'Aurillac on dit l'estièlo, dans celle de Salers on dit aussi bien l'estèlo que l'estiago, alors que Mauriac dit l'estiàga, Saint-Flour l'estiàra, et que Le Puy dit l'estiàva.
Le ciel se dit lou cièu à Aurillac, lou cèu* à Salers, lou ciau* à Mauriac, Saint-Flour et Le Puy, lou cèl à Mende. (* prononcés /loushèw/ et /loushaw)

Lis exemples sariou noumbrous. Uno emissiou de televisto moustrè un sèti dien lou Jura que pouirio be èsse Alèsia, mas coumo la douctrino ouficialo l’o fixat en Bourgounho, digu dis chircadours ouficiaus es pas vengut ammé sis aplechos de trabalh.


Ount' èro la capitalo dis arvèrnes ?

Despuèi que Napouleoun III o counfirmat ammé l’autouritat de l’estat ço qu’un avèsque avio afourtit ammé soun autouritat de Senhour à l’epoco de Francés Primier, la versiou ouficialo es que Girgòvio èro soubre la planeso de Merdounho, devengudo planeso de Girgòvio souto Napouleoun III.
Lei furgos faitos à Mountferrand que sou plô mai parlantos sou dounc pas recounegudos coumo interessantos ouficialomen.


Quau faguè lis estampèls de Glozel ?

Lou 1er de mars de 1924, Clàudi Fradin, dit lou Sergent, reglè de desbouziga lou found d’un pendis qu’on sounabo lou champ Duranthon.
Ammé soun gendre Antòni e soun felenc Emile, talhou li gaspalhats e lou talhadis de faus que lou coubrissou.



Lou merende.

Souvent dizen eitau pel repas de miejour quand pensan que l'aven plô meritat. Fetivomen lou merende es la «cena merenda» en lati, lou repais meritat.
Mas lou repas de miejour se souno en vertat l'esparti ou lou desparti en auvernhat.
Lou merende vertadier es un repas de trabalhadours que se minjo al mitan de la matinado dounc vers dez ouros, e al mitan de la vesprado dounc vers quatre ouros.

Amm' acò dounc Guiral, l'erò del Virovent, coumençavo de dalha à sièi ouros del mati, e li filhs del coarre coumençavou à dez ouros.



La Manjomounde arribè soubre aquel cop de temp e seguè dei mème avis : Ah, couiouno ! que faguè, te chau pas tua per mèi viéure. De te faire de bilo acò t'avanço pas ! Làissa-lou, aquei mour de catechème, s'arrestarò be de courre, aquelo gorjo de pouisou ! Sia(s) bièn bèstio de te faire de mouvas song per un ouce(l) coumo zei. Te dise que s'acamparò tout souvet, e à ta plaço me boutario en bourro per le faire marrouna.

V. Bonnefoi

....

L'ecir es sèns cuorp:
Cò's un vent, un alé que bufo;
Cò'i l'alé pouderous e fuort
De la mountonho que s'enrufo:
L'ecir, cò'i lou vent de la muort.
I vezet pas ris quand eciro;
Vezet pas terro ni cèu.
Sèt dinc un revoulum de nèu.
Lou vent que fo vous desaubiro;
Vous variat e la muort ve lèu...

Vermenouzo




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L'ecir es sèns cuorp:
Cò's un vent, un alé que bufo;
Cò'i l'alé pouderous e fuort
De la mountonho que s'enrufo:
L'ecir, cò'i lou vent de la muort.
I vezet pas ris quand eciro;
Vezet pas terro ni cèu.
Sèt dinc un revoulum de nèu.
Lou vent que fo vous desaubiro;
Vous variat e la muort ve lèu...

Vermenouzo

*+*+*+*


Dimpièi que sabio la nouvèlo,
Cado mati, la demuisèlo,
Quond lou souguelh levont esclairo lou cièu blu
Davont lou jour que l’acoumponho
Lontems fissavo la mountonho
En pensant: quond Piorrou quitorò la camponho
Pendent quatre longs mes, ailas! nous veiren plu !

Zo bous declare, per ma fiato,
Qu’èro uno poulido ouvernhato
La filho de l’Alino e de Moussu Guiral,
Lou cuarrou de la Granoulièro,
Buòrio impourtonto de Vercuèiro,
Un vilache qu’arroso uno fresco ribièiro
E qu’oumbrachou, l’estìu, lou vergne e l’ouzeral.

Cò’s ati que nostro erouïno,
Filho unico, seje ons à peno,
Ero nascudo en mai, quond les telhs sou flourits.
Ambe sa fàcio rousinèlo,
Ses uèlhs sourisents, Mïounèlo
Ero la plus graciouso e gionto demuisèlo
De soun vilache, amai cau dire, del païs.

Juon-Mari Gaston




*+*+*+*


Davales dei Mezinc, din Lèire vas mouri.
Mas fas tant de ditours, cranhes tant las drissèiros
Que, d’amount, lou mieulard que gaito lous pouzis
Crèi vire de voulans ateirats per las pèiros.

Coumo uno grosso sèrp que dèr sout la bruèiro,
T’agroumes au soulé dinc un lèit bian garnit
Vount l’auro ni lou frid nou te pòdan sazi.
En toun aigo souvent se sonho la bargèiro.


Alphonse Boncompain
Posté par olihou le
comment dit-on famille en patois
Posté par lifeislife le
bonjour comment dit-on famille en patois svp?
Posté par Alan Broc le
la familho /la familyo/

ou la familha /la familya/ selon les endroits.

Tant qu'on y est on va détailler un peu :

lou paire /payré/, la maire /mayré/

li filhs /fil/, lei filhos /filyo/

lou fraire /frayré/, la sorre

Dans la région de Thiers on dit "le puère" au lieu de "lou paire".
Posté par Alan Broc le
Les Gaudots d'Aurillac


D'où vient ce sobriquet ?


Les Gaudots d'Ourlhat. (On prononce "gaoudo", ou "gooudo" soit parce qu'on fait des O prétoniques comme à Aurillac : copèl, costèl.... au lieu de chapèl, chastèl..., soit pour se moquer de cette prononciation.)

Quand j'étais gosse je croyais que le mot ne voulait rien dire, puis quand j'ai étudié la langue d'oc médiévale j'y ai trouvé le mot "gaud" pour dire "joyeux" alors que maintenant on dit plutôt "gaujous" et "jouious".

"Gaud" apparaît dans la langue moderne, au moins dans Vermenouze.

"Un Gaudot" est donc "un petit joyeux", sans doute l'équivalent du "petit malin" parisien critiqué partout.

Les "vilauds" d'Aurillac ont dû être à une époque très méprisants envers les "pocands" des montagnes et des villages.


Dans son "Dictionnaire du patois de la Haute-Auvergne" en 1792, François de Murat dit souvent des trucs comme :

BRADZOS, on dit aussi BRAIOS : pantalon, culottes (employé dans le vieux patois des communes rurales.

Dans le patois moderne des
villes de Pleaux, Mauriac et Salers on trouve
culotos)

ce qui indique une certaine arrogance de la petite bourgeoisie de l'époque.

A noter que le mots "culotos" a disparu pour dire pantalon. L'arrogance des habitants de ces villes a disparu aussi, me semble-t-il.
Posté par Alan Broc le
Véni de vèire un oustau que se souno "les Mouneires".

(bas-auvergnat : Vene de vèire un oustà que se souna "les Mouneires")

L'auvirnhat nasejo souto lou francés.

"Lei mounèiros" , mot féminin, ce sont les hannetons, qui apparaîssent tous les quatre ans, comme les 29 février.

Dit-on aussi "lei mounèiros" à La Bourboule ?

Sabi pas se lou mot es de touto l'Auvernho ou sounque del Cantau.
Posté par Louis Petriac le
Biographe, je prépare actuellement un hommage à un quartier disparu* où travaillaient quantité de bougnats dans les années cinquante et soixante. Si certains d'entre vous connaissaient parmi eux des personnes désireuses de témoigner et qui ont vécu du charbon, elles sont les bienvenues. On peut me joindre à Périgueux, 6 place du Général Leclerc (24000). Merci d'avance !

* Situé à la limite d'Aubervilliers et du XVIIIè Parisien.
Posté par Tombolo M le
Bonjour, comment dit-on "la mort" en patois auvergnat? Je suis auvergnate de souche mais je ne connais aucun mot de patois à part "l'aigue" "méfia te" et "milladiou" :)
Posté par bougnatitude le
bonjour,
Je veux créer une association qui se nommera : hic et nunc soit "ici et maintenant" mais pour rendre hommage à une part de mes racines j'aimerais traduire cette locution en patois auvergnat.
J'ai trouvé : "ti mo co" mais après avoir, avec plaisir, lu beaucoup des commentaires ici présents je doute.
Quelqu'un peut m'aider ?
Merci
Christine
Posté par Alan Broc le
Li coucuts sourtissou.

Non, pas les maris trompés, les jonquilles.


A ceux qui parlent auvergnat, comment dites-vous les jonquilles ?

Dans ma famille on disait "lei jounquilhos" sans se fatiguer.
D'autres disent "li coucuts".

En Lozère on dit "las chaucholos".
Posté par Alan Broc le
Sur face book quelqu'un a mis une magnifique photo de la planète Vénus réapparaissant enfin au-dessus de la colline de Bonnevie à Murat.

J'y ai ajouté ce commentaire :

Magaloùna, fai sègre lou souri ! que mourissan de frid.

(J'ai fait l'effort de le dire en patois de Murat)


à Salers : Magalouno, fai sègre lou souguilh, que mourissan de freid !


Remarquez la petite spécificité auvergnate et même cantalienne "fais suivre le soleil" pour dire "Vénus, amène le soleil avec toi".

De même on dit par exemple "Vau al cinema, te fau sègre ?" Je vais au cinéma, je t'emmène ?

Message aux plus jeunes. Si vous voulez avoir le délicieux accent des quinquagénaires comme moi vous chuintez bien et vous prononcez les E finaux comme des I, ça donne phonétiquement : /baw al chinéma, ti faw chègri ?/.
Posté par Alan Broc le
à Bougnatitude

: hic et nunc soit "ici et maintenant" mais pour rendre hommage à une part de mes racines j'aimerais traduire cette locution en patois auvergnat.

Je dirais "eici e agaro"

/iychi é agàro/

"aqui", prononcé /atyi/ presque toujours, et souvent abrégé en /tyi/, c'est "là" précisément.

"ti mo co" me fait penser à deux formules :
- une formule du patois de Thiers, assez spécifique, qui veut dire "là il n'y a que ça" mot à mot : là seulement ça.

- une formule bretonne "ti mo koh" = la maison de la vieille tradition (mot à mot : la maison de manière vieille).
Posté par facial eczema le
Je suis très heureux de lire www.bourboule.fr !
Posté par Claire le
Bonjour,

étudiante à l'école de journalisme de Lille, je recherche une traduction en patois auvergat de quelques mots au expressions d'amour. C'est pour un magazine de fin d'année sur ce thème.
Ainsi pouvez-vous me traduire en auvergnat les thèmes suivants:
Je t'aime
Je suis amoureux
Une ou plusieurs expressions assez drôles sur l'amour, la drague, le cour, etc..

D'avance merci.
Posté par Mary le
bonjour,
comment dis t on faux calme en patois auvergnat..? pouvez vous me donner un exemple de phrase pour signifiant un caractére de faux calme...? je suis allée acheter unlivre mais je ne trouve ni les mots ni les phrzses correspondantes.
d' avance merci
Posté par chris le
bonsoir
Comment ecrit-on vigneron en patois de haute loire (région Pinols Langeac) : vignaro? vinharo? ...?
et aussi "attends un peu"? je le prononce: peite un paou
Merci à tous et félicitations à Alan Broc
Meinadja-vous (on l'ecrit comme cela?)
Posté par seï de saougues le
Bonjour à toutes et à tous ! je viens de découvrir ce forum qui m'a fait chaud au coeur ! je n'ai pas lu tous les posts mais bon...le mot patois n'est péjoratif que pour ceux que celà n'intéresse pas, dire occitan ne changera rien pour ces gens...je suis de la Haute-loire (Saugues) et j'ai retrouvé beaucoup de sonorité de "chez moi" ! d'un village à l'autre certains mots changent...ça fait son charme, ça fait sûrement son tort: dur de faire un apprentissage scolaire de l'auvergnat si au final il ne sera compris quasi nul part...mais tant que des "vrais" comme ici en parle, "notre" langue ne sera jamais morte!! FORZA ARVERNHA

@chris dur de l'écrire!! par contre je le prononce comme toi!!!!!!
Posté par Simone le
Que ca fait plaisir de vous lire, c 'est nos racines et de bons souvenirs. Merci pour ce site que je viens de découvrir et à tout ces intervenants.
Posté par Jacquotte le
Bondzou ta le monde
Posté par marie le
koutoune : le tounerre
elucias : eclaires
Posté par Alan Broc le
à Claire :

T'eimi , t'eime /tiymi, tiyme/

Sèi amourous /chèy amourou/

Ès bravounèlo /èh brabounè:lo/ = tu es sympathique

M'agrades /magràdih, magrà:dis/ = tu me plais.

Euphémisme prudent pour dire la même chose :

Me counvenes /mécoumbé:nih, coumbé:nis/ = (mot à mot) tu me conviens.
Posté par Alan Broc le
à Chris :


On écrit "vinharòu" et la prononciation académique est /vignarow/ sauf en Lozère où c'est bien "vinharò" sans diphtongue et où le V se prononce /b/.

En orthographe on écrit "pèito un pauc"

"Meinajat-vous" mais je J se prononce effectivement /dj/ en auvergnat, et dans le Cantal et la Lozère le V se prononce /b/.
En Puy-de-Dome la mode est d'écrire "Meinajaz-vous".

J'ai écrit plus haut un article parlant justement de cette formule auvergnate courante dans mon enfance. C'est mieux que "prend soin de toi" des téléfilms.
Posté par chris le
Bonjour à tous les auvergnats de souche et de coeur
Je fais partie de la generation a qui l'on interdisait de parler patois à l'école, et les parents, qui eux parlaient patois, étaient consentants. Dommage, mais je m'accroche et j'avance
Merci Alan Broc pour toutes vos infos, continuer SVP
Posté par Alan Broc le
Nouste grond Vermenouzo escriguè un pouèmo manhifique que se souno l'Ecir /lishir/.

L'Ecir es un vent que porto la nèu

"l'Ecir" se prononce bien /lishir/ dans le Cantal et la Haute-Loire où beaucoup de E sont prononcé I, et tout le monde sait que les Auvergnats chuitent. En Puy de Dome on dit /leshir/ avec E mais toujours /sh/.

L'Ecir es un vent que porto souvent la nèu, talomen que "uno ecirado" es uno revoulumado de nèu.

"Neiger" se dit "neva" (prononcé /neba/ dans le Cantal et la Haute-Loire.)
Mais l'arrondissement de Saint-Flour et la plus grande partie de la Haute-Loire disent "la néja" /lanedza/ pour la neige.

Le reste de la Haute-Loire dit "la Ciro" /la shiro/ e "cira" pour "neiger".

C'est à dire qu'ils sont partis de "l'Ecirado" et en ont induit une racine "ciro" qui n'existait pas mais qui est donc aujourd'hui une forme vellave pour dire "la neige".
Posté par Alan Broc le
Erratum :

Un bouci de fraso o saltat dien moun darrier messatge / un morceau de phrase a sauté dans mon dernier message :


"Neiger" se dit "neva" (prononcé /neba/ dans le Cantal et la Haute-Loire.)

La phrase entière est :
"Neiger" se dit "neva" (prononcé /neba/ dans le Cantal et la Lozère, ainsi que dans le canton de Saugues en Haute-Loire.)
Posté par Nini le
Merci de vos commentaires.
Posté par Cassandre le
Bonjour, savez-vous ce que veux dire étymologiquement la "Haute Bigue", (surnom populaire donné à la Haute-Loire ? dailleurs est-ce vraiment du patois?
Posté par Smithb561 le
I value the post.Thanks Again. Awesome. edddedddeaakefdd
Posté par lucy le
bonnsoir a tous
est ce que quelqun parle le patois du coté de viverols?
j'aurai juste aimé qu'on me traduise quelque phrase si c'était possible...

-croit en tes rêves
-vie ta vie
-n'oublie pas qui tu es

merci beaucoup
bouna neu
et j'adore votre site chapeau!!
Posté par Alan Broc le
la grenouille se dit aussi la garnodo
Posté par lucy le
bonsoir bonsoir, j'aurai aimé savoir si quelqu’un pouvais me traduire "croire en la vie malgré tout" en patois du coté de viverols... merci d'avance bonne soirée
Posté par lucy le
bonsoir, serait-il possible que qqun me traduise les phrases: vie ta vie et vie tes rêves; en patois du coté de viverols? merci beaucoup bouna viellade à tous
Posté par pèir le
tonar: faire du tonnerre. 'cò tona: trona ('cò= acò= ça. dans des parlers français on dit "ça pleut")
esluiç/esluicida/esliuç/esliuça/espernhada/esparnida: eslhauç

https://oc.wikipedia.org/wiki/Lexic_auvernhat
Posté par Alan Broc le
Pèir d'après son nom est Gascon et pas auvergnat, c'est pour celà qu'il donne des formes gasconnes comme esluiç, esluidicda, eslhauç...qui veulent dire l'éclair.

En haut auvergnat nous disons l'ulhauç avec le ç muet bien sûr.

Le tonnerre est "lou tounèdre"

Pour il tonne on peut dire : Cò fai de tounèdre, Acò trouno

En Haute-Loire on dit plus souvent lou trouneje et on dit "acò trounejo"
Posté par Alan Broc le
@ Lucy Je vais répondre avec peut-être des formes trop auvergnats puisque Viverols est déjà le Forez

Je dirais qu'à Viverols ont dit "crère en la vido maugrat tout" sans que je sache vraiment si "maugrat" se prononce [mawgra] ou [môgra].
Je crois que c'est déjà [môgra] ou peut-être "mougrat".




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